Côtes-d’Armor : des centaines d’araignées de mer s’échouent sur la plage de Pléneuf-Val-André

Par Nathalie Dieul
12 août 2021 20:39 Mis à jour: 12 août 2021 20:39

Depuis le 9 août, un grand nombre de carcasses vides d’araignées s’échouent sur la grande plage de Pléneuf-Val-André (Côtes-d’Armor). Si le spectacle impressionnant laisse croire à un problème de pollution marine ou encore qu’il serait lié aux travaux des éoliennes, il s’agit en fait d’un phénomène naturel en cette période de croissance de ces crabes : la mue.

« On a l’impression que c’est une araignée entière, mais en réalité, ça n’est que sa carapace », précise au Télégramme Franck Delisle, directeur de VivArmor Nature, une association qui s’implique dans la protection de la nature dans le département. « S’il y a des mues en quantité, c’est qu’il y avait de la nourriture disponible à profusion, et notamment du plancton. C’est donc bon signe ! »

Elles sont par centaines, éparpillées un peu partout sur plus de deux kilomètres de plage au gré des marées : des carcasses vides, des pattes. « Il y en a sûrement des milliers, c’est impressionnant », remarque un touriste, qui s’appelle Pierre, au micro de France Bleu. Il s’interroge : « Mais pourquoi s’échouent-elles ainsi ? »

Un phénomène naturel

« C’est un phénomène cyclique, naturel et involontaire », assure Franck Delisle. En effet, Laurans Martial de l’Ifremer à Brest explique qu’« il s’agit d’exuvies, soit l’ancienne carapace à la suite de la mue ». Les araignées de mer doivent muer une dizaine de fois pendant leur vie au fur et à mesure de leur croissance. À un moment donné, elles délaissent les grandes profondeurs pour se rapprocher des côtes afin de se reproduire dans une eau plus tempérée.

« Dans le cas de l’araignée, la mue dite terminale qui signale l’acquisition de la maturité sexuelle intervient au cours de l’été. Période au cours de laquelle des milliers d’individus réalisent cette mue et très généralement dans des zones côtières », détaille Laurent Martial.

Vérification par l’odeur

Pour ceux qui sont encore sceptiques malgré ces explications, le directeur de ViVarmor suggère une astuce pour vérifier s’il s’agit d’un cadavre ou d’une mue : l’odeur. « S’il s’agissait d’un cadavre, croyez-moi qu’on le sentirait ! Surtout avec de telles quantités échouées », explique-t-il.

Si vous voyez ce genre de phénomène, pas de panique, d’autant plus que les marées vont rapidement nettoyer la plage. En attendant, il est toutefois préférable de porter des sandales sur la grande plage du Val-André pour éviter les coupures aux pieds, d’autant plus que certaines carcasses sont cachées sous le sable ou dans les algues.

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