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Des dizaines d’Afghanes empêchées d’aller étudier aux Émirats arabes unis

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Des femmes afghanes vêtues d'une burqa tiennent des pancartes alors qu'elles manifestent pour leur droit à l'éducation, à Mazar-i-Sharif, le 12 août 2023.

Photo: ATEF ARYAN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Des dizaines de femmes afghanes ont été empêchées de quitter leur pays pour étudier aux Émirats arabes unis où elles avaient obtenu une bourse, a témoigné, jeudi auprès de l’AFP l’une d’elles, après les protestations de leur parrain.
Laila fait partie de la trentaine de femmes parrainées pour étudier aux Émirats arabes unis par l’homme d’affaires émirati de renom, Khalaf Ahmad Al Habtoor, mais qui, au dernier moment, ont été empêchées de prendre leur vol à l’aéroport de Kaboul mercredi.
Elle explique qu’avec d’autres femmes dont les études avaient été parrainées, elles ont été refoulées à la porte d’embarquement par des hommes en uniforme de l’aéroport leur indiquant qu’ils avaient reçu l’ordre d’interdire aux détenteurs de visas d’étudiant de quitter le pays. Les responsables talibans n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de l’AFP ni de confirmation de l’existence d’un tel ordre.
« Comme tout le reste cette chance nous a été enlevée »
Après le retour au pouvoir des autorités talibanes en août 2021, les jeunes filles n’ont plus été autorisées à fréquenter les écoles secondaires et à étudier à l’université. « C’était notre seul espoir d’aller à l’étranger pour poursuivre nos études », a déclaré Laila, 22 ans, qui devait débuter une licence en droit. « C’était une chance extraordinaire pour nous, mais comme tout le reste cette chance nous a été enlevée », déplore la jeune femme dont le nom a été modifié par crainte des représailles.
Dans une vidéo publiée mercredi sur le réseau social X, Khalaf Ahmad Al Habtoor qui finance les études des jeunes femmes a exhorté les autorités afghanes à les laisser quitter leur pays pour étudier. M. Al Habtoor explique qu’une centaine de femmes avaient reçu des bourses en collaboration avec l’université de Dubaï et que le personnel du groupe Al Habtoor, dont il est le président fondateur, avait travaillé pendant des mois pour s’assurer que tout était en place pour leur arrivée.

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« Les autorités afghanes, sans justification, ont empêché leur départ, réduisant injustement leur liberté… Je demande à toutes les parties concernées d’intervenir rapidement pour secourir et aider ces étudiantes en difficulté », a-t-il demandé. « Elles ont le droit d’étudier, elles ont le droit de faire tout ce que les hommes peuvent faire et il n’y a pas d’exception à cela », a insisté l’homme d’affaires qui s’est exprimé en anglais.