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Donald Trump affirme que le soutien du Canada à l’État palestinien menace l’accord commercial avec les États-Unis

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Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et le président américain, Donald Trump, se prêtent à une séance de photos lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course, à Kananaskis, en Alberta, au Canada, le 16 juin 2025.

Photo: LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu’il serait « très difficile » de parvenir à un accord commercial avec le Canada après que le Premier ministre canadien, Mark Carney, a annoncé son intention de reconnaître un État palestinien.
Les propos de Donald Trump sont intervenus un jour avant la date limite du 1er août pour la conclusion d’un nouvel accord tarifaire entre les deux pays. Le Canada est le deuxième partenaire commercial des États-Unis, ayant acheté pour 349,4 milliards de dollars de biens américains l’an dernier et exporté pour 412,7 milliards de dollars vers les États-Unis.
Si aucun accord n’est conclu, les États-Unis devraient imposer un tarif de 35 % sur tous les produits canadiens non couverts par l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC).
« Waouh ! Le Canada vient d’annoncer son soutien à la création d’un État pour la Palestine. Il sera donc très difficile pour nous de conclure un accord commercial avec eux. Oh, Canada ! », a écrit M. Trump dans une publication sur Truth Social.
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre canadien, Mark Carney, avait déclaré que les négociations commerciales avec les États-Unis étaient dans une phase intense et avait suggéré qu’un accord pourrait être possible.
M. Carney a déjà reconnu qu’il était peu probable que le Canada évite complètement les tarifs douaniers, indiquant que même si un accord sans tarifs douaniers était improbable, l’ampleur et la portée des tarifs étaient toujours en discussion.
« Nous n’avons pas vraiment eu de chance avec le Canada. Je pense que le Canada pourrait être l’un de ceux qui se contenteront de payer des droits de douane, ce n’est pas vraiment une négociation », a déclaré M. Trump aux journalistes à la Maison-Blanche le 25 juillet.
Le tarif de 35 % qui s’annonce sur les marchandises canadiennes entrant aux États-Unis représenterait une augmentation par rapport au niveau actuel de 25 % pour les importations non conformes à l’AEUMC, qui a été imposé au Canada en raison des préoccupations du président Donald Trump en matière de sécurité frontalière liées au fentanyl et à l’immigration illégale.
En réponse, Ottawa a introduit un certain nombre de mesures, notamment l’allocation de 1,3 milliard de dollars à la sécurité des frontières et la nomination d’un « tsar du fentanyl ».
Washington a indiqué qu’il s’attendait à ce que d’autres mesures soient prises.
M. Trump a déclaré que si le Canada répondait par des contre-tarifs, de nouvelles augmentations des droits de douane pourraient être décidées par les États-Unis. Le Canada n’a annoncé aucune contre-mesure. M. Carney a affirmé que le gouvernement avait toujours défendu les travailleurs et les entreprises et qu’il continuerait à le faire avant la date butoir du 1er août.
Le Japon et l’Union européenne ont signé des accords commerciaux avec les États-Unis qui incluent toujours des droits de douane allant jusqu’à 15 % sur les exportations clés, telles que l’acier et l’aluminium.
L’accord de prospérité économique entre le Royaume-Uni et les États-Unis, conclu en mai, prévoit un droit de douane de 10 % sur les 100.000 premières voitures britanniques exportées chaque année vers les États-Unis, pouvant atteindre 25 % au-delà. Les expéditions d’acier britanniques ne seront soumises à aucun droit de douane, évitant ainsi la taxe sectorielle de 25 %.
Tensions liées à la reconnaissance de la Palestine
Les propos de M. Trump font suite à l’annonce faite jeudi par M. Carney de l’intention du Canada de reconnaître l’État palestinien lors de la 80Assemblée générale des Nations Unies en septembre, sous réserve de réformes de l’Autorité palestinienne. Ces réformes comprennent la tenue d’élections générales l’année prochaine, auxquelles le groupe terroriste Hamas ne peut participer, et le rejet de la militarisation d’un État palestinien.
M. Carney a déclaré qu’il s’était entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et avait discuté de la situation humanitaire à Gaza et d’une solution à deux États.
Bien que M. Carney ait déclaré que le Canada continue de soutenir le droit d’Israël à exister dans la paix et la sécurité, il a ajouté qu’une paix durable nécessite un État palestinien viable et réformé.
Israël a rejeté la déclaration de M. Carney sur la reconnaissance d’un État palestinien.
« Le changement de position du gouvernement canadien à ce moment-là est une récompense pour le Hamas et nuit aux efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un cadre pour la libération des otages », a déclaré jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.
L’annonce du Canada fait suite à des déclarations similaires de la France et du Royaume-Uni.
Les responsables américains ont critiqué la décision des nations européennes de reconnaître un État palestinien.
« Les États-Unis ne participeront pas à cette insulte mais continueront de mener des efforts concrets pour mettre fin aux combats et instaurer une paix permanente », a déclaré lundi la porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce.
Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.

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