Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer souhaite que tous les enfants aient pu retrouver « au moins une fois » leur école d’ici à fin mai, déclare-t-il dans une interview au Journal du dimanche.
Cependant, de nombreux parents s’interrogent, estimant que le gouvernement aurait pu attendre septembre pour assurer une rentrée plus sereine aux enfants et de meilleures conditions d’accueil.
Le président a organisé une visite dans une école à Poissy (Yvelines) pour tenter de répondre aux doutes des élus et des enseignants sur la réouverture des établissements scolaires la semaine prochaine.
Jugez vous même en image ?#Deconfinement11Maihttps://t.co/wXHHLpS3Ch pic.twitter.com/BKdq8rKXbc— Etienne NGUENE (@NgueneEtienne) May 5, 2020
Un véritable casse-tête pour les parents
« Mon fils Antoine qui est en CE1 ne va retourner à l’école qu’un jour par semaine. Mais cela m’inquiète. Je crains que les gestes barrières ne soient pas toujours pas respectés. Puis il ne sera pas avec sa maîtresse, ni avec ses copains. Les repères habituels ne seront plus là, c’est très déstabilisant pour les enfants », déclare Maud, une architecte de la région nantaise au micro d’Epoch Times.
« Ce sera un véritable casse-tête. Il n’y a pas de cantine, donc je vais devoir préparer les sandwichs de Louis pour le déjeuner. Puis il n’ira pas à l’école tous les jours, donc je dois aussi m’organiser pour les jours où il n’ira pas à l’école car il n’y a pas non plus de garderie », explique Nathalie, secrétaire commerciale dans une PME de la région lyonnaise et maman du petit garçon âgé de 6 ans.
La mise en danger de la santé des enfants, des parents et des personnels au service d’un coup de com’ du gvt exprimé en une phrase par blanquer : « chaque enfant doit retourner à l’école au moins une fois en mai ». Quid du projet pédagogique ? Aucun. Rien. https://t.co/w6bHJcXdc2
— Johan Faerber (@JFaerber) May 10, 2020
« Instruction obligatoire pour les 3 à 16 ans, pas l’école »
« Cette situation est très anxiogène tant pour les enfants que pour les parents et nous avons décidé avec mon épouse de garder nos deux enfants à la maison. Le code de l’éducation prévoit l’instruction obligatoire pour les 3 à 16 ans, pas l’école ! », confie un couple d’avocats parisiens habitant le 8e arrondissement de Paris.
« D’ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé le 23 avril dernier que le retour à l’école le 11 mai se ferait sur la base du volontariat des parents », renchérit l’avocat.
Le gars qui s’est déjà fait tâcler TROIS fois par #Macron dit que rouvrir l’école le 11 mai est 1 « question d’HONNEUR » !!
HONNEUR d’envoyer des tout-petits dans un bouillon de culture ?
HONNEUR d’envoyer les Profs à la rencontre du virus ?…https://t.co/4hLNf2QxTx— Ch.LECHEVALIER (@ChLECHEVALIER) May 3, 2020
Une priorité « psychologique » pour le ministre
« Près de 86% » des 50.500 écoles de France vont ouvrir à partir de lundi, selon le ministre. Elles accueilleront « plus de 1,5 million d’enfants », sur un total de 6,7 millions d’écoliers en maternelle et élémentaire. « Une grande partie des 14 % d’écoles restantes devraient rouvrir » avant fin mai, assure Jean-Michel Blanquer.
« Notre but c’est que 100 % des élèves soient reliés à leurs écoles, leurs collèges et leurs lycées. Certains seront présents physiquement, d’autres le seront à distance », a expliqué par ailleurs Jean-Marie Blanquer dans un entretien accordé à France 24 et RFI le 23 avril.
La première priorité de l’école d’ici à l’été est « psychologique » : « accueillir les élèves, les écouter, voir comment ils vont ». Au niveau pédagogique, après deux mois de confinement, « le but n’est pas de boucler les programmes coûte que coûte ; nous devons raisonner à cheval sur l’année prochaine », explique le ministre.
« Près de 50% » des enseignants retourneront lundi travailler dans les écoles, ce qui permet, selon Jean-Michel Blanquer, « de bien accueillir les élèves qui reviennent ». Les professeurs qui ne seront pas en classe « s’occuperont de l’enseignement à distance pour les élèves à la maison ». « Sous différentes modalités, tout le monde sera donc au travail », assure le ministre.
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