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Meurtre de la surveillante Mélanie : une minute de silence et la vente de couteaux interdits aux mineurs

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Photo: JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Suite au meurtre de la surveillante à Nogent, Élisabeth Borne a annoncé de faire une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi midi, tandis que François Bayrou veut rendre effective « tout de suite » l’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs.
Cette interdiction sera mise en œuvre par un arrêté « pris dans les 15 jours », a précisé mercredi Matignon. La liste des armes de catégorie D (armes en vente libre sauf pour les mineurs) sera complétée par un arrêté qui est en cours de finalisation et sera pris dans les 15 prochains jours, a-t-on expliqué de même source.
Sur TF1, François Bayrou avait indiqué mardi soir que cette mesure rentrait en vigueur « tout de suite ». Cette liste incluera « tout couteau qui peut constituer une arme », selon le Premier ministre. Elle ne comprend actuellement que les poignards et les couteaux-poignards, selon l’article R311-2 du code la Sécurité intérieure.
« C’est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation tout entière. C’est pour ça que j’ai demandé qu’une minute de silence soit observée demain à 12 heures dans tous les établissements », a déclaré la ministre de l’Éducation nationale sur France Inter.
La mort d’une surveillante, poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), a suscité une émotion immense dans les sphères éducatives et politiques.
Impossible à organiser 
Emmanuel Macron a évoqué « un déferlement de violence insensé » et le Premier ministre François Bayrou a souhaité que le gouvernement travaille à « l’expérimentation » de portiques de sécurité à l’entrée des établissements scolaires. Il a également assuré que le gouvernement allait interdire « tout de suite » la vente aux mineurs de « tout couteau qui peut constituer une arme ».
« Évidemment, on doit protéger l’école et protéger celles et ceux qui la font vivre (…) C’est une priorité absolue », a déclaré Élisabeth Borne. « Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements. »
Interrogée sur les portiques, elle s’est dite « ouverte à tout ce qui peut permettre d’éviter l’introduction d’armes dans les établissements » mais « chacun sait que les portiques, ce n’est pas la réponse absolue, parce qu’on a aussi des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés » par ces dispositifs.
Il faut « qu’on agisse ensemble avec les collectivités pour assurer au maximum la sécurité dans les enceintes scolaires, que ça reste des sanctuaires » sans en « faire des bunkers », a ajouté Élisabeth Borne.
Au-delà de la sécurité, « le fait que ce jeune de 14 ans tue de sang froid cette jeune femme devant les gendarmes, c’est effrayant et (…) ça renvoie à d’autres sujets de santé mentale », a insisté la ministre, assurant que le gouvernement était « mobilisé pour détecter les signes de détresse psychologique ou de fragilité psychologique chez les jeunes ». Il s’agit par ailleurs de « protéger nos jeunes de la surexposition aux écrans, de la banalisation de la violence », a-t-elle encore estimé.