Après avoir tout fait de travers pendant le Covid, les hauts responsables de la santé américains tentent maintenant de retourner leur veste

Par Joshua Philipp
15 mai 2023 17:54 Mis à jour: 15 mai 2023 17:54

Les États-Unis ont été confinés au début de la pandémie du Covid-19. Cela a commencé sous l’administration de Donald Trump, avec des directives en mars 2020. Elles déclaraient qu’afin de « ralentir la propagation », la nation devrait se mettre en auto-quarantaine pendant 15 jours.

Puis on nous a dit : « 15 jours ? Ce n’est pas suffisant pour « aplanir la courbe ». Nous devons prolonger la quarantaine. »

Un masque facial devant la bourse de New York (NYSE) le 26 mai 2020. (Johannes Eisele/AFP via Getty Images)

L’économie a commencé à s’effondrer. Des millier de milliards ont été versés pour renflouer les caisses du coronavirus, et le peuple américain n’a eu droit qu’à des miettes. Les enseignants ont refusé de retourner à l’école et les enfants ont été contraints d’apprendre à la maison. Les entreprises déclarées non essentielles ont été fermées, et les églises ont même été forcées de fermer leurs portes. D’autres ont perdu leur gagne-pain, tandis que les grandes entreprises jugées « essentielles » ont vu leurs ventes exploser. Dans certains États, les prisons ont même été vidées, sous prétexte qu’elles pourraient devenir des « super sites de propagation ».

Pendant ce temps, on a vu des politiciens en train de manger au restaurant avec leur famille, des fêtes d’élite ont été organisées où seuls les serveurs portaient des masques, et alors que le pays était confinement. Des manifestations de masse de BLM ont été autorisées à balayer le pays avec des vagues de destruction, sous le prétexte que la lutte pour la « justice raciale » était plus importante que la lutte pour la sécurité de la santé publique.

Un retour à la normale ?

Lorsque les choses ont commencé à revenir à la normale, elles étaient encore loin d’être normales. Les enfants ont été contraints de porter des masques tout au long de la journée scolaire. Des décrets sur les vaccins ont été adoptés. De nombreux Américains ont été contraints de se faire injecter, contre leur gré, des vaccins expérimentaux fondés sur des données sanitaires douteuses. Ces mesures ont été mises en œuvre parallèlement à des campagnes de réforme électorale, de censure de masse et de critiques publiques musclées à l’encontre de quiconque sortait du rang.

Trois ans plus tard, les choses reviennent enfin à la normale. Les décrets sur les vaccins prennent fin. L’urgence sanitaire a officiellement pris fin. Le magazine The Atlantic a même appelé à une « amnistie pandémique », qui consisterait à pardonner à ceux qui ont violé nos droits et à passer à autre chose.

Une élève ajuste son masque à l’école catholique St. Joseph à La Puente, en Californie, le 16 novembre 2020. (Frederic J. Brown/AFP via Getty Images)

Bien entendu, le public ne veut pas passer à autre chose. Au contraire, des voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer justice, afin que cela ne se reproduise plus jamais.

Et alors que le public réclame justice, quelque chose de nouveau se produit. Les principaux responsables de ces abus publics tentent d’inverser le scénario. Ils tentent de réécrire l’histoire, de rejeter la faute sur autrui, et il semble qu’ils espèrent que le public oublie tout simplement ce qui s’est réellement passé.

Le Dr Fauci face aux appels à la justice

L’ancien conseiller médical en chef de la Maison-Blanche, le Dr Anthony Fauci, a été au centre des critiques.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a eu ce commentaire à propos de Dr Fauci : « Vous avez des gens comme Dr Fauci qui disent que ses confinements n’ont pas causé de dommages permanents à de jeunes enfants. J’ai une nouvelle pour vous. En fait, ce fut le cas. Et nous allons en récolter les fruits dans tout le pays pendant des années et des années, parce qu’ils ont si mal traité les enfants ».

Dr Fauci a répondu aux critiques croissantes dans un récent article du New York Times Magazine. Il a déclaré qu’en matière de politique de lutte contre la pandémie, « rien n’a été fait à la perfection ». Et il a dégagé de toute responsabilité les institutions qui étaient principalement à l’origine des vaccins, en déclarant que « l’accent a été mis strictement sur la science et la santé publique – c’est ce que les responsables de la santé publique devraient faire ».   Je ne suis pas économiste. Les centres de contrôle et de prévention des maladies ne sont pas une organisation économique. Le chirurgien général n’est pas un économiste. Nous avons donc examiné la question d’un point de vue purement sanitaire ».

Dr Fauci : « Ce n’était pas Fauci qui l’a fait »

Il a ajouté : « Lorsque les gens disent que le Dr Fauci a mis fin à l’économie, ce n’est pas Fauci qui l’a fait. Le Parti démocrate est l’organisation qui a formulé ces recommandations. Il se trouve que j’ai été perçu comme la personnification de ces recommandations. Mais montrez-moi une école que j’ai fermée et une usine que j’ai fermée. Je ne l’ai jamais fait. Je ne l’ai jamais fait. J’ai donné une recommandation de santé publique qui faisait écho à celle du Parti démocrate, et les gens ont pris une décision en fonction de cela. »

L’ancien conseiller médical en chef de la Maison-Blanche, le Dr Anthony Fauci, au Dirksen Senate Office Building sur la colline du Capitole à Washington, le 17 mai 2022. (Alex Wong/Getty Images)

Le Dr Fauci n’a donc pas bloqué l’économie ? Techniquement, il n’a pas actionné un interrupteur quelque part pour confiner les entreprises dans tout le pays. Il n’a pas personnellement fermé une école ou apposé un panneau indiquant la fermeture d’une usine. Mais oui, comme il le fait remarquer, il a donné la recommandation. Le CDC s’est fait l’écho de cette recommandation. La politique qui a entraîné la fermeture du pays était basée sur sa recommandation, émise depuis sa position de pouvoir.

C’est comme si un président déclenchait une guerre, puis déclarait qu’il n’était pas « entré en guerre » parce qu’il n’avait jamais mis les pieds sur le champ de bataille. Il y a une différence entre l’exécution physique d’un ordre et le fait d’être à l’origine de cet ordre. En ce qui concerne les confinements, le Dr Fauci, de son propre aveu, est celui qui a recommandé cet ordre.

Des récits contradictoires

Voici ce que disait le Dr Fauci sur CNN il y a tout juste treize jours, le 26 avril : « J’incarnais une personne qui fermait absolument tout. Il s’agissait de recommandations de santé publique émanant des CDC, que j’ai toujours soutenues ».

Mais c’est ce que le Dr Fauci a dit le 6 octobre 2020, lors d’un forum en direct : « Et quand il est devenu clair que lorsque nous avons eu une propagation communautaire dans le pays, avec quelques cas de propagation communautaire, c’était bien avant qu’il y ait une explosion majeure comme nous l’avons vu dans le corridor du Nord-Est (la ligne ferroviaire de voyageurs la plus importante des États-Unis, par le nombre d’usagers et la fréquence des services), entraînée par la zone métropolitaine de New York, j’ai recommandé au président que nous confinions le pays. »

Vous avez compris ? Il s’est attribué le mérite d’avoir recommandé de « confiner le pays ».

Bien sûr, il n’y a pas que Dr Fauci. De nombreuses personnes ont été impliquées dans les confinements et les abus. Et certaines des plus grandes victimes de ces politiques ont été les enfants américains.

Randi Weingarten affirme qu’ils ont essayé d’ouvrir les écoles

Randi Weingarten, directrice de la Fédération américaine des enseignants, a récemment témoigné devant le Congrès de certaines décisions concernant les écoles. Elle a récemment affirmé que le syndicat des enseignants avait très tôt fait pression pour que les écoles soient rouvertes.

Randi Weingarten, présidente de la Fédération américaine des enseignants, d’une conférence de presse à Tamarac, en Floride, le 3 mai 2023. (Joe Raedle/Getty Images)

« Je suis désolé, Monsieur le député Raskin, nous avons passé chaque jour depuis février à essayer de faire ouvrir les écoles. Nous savions que l’enseignement à distance ne pouvait se substituer à l’ouverture des écoles, mais nous savions aussi que les gens devaient être en sécurité. Mais c’est peut-être parce que je vis à New York, près d’un hôpital. Toutes les deux minutes, il y avait une ambulance. La terreur régnait. Nos membres étaient terrifiés. D’autres étaient terrifiés. Et ce que nous cherchions simplement, c’était des conseils scientifiques clairs. Et quand nous n’avons pas pu les obtenir, nous avons agi nous-mêmes, nous avons travaillé avec des médecins et d’autres personnes, et nous avons juste essayé au mieux de nous en sortir.

Le syndicat des enseignants a donc joué un rôle important dans le maintien de la fermeture des écoles. Randi Weingarten affirme qu’ils voulaient vraiment les ouvrir, car ils savaient que la situation n’était pas bonne pour les enfants. Mais apparemment, ce n’est pas de leur faute si les écoles ont été fermées, puisque la décision physique de fermer les écoles était basée sur les conseils scientifiques des fonctionnaires qui donnaient les recommandations publiques que les gens comme elle devaient suivre. Ils ont agi sur la base des informations disponibles.

Qui est donc à blâmer ?

Les personnes qui ont mis en œuvre l’action ? Les personnes qui ont recommandé la mise en œuvre de l’action ? Le vrai problème était-il un manque d’information ? Peut-être devrions-nous alors blâmer des groupes tels que l’Organisation mondiale de la santé ou Big Tech qui restreignaient et censuraient les informations et les reportages qui ne suivaient pas les récits officiels ?

Dans ce cas, il faudrait peut-être blâmer les groupes qui ont créé les récits officiels ? Eh bien, les politiques de censure suivaient les recommandations du CDC, qui était également alimenté par les recommandations du Dr Fauci. Il semble que la boucle soit bouclée.

En d’autres termes, les accusations se transforment en un grand désordre où différentes personnes se pointent du doigt les unes les autres. Qui tenez-vous pour responsable ? Aucune d’entre elles ? Ou peut-être tous ?

Mais pour Mme Weingarten, comme pour le Dr Fauci, les gens n’ont pas manqué de souligner que leurs déclarations ne semblaient pas sincères.

Affirmations fallacieuses sur l’ouverture des écoles

De retour en juillet 2020, le président Donald Trump et la secrétaire à l’éducation, Betsy DeVos, ont publié des plans pour rouvrir les écoles américaines. Malgré cette recommandation de haut niveau, Mme Weingarten a été l’une des principales voix à tenter d’empêcher la réouverture des écoles.

Voici ce que Randi Weingarten a déclaré au Guardian à ce moment-là : « C’est comme si Donald Trump et Betsy DeVos voulaient créer le chaos et voulaient mettre en péril la réouverture. Il n’y a pas d’autre raison pour laquelle ils seraient aussi imprudents, aussi insensibles, aussi cruels. » Et elle a ajouté : « Leur insouciance a tellement effrayé les gens que je crains maintenant une fuite des cerveaux, des gens qui choisissent de ne pas enseigner, parce qu’ils ne veulent pas mettre en péril leur propre famille. »

Une salle de classe vide à la Hollywood High School à Hollywood, Californie, le 13 août 2020. (Rodin Eckenroth/Getty Images)

Le syndicat d’enseignants représenté par Randi Weingarten a également joué un rôle clé dans la fermeture des écoles.

L’organisation de presse indépendante, Education Week a rapporté en décembre 2020 que « plusieurs syndicats d’enseignants, notamment dans l’Illinois, le Maryland et le Wisconsin, ont fait pression sur leurs gouverneurs pour qu’ils ferment des écoles dans tout l’État ou qu’ils établissent des critères clairs qui dictent quand les districts devront fermer leurs portes ». Randi Weingarten a déclaré à la publication qu’avant que les écoles puissent ouvrir, les syndicats voulaient des exigences pour des choses telles que des masques de protection et d’autres mandats Covid.

Il ne s’agit pas non plus d’un problème purement américain. Il s’agit d’un problème mondial. Et les dirigeants du monde entier sont également en train de modifier le récit et l’histoire.

Justin Trudeau prétend qu’il n’a pas imposé les vaccins

Prenons l’exemple du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Le Canada a mis en place des politiques de vaccination obligatoire parmi les plus strictes qui soient. Dans un discours récent, il a affirmé qu’il n’avait jamais forcé personne à se faire vacciner.

« Tous les scientifiques, les experts médicaux et les chercheurs, non seulement au Canada, mais dans le monde entier, ont compris que la vaccination serait la solution à ce problème. C’est pourquoi, sans forcer personne à se faire vacciner, j’ai choisi de veiller à ce que toutes les mesures d’incitation et de protection soient mises en place pour encourager les Canadiens à se faire vacciner, et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Nous nous sommes fait vacciner à un niveau plus élevé que pratiquement tous les autres pays de notre groupe. Et c’est pourquoi nous avons eu une pandémie moins meurtrière que la plupart des autres pays ».

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau à la Chambre des communes sur la colline du Parlement à Ottawa, Canada, le 8 février 2022. (Dave Chan/AFP via Getty Images)

N’a-t-il vraiment forcé personne à se faire vacciner ? À vous de juger.

Voici les paroles de Justin Trudeau en août 2021 : « Nous avons pris la décision que les fonctionnaires fédéraux doivent être entièrement vaccinés. Nous appliquerons également cette mesure à toutes les personnes qui prendront l’avion ou le train dans les mois à venir au Canada. »

Le même mois, en 2021, il récidive : « Vous méritez mieux. Vous méritez un gouvernement qui va continuer à vous dire de vous faire vacciner. Et vous savez quoi ? Si vous ne voulez pas vous faire vacciner, c’est votre choix. Mais ne pensez pas que vous pouvez prendre l’avion ou le train à côté de personnes vaccinées et les mettre en danger. »

« J’ai besoin que vous parliez à vos voisins et à vos amis. Parlez à ceux qui se demandent encore s’ils doivent se faire vacciner et dites-leur que oui. Ils doivent se faire vacciner pour que nous puissions nous protéger, protéger nos communautés et protéger nos enfants qui ne peuvent pas encore être vaccinés. C’est ce que nous devons faire. J’ai besoin que vous alliez sur le terrain. »

Je vois. Techniquement, il n’a forcé personne à se faire vacciner. Vous ne pouviez simplement pas utiliser les transports publics et vous risquiez d’être licencié de votre emploi fédéral si vous refusiez. Ensuite, le gouvernement a demandé à vos voisins et à d’autres personnes de vous rechercher pour essayer de vous forcer à vous faire vacciner.

Ah oui, et lorsque les chauffeurs de camion ont organisé des manifestations pour réclamer la fin des décrets sur les vaccins, Justin Trudeau a également invoqué la loi canadienne sur les situations d’urgence pour écraser les protestations.

Censure des experts sur le Covid

Était-ce vraiment le cas ? « Tous » les scientifiques, les experts médicaux et les chercheurs étaient-ils d’accord avec les vaccins ? Vraiment tous ? Peut-être était-ce en partie parce que les scientifiques, les experts médicaux et les chercheurs risquaient d’être sanctionnés, voire de perdre leur emploi, s’ils disaient le contraire. Vous vous souvenez des récits sur la dangerosité de la « désinformation Covid » ? C’est une façon de rallier tous les « experts » à la cause.

Nous avons également appris plus tard, grâce à la publication des Twitter Files, que les agences fédérales américaines étaient de connivence avec Twitter pour supprimer des informations sur le Covid-19 et les vaccins. Il s’agissait notamment de censurer des informations sur le Covid et les vaccins qui se sont avérées vraies par la suite. Il s’est avéré que Twitter était même de connivence avec le FBI pour établir une liste noire d’experts qui allaient à l’encontre des récits officiels.

Le chef des services cliniques John Corman de Virginia Mason administre une dose du vaccin Covid-19 de Pfizer au centre de réunion Amazon dans le centre-ville de Seattle (Wash.), le 24 janvier 2021. (Grant Hindsley/AFP via Getty Images)

Dans l’état actuel des choses, il semble que de nombreux responsables des confinements, des décrets et autres politiques abusives ne veuillent plus admettre le rôle qu’ils y ont joué.

Le public demande des comptes. Les personnes qui pourraient être responsables tentent d’esquiver le blâme, tout en pointant du doigt quelqu’un d’autre. Mais en fin de compte, il faudra rendre des comptes pour que ce que nous avons enduré dans le cadre de la politique du Covid ne se reproduise plus jamais.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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