Si une condition clé est remplie, Musk pourrait relancer l’accord avec Twitter

Par Jack Phillips
8 août 2022 23:15 Mis à jour: 8 août 2022 23:15

Elon Musk a fait savoir que le rachat de Twitter, pour un montant de 44 milliards de dollars, pourrait finalement aboutir si la société de médias sociaux lui fournissait certaines informations concernant les comptes d’utilisateurs et les comptes robots.

« Si Twitter fournit simplement sa méthode d’échantillonnage de 100 comptes et confirme qu’ils sont bien réels, l’accord devrait se poursuivre aux conditions initiales », a écrit Musk le 6 août en réponse au commentaire d’un utilisateur de Twitter. « Toutefois, s’il s’avère que les documents déposés auprès de la SEC sont matériellement faux, l’opération ne devrait pas avoir lieu. »

En réponse à un utilisateur de Twitter qui demandait si la Securities and Exchange Commission (SEC) enquêtait sur les « affirmations douteuses » de l’entreprise, Musk a écrit : « Bonne question, pourquoi ne le font‑ils pas ? »

Musk a écrit plus tard qu’il voulait défier le PDG de Twitter, Parag Agrawal, en participant à un débat. Au même moment, il a publié un sondage demandant si moins de 5% des utilisateurs quotidiens de Twitter étaient des spams ou des robots. Au matin du 7 août, environ 65% des personnes sondées n’étaient pas d’accord avec cette affirmation, tandis que 35% l’étaient.

« Par la présente, je défie [Parag Agrawal] de participer à un débat public sur le pourcentage de robots présents sur Twitter. Qu’il prouve au public que Twitter compte [moins de 5%] d’utilisateurs quotidiens faux ou spammeurs ! » a écrit Musk.

Lorsque Musk et Twitter ont annoncé conjointement le rachat de la société et sa privatisation, Musk a déclaré qu’il se retirait de l’accord, accusant Twitter de ne pas fournir de réponses satisfaisantes sur ses affirmations concernant la quantité de ses utilisateurs. L’entreprise a intenté une action en justice contre le PDG de Tesla et SpaceX pour conclure l’acquisition.

Procès

Le procès entre les deux parties est prévu en octobre devant un tribunal du Delaware spécialisé en droit des affaires.

Dans des documents judiciaires déposés le 4 août, Twitter a rejeté l’allégation de Musk selon laquelle il aurait été dupé pour signer un accord d’acquisition de la société.

« Selon Musk, le milliardaire fondateur de plusieurs entreprises, conseillé par des banquiers et des avocats de Wall Street, s’est fait berner par Twitter pour signer un accord de fusion de 44 milliards de dollars. Cette histoire est aussi invraisemblable que contraire à la réalité », peut‑on lire dans le document déposé par Twitter.

Le mois dernier, Twitter a accusé Musk d’avoir créé un « spectacle public » pour acquérir la société, mais « il croit apparemment qu’il est libre, contrairement à toute autre partie soumise au droit des contrats du Delaware, de changer d’avis, de saccager notre société, de perturber son fonctionnement, de détruire sa valeur pour les actionnaires et de s’en aller ».

La plainte fait également valoir que les commentaires de Musk sur l’entreprise ont fait plonger le cours de son action au cours des derniers mois. Musk a riposté par une contre‑plainte le 29 juillet. Il accuse la plateforme d’avoir intentionnellement fourni une estimation bancale des faux comptes « dans le cadre d’un stratagème visant à tromper les investisseurs sur les perspectives de l’entreprise. »

Les avocats de Musk ont également fait valoir que Twitter calcule ses revenus selon un indice appelé le mDAU, soit le nombre d’utilisateur actifs quotidiens monétisable (mDAU, acronyme de « monetizable daily active user »). Or ils estiment que le mDAU comme base de calcul des revenus n’est pas fiable.

Contacté par Reuters, Twitter a refusé de commenter le récent message de Musk sur Twitter. Epoch Times a contacté la société basée à San Francisco pour une demande de commentaire.

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