Attaque au marteau à Notre-Dame : 28 ans de prison pour l’assaillant

Par Epoch Times avec AFP
14 octobre 2020 15:51 Mis à jour: 15 octobre 2020 13:20

Avant son attaque, l’ancien étudiant algérien avait prêté allégeance à Daesh.

Farid Ikken qui n’a aucun regret, mais plutôt « le sentiment du devoir accompli » pour ses « frères musulmans », a été condamné le 14 octobre à 28 ans de prison pour avoir attaqué des policiers au marteau devant Notre-Dame en juin 2017 après avoir prêté allégeance au groupe terroriste État islamique.

La cour d’assises spéciale de Paris a suivi les réquisitions maximales de l’avocate générale, qui avait appelé à punir sévèrement l’ancien étudiant algérien de 43 ans, devenu selon elle un dangereux « extrémiste » enfermé dans un seul horizon : « le djihad ».

Ouvert lundi, ce procès s’annonçait singulier au regard de la personnalité de l’accusé : un étudiant polyglotte, doctorant en France après avoir été diplômé en Algérie et en Suède, qui a soudainement basculé dans la violence djihadiste, stupéfiant tous ses proches qui le décrivaient comme doux, avenant, ouvert et démocrate.

La « satisfaction du devoir accompli »

Il l’est devenu encore plus mardi, lorsque l’accusé, silhouette chétive, barbe fournie et cheveux frisés en bataille, n’a exprimé ni excuses, ni regrets, ajoutant avoir toujours la « satisfaction du devoir accompli », sous le regard médusé des deux policiers attaqués présents à l’audience.

Il a également réaffirmé son adhésion entière au groupe terroriste État islamique (EI) et à son ancien chef Abou Bakr al-Baghdadi, un « homme intègre » et « un modèle ». Et refusé de condamner les attentats de Mohammed Merah, Amédy Coulibaly et des frères Kouachi, qu’il considère comme des « moudjahidines (combattants de l’islam, ndlr) martyrs ». Ces propos ont interpellé la cour et visiblement pesé dans le verdict.

Le 6 juin 2017 à 16h19, Farid Ikken avait bondi sur un groupe de trois policiers, frappant l’un d’eux avec un marteau en criant « C’est pour la Syrie ! ». Après avoir blessé le premier, l’un de ses collègues avait tiré sur lui, le touchant au thorax, avant de l’arrêter. Dans ses affaires, les enquêteurs ont retrouvé du matériel de propagande djihadiste en nombre et une vidéo enregistrée juste avant l’attaque où il prête allégeance à Daesh.

Un « acte de résistance politique »

Farid Ikken nie toute volonté de tuer, affirmant avoir voulu blesser dans un « acte de résistance politique » destiné à « attirer l’attention de l’opinion publique française ».

Pour l’avocate générale, si le policier visé n’a été que légèrement blessé, « c’est uniquement parce que sa collègue a crié et qu’il a replié la tête par réflexe » alors que le coup de marteau, violent et à deux mains, se dirigeait vers le milieu de son crâne.

Condamné notamment pour tentatives d’homicides sur plusieurs policiers et participation à une entreprise terroriste, Farid Ikken a écopé en plus d’une interdiction définitive du territoire français, et devrait être expulsé en Algérie après avoir purgé sa peine. Il ne sera donc en principe plus jamais libre en France.

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