Des associations portent plainte auprès du CSA contre Francis Palombi, un «non-vacciné repenti», l’accusant d’avoir joué la comédie

Par Emmanuelle Bourdy
29 décembre 2021 21:45 Mis à jour: 29 décembre 2021 21:45

« J’aurais pu mourir », a déclaré Francis Palombi face aux caméras de plusieurs médias, alors qu’il venait d’être hospitalisé pour avoir contracté le Covid-19, causé par le virus du PCC. L’homme s’était présenté comme un antivaccin mais se serait reconverti après son passage par le service de réanimation. Cependant, des associations considèrent que cet homme de 73 ans a joué la comédie, pour convaincre les antivaccins de se faire vacciner. 

« Les antivax, je leur dis : même si vous avez des convictions comme c’était le cas des miennes − je n’étais pas un provaccination depuis toujours − il faut se vacciner, c’est une question de vie ou de mort », a martelé devant les médias Francis Palombi lorsqu’il est sorti de réanimation, après avoir contracté le Covid, rapporte FranceSoir.

De non-vacciné il devient « un militant provaccin »

Depuis le 17 décembre, les reportages se succèdent autour de cet homme, présenté comme un « non vacciné repenti ». L’homme aurait donc failli mourir, faute d’avoir reçu les doses de vaccin anti-Covid. Depuis, il serait devenu « un militant provaccin ».

Des médias tels que RMC, France Bleu, BFM ou encore LCI ont interviewé Francis Palombi à l’hôpital. À la suite de quoi, de nombreux internautes se sont demandés si cet homme, qui est également le président de la Confédération des commerçants de France, n’aurait pas joué la comédie. D’autant plus qu’en juillet dernier, il appelait déjà les Français non vaccinés à se faire vacciner.

Un « mauvais comédien » ?

Le 18 décembre dernier, Francis Palombi – qui a également été candidat aux élections législatives de 2017 en Lozère sous l’étiquette de La République en marche et se vantait même d’échanger des SMS avec Emmanuel Macron – a reconnu lui-même sur Twitter avoir été « mauvais comédien », au lendemain des interviews qu’il venait de donner. Mais dans un revirement de situation le 20 décembre 2021, il explique dans les colonnes du Monde que ce message-ci a été mal interprété.

Il explique en effet que s’il a prôné la vaccination, le 7 juillet dernier dans un communiqué de presse du Conseil du commerce de France, c’était pour « assumer ses fonctions » d’homme public, malgré le fait que lui-même n’était pas vacciné à ce moment-là, selon ses propos. Cet été, Francis Palombi déclarait en effet : « Le commerce, c’est la vie. Pour la préserver, un geste, une attitude s’impose : se faire vacciner. C’est rapide, c’est gratuit et c’est sans risque majeur. Vaccinons-nous pour éviter un quatrième confinement ! »

Il a également confié au Monde que s’il ne s’était pas fait vacciner jusque-là, c’était par crainte du vaccin ARN – qu’il définissait comme « un vaccin pas comme les autres » – mais aussi parce qu’il préférait les médecines douces. Il souligne avoir effectué depuis lors, un cheminement personnel, pour arriver à ce revirement total.

Des associations portent plainte contre Palombi et trois journalistes

Toutes ces contradictions n’ont pas échappé à l’association BonSens.org et à l’Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante (AIMSIB). Ces dernières ont décidé de porter plainte auprès du Conseil Supérieur de l’Audivisuel (CSA) contre Francis Palombi, mais aussi contre Bruce Toussaint et Apolline de Malherbe (journalistes à BFMTV), ainsi que contre Bénédicte Le Chatelier (journaliste à LCI).

Les associations accusent ces journalistes d’avoir tenu des propos trompeurs, manipulateurs et mensongers envers les antivaccins en promouvant des médicaments biologiques expérimentaux dangereux pour la santé publique, relate encore FranceSoir. De ce fait, ces associations estiment qu’il y a atteinte à la liberté d’autrui, à l’ordre public et à la dignité humaine. Elles accusent ces journalistes d’avoir sciemment diffusé des messages de propagande aux Français, alors qu’ils ne sont pas censés ignorer les informations de pharmacovigilance, puisque celles-ci sont publiques.


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