Cet homme a planté un arbre par jour depuis 35 ans et fait pousser une forêt à lui tout seul

Par Li Yen
9 septembre 2019 08:46 Mis à jour: 9 septembre 2019 08:46

Cet homme extraordinaire venant d’Assam, en Inde, a accompli quelque chose que beaucoup trouveraient incroyable ! Grâce à son initiative désintéressée, il a planté pendant 35 ans une forêt luxuriante au milieu d’une île désertique, qui abrite aujourd’hui un écosystème prospère avec de nombreux tigres du Bengale, et même des rhinocéros indiens qui ornent son riche habitat.

C’est l’histoire de Jadav « Molai » Payeng, surnommé « l’homme des forêts de l’Inde » par l’ancien président de l’Inde, A.P.J. Abdul Kalam, pour ses efforts remarquables.

Il y a quatre décennies, en 1979, le jeune homme âgé à l’époque de 16 ans, de la tribu Mishing avait remarqué qu’un grand nombre de serpents, emportés par les eaux d’une crue, étaient morts sur l’île en raison du manque de végétations et de l’exposition à un soleil accablant.

« Les serpents sont morts dans la chaleur, sans couverture d’arbres. Je me suis assis et j’ai pleuré sur leurs corps inanimés. C’était un carnage », a déclaré Payeng au Times of India.

Les anciens de son village lui ont dit que les animaux finiraient par perdre leur maison à cause de la déforestation et du manque de végétation. À son grand désarroi, Payeng s’est fait dire par des fonctionnaires du ministère des Forêts qu’aucun arbre ne pouvait y pousser.

« Ils ont dit que rien ne pousserait là-bas », a-t-il dit. « Il n’y avait personne pour m’aider. Personne n’était intéressé. »

Ensuite, les aînés lui ont présenté une solution pour restaurer l’habitat des animaux. « Ils m’ont donné quelques plants de bambou et m’ont demandé de les planter », a dit Payeng à Aljazeera.

C’est alors que Payeng a commencé sa quête pour planter les jeunes arbres sur l’île sandbar, qui est devenue un sanctuaire forestier où les animaux et les oiseaux pouvaient prospérer.

Pendant les 35 années qui ont suivi, il a planté des arbres avec dévouement et minutie, après avoir terminé ses tâches matinales et ses livraisons de lait.

©Shutterstock | bijitdutta.com

Avec le temps, ses efforts ont commencé à porter leurs fruits. Le banc de sable aride s’est depuis transformé en une jungle florissante de 1 400 acres appelée Molai Forest, qui porte bien son nom en l’honneur de son généreux bienfaiteur.

Aujourd’hui, la friche autrefois érodée est couverte d’arbres, dont des bambous, des valcoliers, des arjun, des cotonniers, des Poinciana royaux, des arbres à soie, des moj – tous plantés par Payeng à lui seul. En fait, la forêt a dépassé la taille de Central Park à New York.

« L’île était proche de chez moi et j’ai commencé par planter du bambou et des plantes indigènes ou sans valeur. Ce n’est que depuis les 15 dernières années que j’ai commencé à planter des arbres de grande valeur comme le teck », avait déclaré Payeng en 2014.

©Shutterstock | bijitdutta.com

L’oasis luxuriante abrite également de nombreux animaux sauvages tels que des rhinocéros indiens, des cerfs, des lapins, des éléphants, des tigres du Bengale, des singes et de nombreuses espèces d’oiseaux, dont des vautours.

« La nature a fait une chaîne alimentaire, pourquoi ne pouvons-nous pas nous y tenir ? »

Photo courtesy of Jadav Payeng

La terre sera un meilleur endroit si nous apprenons une chose ou deux de la dévotion de cet homme pour sa maison et son habitat, sans parler des animaux qui y trouvent refuge.

« Si chaque écolier se voit confier la responsabilité de faire pousser deux arbres, cela mènera sûrement à une Inde verte », a prophétisé le forestier.

Faisant l’éloge du dévouement incroyable de l’homme des forêts, le ministre en chef de l’Assam, Tarun Gogoi, a déclaré sur Aljazeera : « Payeng est un vrai écologiste qui travaille généreusement sur la question, et il a montré ce qu’une personne ordinaire bien intentionnée et déterminée peut faire. »

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