Pourquoi souffrons-nous ? Le concept du karma nous aide à le comprendre

23 janvier 2017 10:08 Mis à jour: 19 février 2023 09:42

Comprendre le concept du karma peut nous aider à comprendre les raisons de la souffrance. Mais avant de parler de karma, il faut comprendre le concept de souffrance.

Le concept de souffrance

Quelle notion de la souffrance avons-nous ? La réponse à cette question dépend probablement de ce que nous entendons par souffrance. Si nous considérons cela comme tout ce qui n’est d’une certaine façon pas agréable, et qui peut également nous causer de la douleur ou faire travailler notre endurance physique et mentale, nous découvrons alors que la souffrance est une chose très commune.

La douleur est pour certains la maladie. La maladie est certainement une manifestation de la douleur, car elle est une forme de douleur physique qui se manifeste à l’extérieur.

Mais la souffrance n’est pas limitée à la maladie : il y a bien entendu des souffrances moins évidentes, mais toutes aussi douloureuses. Nous pouvons penser à la peine mentale résultant de la perte émotionnelle d’un proche ou de la détresse lorsque que nous devons vivre quelque chose contre notre gré. Il s’agit d’une souffrance intérieure, car nous pouvons la dissimuler et ne pas la laisser visible de l’extérieur.

En étendant cette notion de souffrance, nous pouvons voir que la naissance même d’une personne se fait dans la souffrance. Pensons aux pleurs d’un nouveau-né : il est vrai que le nourrisson ne peut pas communiquer avec des mots, mais il est probable qu’il eut préféré resté dans le ventre de sa mère.

Le même concept peut être appliqué à la mort. Nous mourrons tous et expérimentons pratiquement tous de la souffrance durant le processus de mort. Si elle n’est pas physique, résultant d’une certaine maladie ou d’un accident, elle sera probablement mentale.

Nous pouvons dire que l’être humain est du commencement et jusqu’à la fin de sa vie dans la souffrance. L’expérience de la vie étant propre à chacun, il existe entre les personnes des démonstrations et de quantités de douleurs différentes.

La capacité à supporter la douleur pourrait également être vue comme une compétence pouvant être développée : une personne n’ayant pas vécu de grande difficulté est probablement moins habituée à supporter une telle douleur qu’une personne souffrant plus. Cette endurance est variable et affecte peut-être notre notion de souffrir et la façon dont nous vivons.

Comprendre le concept du karma pour mieux vivre sa souffrance

Nous comprenons que de son commencement à sa fin, la vie humaine est faite de souffrance. Mais y-a-t’il une raison à cette souffrance ? Si nous nous posons la question, cela veut probablement dire que nous savons au fond de nous, ou du moins nous croyons, qu’il y a une raison à notre souffrance et qu’elle n’est peut-être pas accidentelle.

Selon la conception du karma, les actions que nous faisons dans nos vies soient gouvernées par un principe de cause à effet. Si nous faisons une bonne action, cela produira un effet positif, et si nous commettons une mauvaise action, l’effet sera négatif.

Donnons comme exemple l’histoire de Ano Dos Santos Cruz, une mère brésilienne de 23 ans qui travaillait dix heures par jour et cherchait de la nourriture dans les poubelles. Elle a un jour découvert un sac plastique avec l’équivalent de 50 000 € de chèques en blanc à l’intérieur, et l’a donné à un hôpital. Anna n’a pas pensé un instant à elle et a offert les chèques en donation à l’hôpital. Un centre commercial ayant remarqué son geste désintéressé a voulu l’aider, et peu après Anna a reçu des propositions de travail par des chaînes de télévision et des publicitaires.

Il y a l’histoire aussi de Ron Poirier, un technicien en électronique chez les Marines qui en 1970 a déchargé des milliers de litres de solvants toxiques dans la mer, ayant contaminé de l’eau potable. Ron est mort d’un cancer en 2013, et a senti que sa maladie était la punition de sa culpabilité.

Ces deux histoires illustrent bien un point : tout ce que nous faisons nous le récoltons d’une manière ou d’une autre en retour. Si nous faisons une bonne action, nous sommes récompensés ; si nous en faisons une mauvaise, nous aurons une dette à payer. Cela est le karma, appelé aussi la rétribution karmique.

Avec ce concept, nous pouvons comprendre qu’il est probable que les souffrances que nous subissons aient une raison d’exister, et ne devraient ainsi pas être interprétées négativement. Il est certainement vrai que notre douleur physique ou mentale nous permet de mesurer notre capacité d’endurance. Nous sentons parfois que nous ne pouvons pas en supporter plus, qu’assez est assez et nous montrons cela par nos pensées et nos comportements, nos mots et nos actions.

Mais si nous sommes attentifs à notre comportement, nous pouvons constater une chose après avoir subi un épisode de souffrance que nous n’avons pu supporter : nous cherchons à éviter de répéter l’expérience douloureuse. Nous nous fermons comme une huître, nous devenons davantage renfermés sur nous mêmes et moins ouverts aux expériences de la vie, nous éloignant de tout ce qui nous évoque de mauvais souvenirs. Cette expérience douloureuse affecte notre pensée et associe notre souffrance à quelque chose de négatif.

Il existe un dicton dans la culture chinoise traditionnelle : « Le vieil homme perdit son cheval à la frontière ». Cette histoire parle d’un homme qui a soudainement perdu son cheval, mais déclare à ses voisins que cette perte pourrait être une bonne chose. Quelques mois plus tard le cheval revint avec un second cheval : les voisins étaient contents pour lui, mais lui ne se réjouit pas, pensant que ce gain pourrait lui amener la malchance.

Un jour, le fils de cet homme tomba du cheval et se brisa la jambe. Ses voisins voulurent le consoler, mais l’homme dit quelque chose inattendue : « Mon fils s’est brisé la jambe, mais il est difficile de dire si ce n’est pas un heureux accident. » Quelques temps plus tard, tous les jeunes hommes furent mobilisés pour aller à la guerre, mais le fils ayant eu la jambe cassée ne fut pas appelé. Beaucoup périrent, mais le fils fut sauvé grâce à son état.

Cette histoire nous enseigne qu’il y a une raison derrière chaque chose, et qu’il est ainsi difficile de juger par les apparences. L’homme de l’histoire a suivi le cours naturel de la vie en prenant toute chose avec sérénité, sans enthousiasme ni tristesse excessifs.

Cet état d’esprit peut peut-être aider à mieux interpréter la souffrance, afin de la vivre plus sereinement. Nous savons que la souffrance est douloureuse et commune, mais nous savons également que nous avons déjà enduré beaucoup de souffrance et l’avons passé.

Avec cette conviction, nous pourrions gagner notre « lutte contre la souffrance » : si nous ne sommes pas trop attachés aux joies et aux peines, si nous pouvons les prendre avec un cœur plus serein et vivre avec une plus grande confiance, et accepter les hauts et les bas de la vie de tous les jours.

Voici enfin un conseil pratique pour trouver la paix de l’esprit : essayez la méditation, seul ou en groupe. Parmi les nombreux avantages, elle aide à se libérer du stress et à se retrouver et permet d’arriver à de nouvelles compréhensions sur la vie.

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