Chine : un pasteur accusé d’incitation à la subversion du pouvoir de l’État (Église, ONG)

13 décembre 2018 15:34 Mis à jour: 13 décembre 2018 15:34

Le pasteur d’une église non officielle a été arrêté en Chine pour incitation à la « subversion du pouvoir de l’État » après une descente de police qui a également visé des dizaines de fidèles le week-end dernier, selon son Église et une ONG. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) indique, dans un communiqué publié jeudi, que la mère du pasteur Wang Yi a été informée par la police de la détention criminelle de son fils. La police précisait qu’il était soupçonné « d’incitation à la subversion de l’État », selon la même source.

Précédemment, « l’Église de l’alliance de la pluie d’automne » basée à Chengdu (sud-ouest), avait déjà fait état de cette accusation à l’égard du pasteur connu, selon HWR (basée à New York), pour être très critique vis-à-vis du Parti communiste au pouvoir en Chine.? « Le parti peut prospérer pendant un certain temps, mais cela ne peut pas durer éternellement », écrivait-il sur la page Facebook de son église le 8 décembre. Dans cet essai, il s’insurgeait contre le contrôle du pouvoir politique sur la religion et dissertait sur la « désobéissance non violente ».

Les églises chrétiennes en Chine sont divisées entre les églises officielles, où l’on prie notamment pour le Parti communiste, et les « clandestines ». Plus de cent fidèles ont également été interpellés lors du raid des 9 et 10 décembre et des dizaines restent détenus, selon HWR.  Certains ont été accusés de « chercher querelles », comme un aîné de cette Église, Li Yingqiang, selon une notice de police montrée à l’AFP par deux sources.

Un autre aurait été appréhendé pour des « opérations illégales » présumées de ventes de livres religieux, dont la Bible. Selon HWR, la police a forcé des paroissiens à signer un engagement à ne plus fréquenter l’église. Certains ont affirmé avoir été battus par la police, a ajouté l’organisation. Ni la police provinciale du Sichuan, ni la police municipale de Chengdu n’ont répondu aux demandes de précisions et confirmations de l’AFP.

La Chine, officiellement laïque, redoute tout mouvement qui échappe à sa tutelle, organisations religieuses comprises, et a semblé accroître la surveillance de l’ensemble des cultes ces derniers mois.

D.C avec AFP

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