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Boissons fonctionnelles : comment choisir celles qui offrent bien plus qu’un simple regain d’énergie

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Photo: d3sign/Getty Images

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Durée de lecture: 9 Min.

C’était un après-midi chaud et chargé de courses, et à 15 heures, j’étais fatiguée et en manque d’énergie. J’ai donc cherché un petit remontant sain.
Près du rayon des fruits et légumes, j’ai trouvé bien plus que des jus ou des sodas : une multitude de boissons dites « bien-être », appelées boissons fonctionnelles. En tant que nutritionniste, j’ai été surprise de voir autant d’options, ce qui rendait le choix d’une boisson vraiment saine assez difficile.

Alors que la demande pour des boissons fonctionnelles à l’étiquetage « clean » ne cesse d’augmenter, le marché des boissons énergisantes naturelles est en pleine transformation. Des consommateurs plus exigeants, lassés des ingrédients artificiels et des formules trop sucrées, favorisent désormais les boissons riches en nutriments, en adaptogènes ou fermentées avec des probiotiques. Ces boissons de nouvelle génération promettent plus qu’un simple regain d’énergie : elles offrent une vitalité durable, une meilleure santé digestive et une concentration accrue.

Face à une concurrence marketing féroce entre les marques, les consommateurs doivent aller au-delà des emballages accrocheurs pour trouver des boissons réellement bénéfiques.

Ce qu’il faut rechercher

Avant de se laisser séduire par les nouveaux ingrédients à la mode, il faut d’abord penser à l’hydratation quotidienne, essentielle pour l’énergie cellulaire, la transmission nerveuse et les performances optimales. Même une légère déshydratation peut nuire à la concentration, à l’endurance et à la régulation de la température corporelle, tandis qu’un manque prolongé d’eau met les reins et le cœur à rude épreuve. Les boissons fonctionnelles les plus utiles reposent sur une base simple : l’eau.

Certaines d’entre elles ajoutent des électrolytes et des acides organiques pour améliorer l’absorption de l’eau, équilibrer la glycémie et soutenir la santé cellulaire, avec des effets bénéfiques possibles sur le métabolisme et l’inflammation.

Toutes les boissons énergisantes ne méritent pas leur réputation « santé ». Pour choisir une boisson plus saine, il est préférable de lire attentivement la liste des ingrédients afin de vérifier si elle contient des nutriments utiles. Choisissez une boisson adaptée à votre objectif : des protéines avec peu ou pas d’édulcorants pour limiter les fringales sucrées, des probiotiques ou des fibres pour la santé intestinale, ou encore de la caféine sans sucres ajoutés pour une énergie stable. Une liste d’ingrédients courte est idéale : privilégiez les produits sans colorants synthétiques, sans édulcorants artificiels ni composants chimiques au nom imprononçable.

Les bienfaits décryptés

Les boissons de qualité offrent des bénéfices spécifiques lorsqu’elles contiennent des ingrédients cliniquement étudiés, comme les suivants :

Adaptogènes végétaux : ils aident l’organisme à résister au stress et à améliorer l’endurance mentale et physique. Associés à de la caféine naturelle, ces ingrédients procurent un regain d’énergie plus équilibré et durable, sans les effets secondaires nerveux de la caféine synthétique. Des plantes comme l’ashwagandha et la rhodiole ont montré leur capacité à réduire le stress et à renforcer l’énergie sur la durée.

Formules protéinées : elles favorisent la récupération musculaire, procurent une sensation de satiété et aident à mieux contrôler les envies de sucre lorsqu’elles sont peu ou pas sucrées. Les boissons protéinées peuvent aussi contribuer à la régulation de la glycémie et fournir une énergie durable, ce qui les rend utiles aux personnes souhaitant perdre de la masse grasse ou aux sportifs qui veulent préserver leur masse musculaire. Les meilleures sources de protéines incluent le lactosérum issu de vaches nourries à l’herbe, ou les protéines végétales bio de pois ou de riz brun, accompagnées d’une liste d’ingrédients épurée.

Probiotiques : ils soutiennent la santé intestinale, la digestion et la régulation métabolique en réduisant les marqueurs inflammatoires. Des boissons comme le kombucha et le kéfir regorgent de micro-organismes bénéfiques vivants. Une méta-analyse publiée en juin dans la revue Nature a montré que les adultes présentant une faible diversité du microbiote intestinal étaient nettement plus susceptibles de souffrir de troubles cognitifs, suggérant qu’un microbiote diversifié favorise à la fois la santé digestive et cérébrale.

Antioxydants : ils protègent les cellules contre les dommages oxydatifs causés par les radicaux libres, ces molécules instables. Des composés comme la vitamine C, présente dans de nombreux végétaux, en sont de bons exemples. Le thé vert, par exemple, a montré sa capacité à renforcer l’immunité et à réduire les marqueurs d’inflammation chez les patients atteints de cancer. D’autres boissons riches en antioxydants et contenant de la caféine, comme le maté ou le café, peuvent également être bénéfiques à doses modérées. Les polyphénols — composés végétaux aux propriétés antioxydantes naturelles — aident à contrer le stress oxydatif induit par l’exercice, à favoriser la récupération et sont appréciés aussi bien des sportifs du quotidien que des athlètes professionnels.

Électrolytes : ils favorisent l’hydratation, soutiennent la fonction musculaire et réduisent la fatigue, ce qui les rend particulièrement importants pour les sportifs ou toute personne en phase de récupération après l’effort. Les électrolytes essentiels incluent le potassium, le magnésium et le sodium.

Ce qu’il faut éviter

Évitez les boissons contenant :

Plus de 8 grammes de sucres ajoutés par portion.

Des édulcorants artificiels comme le sucralose ou l’aspartame.

Des colorants synthétiques comme le rouge 40.

Du sirop de maïs à haute teneur en fructose.

Une dose excessive de caféine synthétique (plus de 400 mg par jour pour la plupart des adultes, et presque aucune pour les enfants).

Une revue publiée en juillet dans la revue Nutrients relie la consommation régulière d’ingrédients présents dans les boissons énergisantes — comme la caféine, la taurine et les vitamines B — à des pics de tension artérielle, de l’anxiété, des palpitations cardiaques et des troubles du sommeil.

Une autre étude montre que certains édulcorants artificiels, tels que le sucralose et la saccharine, peuvent perturber le microbiote intestinal. Ces substances synthétiques réduisent la diversité microbienne et favorisent la prolifération de bactéries nocives, augmentant potentiellement le risque d’inflammation intestinale et de troubles métaboliques. Même les boissons énergisantes dites « sans sucre » peuvent poser problème si elles contiennent des produits chimiques non testés ou des stimulants cachés.

Conseils pratiques

En quelques gestes simples, il est possible de distinguer les véritables boissons saines du simple argument marketing.

Lire attentivement les étiquettes : privilégiez des listes d’ingrédients courtes et naturelles, avec des informations claires sur la teneur en caféine et en sucre.

Choisir des options riches en adaptogènes ou fermentées : kombucha, probiotiques à cultures vivantes, ou boissons à base d’ashwagandha ou de rhodiole pour soutenir le microbiote et réduire le stress.

S’hydrater d’abord : optez pour une eau pure enrichie en minéraux, éventuellement agrémentée d’un trait de citron ou d’une pincée de sel de mer, pour un apport naturel en électrolytes.

Préparer ses propres boissons : réalisez votre kéfir ou kombucha maison, des infusions de plantes adaptogènes ou encore des eaux fruitées simples, afin de profiter des bienfaits sans payer le prix fort ni ingérer d’additifs inutiles.

 
Sheridan Genrich, BHSc., est une nutritionniste clinique et naturopathe dont la pratique de consultation depuis 2009 s'est spécialisée dans l'aide aux personnes aux prises avec des troubles digestifs, des dépendances, des troubles du sommeil et de l'humeur. Au cours de ses études universitaires en médecine complémentaire, Sheridan a développé une passion pour la compréhension des neurosciences comportementales et des déséquilibres intestin-cerveau. Depuis lors, elle a obtenu de nombreuses certifications postuniversitaires en nutrigénomique, en théorie polyvagale des traumatismes et en d'autres approches de guérison nutritionnelle utilisant les principes de la « nourriture d'abord ». En tant que personne très sensible qui a appris à s'épanouir à nouveau après des années d'adversité extraordinaire, Sheridan croit que les gens peuvent libérer leur potentiel inné et guérir avec les bons outils et le bon soutien. Elle se tient activement au courant des recherches fondées sur des preuves tout en intégrant des approches ancestrales personnalisées et alignées sur les rythmes de la nature.

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