Hérault : une toxicomane squatte la résidence d’un magistrat, elle est expulsée manu militari

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Photo: Crédit photo LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images
Si de nombreux propriétaires victimes de squat peinent à récupérer leurs biens, il n’en a pas été de même pour cet avocat, qui a engagé une procédure accélérée afin de récupérer rapidement sa propriété. La femme qui occupait illégalement sa maison à Saint-André-de-Sangonis (Hérault) vient d’être condamnée à six mois de prison avec sursis.
Un magistrat nîmois a entamé les démarches nécessaires pour expulser Marion, une femme de 39 ans qui s’était introduite, le 3 août dernier, dans sa résidence secondaire à Saint-André-de-Sangonis en forçant un volet, comme le rapporte Le Figaro. Interpellée, cette toxicomane connue des autorités n’en était pas à son premier coup d’essai.
Huit chats, un chien, un furet
Une procédure judiciaire a été engagée à l’encontre de la squatteuse, qui a été condamnée par le tribunal judiciaire de Montpellier à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Elle a désormais interdiction d’entrer en contact avec le magistrat, ainsi qu’avec d’autres anciens hébergeurs.
En effet, la presque quadragénaire avait déjà connu un épisode similaire chez Christophe, à une différence près : l’homme l’avait hébergée volontairement. Les faits remontent à novembre 2023. Alors que Marion et sa fille, aujourd’hui âgée de 17 ans, étaient à la rue, ce bon Samaritain, souffrant de troubles bipolaires, avait accepté de leur ouvrir les portes de son logement. Mais la situation avait rapidement dégénéré lorsque le compagnon de Marion les avait rejoints, accompagné de son chien, de huit chats et d’un furet.
Ne se sentant plus en sécurité chez lui, Christophe avait quitté son appartement pour se réfugier chez sa mère, tout en continuant à payer le loyer. Après une plainte déposée par cette dernière auprès de la gendarmerie pour violation de domicile, les forces de l’ordre avaient expulsé Marion, sa fille et son compagnon quelques mois plus tard. Christophe avait ainsi pu récupérer son logement, mais celui-ci avait été totalement saccagé par les trois occupants et des excréments recouvraient les murs et le sol.
« Je ne suis pas une criminelle ! »
« J’ai déconné, je traversais une mauvaise passe », a plaidé Marion au tribunal. Et d’ajouter : « Je ne suis pas une criminelle ! » « Il a insisté pour que je vienne ! » a également essayé de se justifier cette consommatrice de cannabis, également dépendante à l’héroïne, qui avait par ailleurs tenté de mettre fin à ses jours en avril dernier, comme le relate Midi libre. Selon le média, Marion a expliqué avoir été hébergée successivement par trois personnes à Saint-André-de-Sangonis, entre 2023 et 2025, toujours de manière informelle.
Ce mercredi 6 août, Marion a comparu devant le tribunal judiciaire de Montpellier pour des faits de violation de domicile, de maintien sans droit dans plusieurs logements depuis 2023, ainsi que pour des suspicions d’abus de confiance envers une personne vulnérable, précise encore Midi libre. Nos confrères soulignent enfin que le tribunal a relaxé Marion pour les faits commis chez Christophe. Étant donné qu’elle n’était pas entrée illégalement dans ce logement, cela ne pouvait pas être considéré comme un squat.

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