Les analyses menées dans des boucheries suspectées d’être à l’origine du décès d’une enfant de 11 ans et d’une vingtaine de cas d’intoxication alimentaire sévère confirment des traces de contamination à l’E. coli, a annoncé vendredi la préfecture de l’Aisne.
« Dans les premiers résultats des analyses obtenus, des traces de contamination par la bactérie E. coli ont été détectées dans les viandes ou sur les surfaces de certaines des boucheries qui ont fait l’objet d’investigation », indique la préfecture dans un communiqué.
L’activité de cinq des six établissements « reste suspendue »
L’activité de cinq des six établissements fermés préventivement par les autorités, « reste suspendue », ajoute la préfecture.
🔴 Communiqué de presse | 𝗣𝗼𝗶𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻° 𝟭𝟭 𝗮𝘂 𝟮𝟳 𝗷𝘂𝗶𝗻 𝗲𝘁 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀
Vous pouvez retrouver le communiqué de presse en cliquant sur ce lien👇https://t.co/l8mVA5uBDl pic.twitter.com/aUvramqOeX— Préfète de l’Aisne (@Prefet02) June 27, 2025
Un seul point de vente – un rayon boucherie d’un Intermarché de Gauchy – pour lequel les résultats sont « négatifs », « pourra reprendre son activité après avoir réalisé les opérations préalables », précise la préfecture. Ces boucheries n’ont pas de fournisseur commun, avait précisé le 21 juin un porte-parole de la préfecture de l’Aisne à l’AFP, ce qui risque de compliquer la recherche de l’origine de la contamination.
Les investigations se poursuivent
Les investigations se poursuivent, ajoute la préfecture. « À ce stade, les investigations et analyses continuent à orienter vers un lien épidémiologique étroit entre des boucheries identifiées et fermées par précaution et les premiers cas », ajoute-t-elle.
Depuis l’apparition des premiers cas dans l’agglomération de Saint-Quentin le 12 juin, 26 enfants et une personne âgée ont été affectés. Une adolescente, Élise, est décédée le 16 juin. Un nouveau cas a été enregistré vendredi : un enfant résidant en Île-de-France qui a séjourné à plusieurs reprises récemment dans la région de Saint Quentin, a indiqué la préfecture.

Dix d’entre eux dont cet enfant ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une grave complication affectant les reins, précisent les services de l’État dans l’Aisne. Onze personnes sont encore hospitalisées, selon la préfecture.
Le tableau clinique des symptômes associe des douleurs abdominales et des diarrhées, pouvant évoluer vers des formes hémorragiques (colites sanglantes), selon l’Institut Pasteur. Des vomissements ainsi qu’une fièvre peuvent également apparaître. Bien que la guérison survienne spontanément dans la majorité des cas, l’infection peut, dans certains cas, évoluer vers une forme grave appelée syndrome hémolytique et urémique (SHU), potentiellement mortelle.

Le parquet de Paris reprend l’enquête
Le pôle de santé publique du parquet de Paris s’est saisi mercredi de l’enquête relative aux intoxications dans l’Aisne qui ont notamment causé la mort d’une adolescente, a annoncé jeudi la procureure la République de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.
Le 21 juin, le parquet de Saint-Quentin avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine.
Les investigations ont été confiées à l’Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), la BNEVP (Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires) et au commissariat de Saint-Quentin.
De la viande provenant des commerces fermés préventivement a été servie lors de plusieurs événements entre les 20 et 22 juin : un tournoi de football à Saint-Quentin (Oise), une fête de mini-basket à Gauchy (Aisne) et une kermesse des écoles à Étaves-et-Bocquiaux (Aisne).
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