Le célèbre peintre Pierre Soulages, maître de l’outrenoir, est mort à l’âge de 102 ans
Du noir pur, il est parvenu à faire jaillir la lumière. Créateur sans compromis, Pierre Soulages, le plus grand peintre français vivant, ne cesse d'explorer les mystères de ce pigment et de peindre... à quelques jours de son centenaire.

Le maître de l'Outrenoir Pierre Soulages pose devant l'une de ses œuvres au musée Soulages, le 28 mai 2014 à Rodez.
Photo: : PASCAL PAVANI/AFP via Getty Images
Du noir pur, il est parvenu à faire jaillir la lumière. Créateur sans compromis, le peintre Pierre Soulages, décédé mercredi à l’âge de 102 ans, n’a cessé d’explorer les mystères de ce pigment et de peindre.
« J’aime l’autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité (…) Le noir a des possibilités insoupçonnées », expliquait en décembre 2019 l’artiste, l’un des rares à avoir eu les honneurs du Louvre de son vivant. « C’est une couleur très active. On met du noir à côté d’une couleur sombre et elle s’éclaire », confiait-il lors d’un entretien à l’agence France Presse (AFP).
Grand, toujours vêtu de noir, Soulages n’a jamais coupé le lien avec son terroir natal, l’Aveyron, tout en peignant ailleurs. C’était un homme de fidélités, à lui-même, aux paysages de son enfance, aux grands plateaux, à sa quête artistique de lumière.
Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 dans une maison modeste du début du 19e siècle. Son père, artisan carrossier, meurt alors qu’il n’a que cinq ans. Il est élevé par sa mère qui tient un magasin d’articles de pêche et de chasse.

Peinture de Pierre Soulages présentée lors d’une exposition, le 13 octobre 2009 au Centre Pompidou à Paris. (Photo : FRED DUFOUR/AFP via Getty Images)
L’un des artistes français les plus cotés
Pendant plus de 75 ans, Pierre Soulages a tracé inlassablement son sillon, s’attirant la reconnaissance des institutions culturelles et du marché de l’art qui en a fait un des artistes français en activité les plus cotés.
En 2018, il était devenu le premier peintre français vivant a dépassé la barre symbolique des 10 millions de dollars.
A l’approche de son exposition au Louvre fin 2019, l’une de ses toiles de 1960 a été adjugée 9,6 millions d’euros à Paris, un record mondial. En 2021, Peinture (1961) s’était envolée à 20,2 millions de dollars. « Cela veut juste dire qu’il y a des gens fortunés qui peuvent acquérir des œuvres », balayait-il, dans Le Monde.

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