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Cambodge : restitution d’oeuvres khmères par le Metropolitan Museum of Art de New York

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Le ministre cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts Phoeurng Sackona (à gauche) et le ministre-conseiller Andrew Herrup de l'ambassade américaine & ; consulat en République de Corée (à droite) posent lors d'un événement de rapatriement d'objets angkoriens renvoyés des États-Unis au Musée national de Phnom Penh, le 4 juillet 2024. Des moines bouddhistes de la capitale cambodgienne Phnom Penh ont chanté des bénédictions et jeté des fleurs le 4 juillet lors d'une cérémonie de bienvenue pour 14 objets d'art issus du trafic et rapatriés par un prestigieux musée new-yorkais.

Photo: by TANG CHHIN SOTHY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Fleurs et bénédictions de moines bouddhistes : le Cambodge a célébré le retour au pays de quatorze oeuvres khmères restituées par le Metropolitan Museum of Art (Met) de New York.
« Ce retour de nos trésors nationaux, possédés par le Met, est de la plus haute importance, non seulement pour le Cambodge, mais aussi pour toute l’humanité », a déclaré la ministre de la Culture, Phoeurng Sackona, citée dans un communiqué.
« Nous avons encore beaucoup de trésors au Met que nous espérons être rendus au Cambodge », a-t-elle poursuivi.
Parmi les oeuvres exposées jeudi au musée national à Phnom Penh, figurent la sculpture en pierre d’une déesse datant du Xe siècle, et le bronze d’un célèbre bouddha, estimé du Xe-XIIe siècle et considéré comme extrêmement rare.
Sous l’impulsion de la justice et de la police américaines
Le Met, l’un des plus grands et prestigieux musées de la planète, avait annoncé en décembre dernier la restitution de ces antiquités, sous l’impulsion de la justice et de la police américaines qui luttent ces dernières années contre le trafic international d’art dont New York est une plaque tournante. Un parquet national new-yorkais avait déjà rendu 30 oeuvres khmères en août 2022.
Les pièces restituées sont liées au collectionneur et marchand d’art britannique Douglas Latchford, inculpé à New York en 2019 pour avoir dirigé un vaste réseau de trafic d’anquités depuis l’Asie du Sud-Est, et décédé à Bangkok en 2020 avant un procès.
D’après la justice américaine, des milliers de statues, sculptures et linteaux khmers ont fait l’objet pendant des décennies d’un trafic international depuis le Cambodge vers des antiquaires à Bangkok, capitale de la Thaïlande voisine, avant d’être exportés illégalement pour des collectionneurs, hommes d’affaires, et des musées en Asie, Europe et aux Etats-Unis.