Climat: à Davos, Trump fustige les « prophètes de malheur » devant Greta Thunberg
L'élite économique mondiale au chevet de l'urgence climatique: le 50e Forum de Davos s'ouvre mardi avec le président américain Donald Trump et la militante écologiste Greta Thunberg, aux visions diamétralement opposées sur les défis environnementaux.
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-Le président américain Donald Trump prononce un discours au centre des congrès lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 21 janvier 2020. Photo de Fabrice COFFRINI / AFP via Getty Images.
La passe d’armes était annoncée et elle a eu lieu, au moins par discours interposés: le président américain Donald Trump a fustigé mardi à Davos les « prophètes de malheur » du climat, tandis que la militante Greta Thunberg a répété qu’il était temps de « paniquer ».
« Nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d’apocalypse », a martelé Donald Trump devant l’élite économique et politique du globe, réunie dans la douillette station de ski des Grisons (Suisse) au premier jour du 50e Forum économique mondial (WEF).
Devant le président américain, un auditoire de grands patrons et de responsables politiques mais aussi la jeune militante suédoise, invitée pour la seconde année consécutive à Davos.
Greta Thunberg a d’ailleurs ouvert peu après, dans l’après-midi, une session au titre sans équivoque: « Eviter l’apocalypse climatique ».
Reprenant les expressions qui avaient impressionné Davos l’an dernier, elle a déclaré: « Notre maison brûle toujours. Votre inaction alimente les flammes heure par heure. »
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Plus concrètement, Greta Thunberg a appelé à « cesser immédiatement tous les investissements dans l’exploration et l’extraction d’énergies fossiles », « cesser immédiatement toutes les subventions aux énergies fossiles »,« pas en 2050, pas en 2030 ou même en 2021 », mais « maintenant ».
Les entreprises affluent de nouveau aux Etats-Unis
Donald Trump lui, a vanté l’abondante production d’hydrocarbures et l’indépendance énergétique des États-Unis, assurant qu’il ne laissera pas « des socialistes radicaux » s’attaquer à l’économie américaine.
Comme lors de sa première venue à Davos en 2018, l’hôte de la Maison Blanche a réaffirmé sa politique de l’« America First », saluant la trêve signée la semaine dernière dans la guerre commerciale sino-américaine. « Nous nous aimons », a-t-il d’ailleurs assuré pour décrire sa relation avec le président chinois Xi Jinping.
« Le temps du scepticisme est terminé, les entreprises affluent de nouveau aux États-Unis. Le rêve américain est de retour, plus fort que jamais », a-t-il assuré, évoquant une « prospérité sans précédent ».
Le président américain doit également avoir à Davos des entretiens avec la présidente de la Commission européenne, ainsi qu’avec le président irakien, peu après la mort en Irak d’un puissant général iranien par les forces américaines.