Découverte au Mexique d’une nouvelle araignée terrifiante souvent cachée dans les vêtements et dont la morsure toxique putréfie la peau

Par Louise Bevan
21 janvier 2020 17:07 Mis à jour: 21 janvier 2020 17:07

Les scientifiques ont découvert une toute nouvelle espèce d’araignée venimeuse dans le centre du Mexique, qui a tendance à se cacher dans les meubles et les tissus de la maison. Le plus troublant est peut-être que l’araignée a une morsure si puissante qu’elle peut provoquer la pourriture de la chair humaine.

Si l’araignée de la taille d’un euro mord un humain, une plaie se développe, devenant rapidement violette. Si elle n’est pas traitée, des lésions nécrotiques pouvant atteindre 40 cm de largeur pourraient s’étendre autour du point de ponction.

Ce n’est pas beau à voir.

« L’étape critique, ce sont les premières 24 heures », a déclaré le professeur Alejandro Valdez-Mondragon au Yucatan Times, « Le stade critique se situe au cours des premières 24 heures », a déclaré le professeur Alejandro Valdez-Mondragon, « et parfois il peut se passer jusqu’à 48 heures pour commencer à en voir les effets ». Les morsures peuvent mettre plusieurs mois à guérir et laisser des cicatrices permanentes. Le venin est particulièrement dangereux pour les enfants.

Cependant, il y a une bonne nouvelle pour les arachnophobes : l’araignée n’est pas considérée comme mortelle, et il existe un antidote médical efficace, bien que coûteux.

L’arachnide a été baptisée Loxosceles tenochtitlan par le professeur Valdez-Mondragon et son équipe de recherche biologique de l’université nationale autonome du Mexique (UNAM) – comprenant Claudia Navarro, Karen Solis, Mayra Cortez et Alma Juarez, selon l’organisme d’information officiel de cette université, la Gaceta UNAM.

L’araignée a été signalée pour la première fois par les médias en décembre 2019 après avoir été trouvée dans la ville de Tlaxcala, au centre du Mexique. C’est la 139e espèce de la famille des « araignées recluses », ou « araignées violonistes ». Les chercheurs ont initialement confondu l’arachnide avec une espèce de recluse apparentée, Loxosceles misteca, que l’on trouve habituellement à Morelos et Guerrero.

Illustration – Shutterstock | RHJPhtotoandilustration

« Comme elle est très similaire à la L. misteca, nous pensions qu’elle avait été introduite dans cette région par le transport maritime de plantes ornementales », a expliqué M. Valdez-Mondragon, selon la Gaceta UNAM, « mais en faisant des études de biologie moléculaire des deux espèces, nous nous sommes rendu compte qu’elles étaient complètement différentes ».

Le Loxosceles tenochtitlan est originaire de la région de la vallée du Mexique et fait partie des 40 espèces de recluses originaires de l’ensemble du Mexique.

Ce qui distingue cette nouvelle espèce venimeuse de ses cousines, dit M. Valdez-Mondragon, est la longueur plus courte de ses pattes, la forme du tibia mâle et l’organe reproducteur femelle.

En outre, alors que la couleur principale de l’araignée est brun légèrement foncé, contrairement aux autres araignées loxocèles, le tenochtitlan a un motif dorsal particulièrement visible en forme de violon, ce qui illustre bien le surnom de la famille « violonistes ».

Selon le Daily Mail, le mâle de l’espèce chasse les femelles – que l’on croit deux fois plus toxiques que les mâles – pour s’accoupler les soirs de pluie. Lors de leur chasse clandestine, les mâles se retrouvent souvent dans de petites crevasses, entre les draps, dans les plis des vêtements ou à l’intérieur des chaussures.

Les habitats préférés des espèces de loxocèles au Mexique sont les forêts sèches et tropicales, explique M. Valdez-Mondragon, selon le journal en libre accès sur Internet ZooKeys, y compris les forêts de feuillus, et les déserts.

Illustration – Shutterstock | Vladislav Sandala

De plus, poursuit le professeur, certaines espèces ont même été trouvées dans des grottes, un « microhabitat de prédilection ». Bien que l’araignée ne soit pas activement agressive, il est bien connu que mordre la chair humaine est considéré comme un moyen de défense pour elle en cas de menace.

Nos maisons sont également un environnement favorable. « Nous leur fournissons la température, l’humidité et la nourriture nécessaires à leur établissement », explique M. Valdez-Mondragon, « ce qui nous fait courir le risque de les frôler accidentellement, bien qu’elles remplissent également une fonction écologique importante en se nourrissant d’insectes ».

L’inconvénient de l’espèce est que le Loxosceles tenochtitlan peut être attiré par une maison où les déchets traînent assez longtemps pour pour permettre aux insectes de proliférer. Selon les experts, la meilleure façon de dissuader ces araignées est de garder les maisons aussi propres et rangées que possible.

Au Mexique, cela pourrait éviter un voyage aux urgences.

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