Crash d’un avion Boeing d’Air India : les autorités américaines ne voient aucune raison immédiate qui justifierait la suspension des Boeing 787

Une équipe d'experts américains se rend en Inde pour soutenir l'enquête

Par Epoch Times
14 juin 2025 01:31 Mis à jour: 14 juin 2025 21:10

Les autorités américaines du transport ont déclaré jeudi qu’il n’existe pour l’instant aucune raison immédiate de clouer au sol les avions de ligne Boeing 787, le modèle impliqué dans le crash d’un vol d’Air India qui a fait plus de 240 morts le 12 juin.

Lors d’une conférence de presse, le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, et l’administrateur par intérim de l’Agence fédérale de l’aviation (FAA), Chris Rocheleau, ont affirmé avoir visionné des extraits vidéo du drame, sans qu’aucun élément préliminaire ne laisse penser que le modèle d’avion serait en cause.

« Nous n’avons pas d’informations préliminaires. Ces éléments ne sont pas encore disponibles, » a déclaré M. Duffy, précisant qu’une équipe d’experts en aviation a été dépêchée en Inde pour appuyer l’enquête.

« Ils doivent se rendre sur place et examiner les choses de près.

À ce stade, ce serait bien trop prématuré. Des gens regardent des vidéos et tentent d’analyser ce qui s’est passé, ce qui n’est jamais une méthode fiable ni raisonnable pour tirer des conclusions. »

M. Duffy a également promis que le gouvernement fédéral agirait rapidement si l’enquête révélait le moindre problème de sécurité.

« Nous n’hésiterons pas à appliquer toute recommandation de sécurité qui pourrait être formulée, » a-t-il déclaré. « Nous suivrons les faits et ferons passer la sécurité avant tout. »

M. Rocheleau a abondé dans ce sens, indiquant que la FAA et le National Transportation Safety Board (NTSB) collaborent étroitement avec Boeing et le motoriste GE Aerospace afin de recueillir davantage d’informations.

« À mesure que l’enquête progresse, si des données indiquent un risque quelconque, nous prendrons les mesures nécessaires pour y remédier, » a-t-il ajouté.

Le crash est survenu dans la ville d’Ahmedabad, dans l’ouest de l’Inde, peu après le décollage de l’avion à destination de l’aéroport de Londres-Gatwick. Les autorités ont confirmé que 241 des 242 passagers et membres d’équipage à bord avaient péri.

Air India a indiqué que les passagers comprenaient 169 ressortissants indiens, 53 Britanniques, 1 Canadien et 7 Portugais. Des victimes ont également été recensées au sol, notamment dans un immeuble percuté par l’avion.

Le seul survivant, Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans, était assis au siège 11A, à côté d’une issue de secours. Interrogé par la chaîne publique DD News, il a raconté comment il était parvenu à s’extraire de la carcasse, malgré des brûlures au bras gauche.

« Le côté de l’avion où je me trouvais s’est posé au sol, et j’ai vu qu’il y avait un espace vers l’extérieur. Quand ma porte s’est détachée, j’ai tenté de m’enfuir par là, et j’y suis parvenu, » a-t-il expliqué.

Selon les données du Aviation Safety Network, il s’agit du premier accident mortel impliquant un modèle Boeing 787-8.

« Nos pensées les plus sincères vont aux proches des passagers et membres d’équipage du vol Air India 171, ainsi qu’à toutes les personnes touchées à Ahmedabad, » a déclaré Kelly Ortberg, président-directeur général de Boeing.

« J’ai contacté M. N. Chandrasekaran, président d’Air India, pour lui offrir notre pleine assistance. Une équipe de Boeing est prête à soutenir l’enquête menée par le Bureau indien d’enquête sur les accidents d’aviation. »

Entre-temps, le gouvernement indien envisage de clouer au sol l’ensemble des Boeing 787 d’Air India, en attendant les résultats de l’enquête, selon la chaîne NDTV.

Bill Pan à contribué à la rédaction de cet article.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.