Crise catalane: Puigdemont plaide pour une médiation de Donald Tusk

Carles Puigdemont, le leader séparatiste catalan inculpé par les autorités espagnoles, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse le 25 juillet 2018 à Berlin, en Allemagne. L'Espagne a récemment annulé son mandat d'arrêt international, laissant à Puigdemont la possibilité de retourner en Belgique. Il vit en Allemagne depuis qu'il a été arrêté par la police allemande au début de l'année sur le mandat international espagnol.
Photo: : Michele Tantussi/Getty Images
L’ex-président de la Catalogne Carles Puigdemont, installé en Belgique, suggère une médiation du président du Conseil européen Donald Tusk dans la crise entre les autorités espagnoles et les indépendantistes catalans, dans un ouvrage publié mardi.
L’Europe « s’est abstenue de tout commentaire officiel » et « cela lui conserve une possibilité de jouer un rôle de médiation« , écrit M. Puigdemont dans « La crise catalane, une opportunité pour l’Europe« , écrit avec le journaliste Olivier Mouton.
« Il y a une personne en particulier qui pourrait jouer ce rôle, c’est Donald Tusk, le président du Conseil européen« , plaide-t-il, jugeant que le Polonais « est le seul qui s’est exprimé de façon très correcte jusqu’à présent« .
M. Tusk occupe la présidence de l’instance réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement des 28, chargée de donner les impulsions politiques à l’UE.
« Je n’ai parlé à Tusk ni directement ni indirectement« , a précisé à l’AFP M. Puigdemont, estimant qu’il y avait aussi d’autres « possibilités » de médiations. « Il s’agit simplement d’un appel lancé à l’Europe pour qu’elle écoute ce qui constitue un problème européen« , a-t-il ajouté.
Pour résoudre la crise catalane, « la solution doit être trouvée au sein de l’Espagne et en plein respect de la Constitution espagnole« , a indiqué une source dans l’entourage de M. Tusk, interrogée par l’AFP, confirmant qu’il n’y avait eu aucun contact avec M. Puigdemont.
L’ex-dirigeant catalan assure que les indépendantistes continuent à faire « du dialogue une priorité » dans leurs relation avec Madrid. « Mais cela ne nous empêche pas d’envisager un accès légitime à la voie unilatérale si tout échoue« , a-t-il dit à l’AFP, « parce que ce n’est pas seulement légitime, c’est légal« .
L’ex-président de la Catalogne s’était exilé en Belgique après la tentative avortée de sécession de la région fin 2017 pour échapper aux poursuites de la justice espagnole pour « rébellion« , qui peuvent lui valoir 25 ans de prison.
Il y est de retour depuis fin juillet dernier dans sa villa de Waterloo, en banlieue de Bruxelles, après avoir été arrêté en Allemagne en vertu d’un mandat d’arrêt européen.
Dissous par Madrid après sa déclaration unilatérale d’indépendance d’octobre 2017, le nouveau parlement catalan, issu des élections du 21 décembre, reste dominé par les indépendantistes (70 députés sur 135).
HS avec AFP
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