Cuba: 500 citoyens demandent le vote d’une loi sur le droit de manifester

Par Epoch Times avec AFP
14 décembre 2022 11:05 Mis à jour: 14 décembre 2022 11:07

Cinq cents Cubains ont demandé mardi 13 décembre au Parlement de voter une loi sur le droit de manifestation et de réunion, inscrit dans la Constitution de 2019 mais qui n’a pas de cadre législatif, a annoncé le Conseil pour la transition démocratique (CTDC).

Cette plateforme d’opposition demande « que soit inscrite, discutée et approuvée une loi sur les droits de manifestation et de réunion lors de la session extraordinaire » de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire « prévue au premier trimestre de 2023 », selon une lettre adressée à l’institution et dont l’AFP a eu copie.

La lettre est signée par neuf citoyens, membres du CTDC et de l’ONG de défense de droits humains Cubalex, basée à Miami. Parmi eux, l’opposant Manuel Cuesta Morua, qui a indiqué à l’AFP que la lettre avait recueillie, au total, 500 signatures de citoyens cubains.

Les signataires regrettent que l’approbation d’une loi régulant les manifestations aie été repoussée depuis 2021 et n’aie pas été incluse dans l’ordre du jour de la session ordinaire du Parlement qui se déroule depuis lundi 12 décembre et s’achève mardi 13 décembre.

Approuver une telle loi « est un impératif fondamental que réclament des milliers de citoyens conscients de leurs droits constitutionnels et qui ne souhaitent qu’exprimer leurs revendications, leurs préoccupations et propositions de manière pacifique », ajoute le document.

Des centaines de manifestants emprisonnés

La Constitution de 2019, approuvée à plus de 86% par référendum, prévoit dans son article 56 les droits de réunion, manifestation et association à des fins licites et pacifiques.

« De nombreux citoyens cubains sont actuellement emprisonnés pour avoir usé pacifiquement de leurs droits humains et constitutionnels, en l’absence de précision juridique et légale pour les soutenir », déplorent les signataires.

Des milliers de Cubains étaient descendus dans la rue le 11 juillet 2021 aux cris de « Liberté » ou « Nous avons faim ».

Plus de 500 d’entre eux purgent actuellement des peines, parfois jusqu’à 25 ans de prison, selon des chiffres officiels. Certains ont été condamnés pour avoir diffusé en direct les manifestations sur leur téléphone.

Le gouvernement avait alors accusé les manifestants de vouloir renverser le pouvoir et avaient accusé ses leaders d’être financés par des organisations américaines.

Quelques mois après, le militant Yunior Garcia, qui est depuis en exil, s’était vu refusé le droit d’organiser une manifestation le 15 novembre.

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