Champions Cup : le Stade Toulousain sur le toit de l’Europe après une finale historique

Par Epoch Times avec AFP
26 mai 2024 07:52 Mis à jour: 26 mai 2024 08:21

La force était avec Toulouse, vainqueur après prolongation, grâce à une énorme défense, de sa guerre des étoiles contre le Leinster (31-22) samedi à Londres et désormais encore un peu plus seul, avec six Champions Cup, au firmament du rugby européen.

Il y a quelques semaines, Ugo Mola, habile communicant, avait piqué l’orgueil de ses joueurs en disant que l’actuelle génération toulousaine n’avait pas encore autant marqué l’histoire du club que certaines de ses devancières.

Il lui faudra trouver d’autres ressorts psychologiques à l’avenir tant Antoine Dupont et ses coéquipiers sont en train d’instaurer une hégémonie sans doute amenée à durer encore un peu.

Une sixième étoile ornera bientôt leur maillot rouge et noir

Une sixième étoile ornera bientôt leur maillot rouge et noir après celles décrochées en 1996, 2003, 2005, 2010 et 2021. Ce qui fait deux de plus que sur celui du Leinster, battu pour la troisième année consécutive en finale.

Après avoir déjà plié deux fois d’un rien face à La Rochelle, la province irlandaise, principale pourvoyeuse du XV du Trèfle, a encore pris une leçon de réalisme français.

Impressionnants offensivement depuis le début de la compétition, avec plus de six essais et 40 points par match en moyenne, les Toulousains ont construit très différemment leur succès en finale.

Héroïques, solidaires, les coéquipiers de François Cros, Jack Willis et autres découpeurs en chef ont tenu pendant 80 minutes irrespirables face aux déferlantes bleues.

Les Irlandais se sont heurtés à un mur de briques toulousaines tout au long d’un match tant attendu entre les deux géants d’Europe, mais qui n’aura finalement pas accouché d’un seul essai dans le temps réglementaire.

Tous les points ont été inscrits au pied — par Blair Kinghorn (12) et Thomas Ramos (3) d’un côté et Ross Byrne (12) et Ciaran Frawley (3) de l’autre —, ce qui n’a pas empêcher d’assister à un sommet d’intensité.

Longtemps sur la brèche dans un Tottenham Hotspur Stadium largement acquis à la cause irlandaise, les champions de France en titre n’ont vraiment pris le dessus que quelques minutes en prolongation après le carton jaune de l’ailier James Lowe, coupable d’un en-avant volontaire (82e).

Ils ont immédiatement profité de leur supériorité numérique pour décaler sur l’aile gauche Matthis Lebel (83e), auteur de son sixième essai cette saison en Champions, dont il termine co-meilleur marqueur avec Lowe et le Girondin Louis Bielle-Biarrey.

On pensait après une pénalité de Ramos (25-15, 89e) que le plus dur était fait, mais l’expulsion de Richie Arnold (90e), pour un déblayage dangereux sur le pilier adverse Cian Healy, a remis les Leinstermen dans le match.

Le meilleur joueur mondial 2022 Josh van der Flier, remplaçant de luxe, a remis, en force, une pièce dans la boîte à suspense (93e, 25-22 après la transformation). Mais le Stade toulousain a tenu dix minutes de plus, au courage.

Ramos, lui aussi sorti du banc en cours du match, a ajouté deux pénalités pour permettre à son club de s’imposer pour la troisième fois de son histoire à l’issue d’une prolongation après 1996 (21-18 contre Cardiff) et 2005 (18-12 contre le Stade français).

La Champions Cup reste une propriété française pour la quatrième année consécutive, ce qui est aussi le signe de la bonne santé du rugby de clubs dans le pays, avec un Top 14 toujours plus attractif et compétitif.

Déjà assuré d’en disputer les demi-finales le mois prochain, Toulouse présentera son nouveau trophée européen dimanche en fin d’après-midi sur la place du Capitole.

Il sera ensuite temps de vite se tourner vers un possible doublé Champions Cup-championnat. Cette génération gloutonne l’avait déjà réalisé en 2021 et on voit mal à ce niveau-là qui pourrait l’empêcher de récidiver.

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