«Des hommes aussi peuvent être enceints» : le Planning familial envisage de porter plainte après la polémique sur sa nouvelle affiche

Par Emmanuelle Bourdy
22 août 2022 17:47 Mis à jour: 22 août 2022 17:47

À la suite de la diffusion d’une nouvelle affiche du Planning familial, une polémique a enflé sur les réseaux sociaux. Sur le dessin on peut voir deux hommes assis sur un canapé, dont l’un arbore un ventre arrondi, signifiant qu’il attend un enfant. Certains estiment que cette association subventionnée promeut par ce biais la « théorie du genre ». Le Planning familial, qui considère ces attaques comme « extrêmement violentes », a décidé de porter l’affaire en justice.

« Au planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints », indique l’affiche du Planning familial, conçue par le dessinateur Laurier The Fox, qui l’a relayée sur Twitter le 17 août dernier. Suscitant la controverse depuis lors, de nombreux internautes se sont en effet indignés face à ce slogan.

« Une simple association militant pour la théorie du genre »

Parmi les critiques, celle de Laurence Trochu, Présidente du Mouvement conservateur ayant rejoint le parti politique d’Éric Zemmour. « Et nous, nous savons que le Planning Familial vient dans les établissements scolaires répandre ses doctrines. Nous savons que nous n’en voulons pas », a-t-elle mentionné ce 18 août. Laurence Taillade, essayiste et éditorialiste indépendante, se demande si le planning familial ne confond pas sexe (génétique) et orientation sexuelle. « Prétendre qu’un homme peut être enceint, c’est aller à l’encontre de la science et entrer dans un dogme, ce qui est loin d’être l’orientation originelle de votre organisation », pointe-t-elle.

« Le Planning familial n’est désormais qu’une simple association militant pour la théorie du genre. Elle est pourtant toujours subventionnée par nos impôts et agréée par l’Éducation nationale pour intervenir auprès des plus jeunes ! » déplore Hélène Laporte, la vice-présidente RN de l’Assemblée nationale.

Le Planning familial « s’éloigne de plus en plus de sa mission originale »

L’eurodéputé Thierry Mariani considère que le Planning familial « s’éloigne de plus en plus de sa mission originale pour devenir une courroie de transmission des militants de la théorie du genre ». Il qualifie cela de « dérive inquiétante ». Philippe Ballard, porte-parole du RN, estime qu’ « une société, une civilisation menacent de disparaître quand elles récusent leurs valeurs, leur identité, sombrent dans le relativisme et tiennent ce genre de propos stupides ».

Julien Dray, le fondateur de SOS Racisme, qui avait rejoint le Parti socialiste en 1981 pour finalement se rallier à La France insoumise, s’est attiré de nombreuses critiques en indiquant sur Twitter : « Que des personnes se sentent différentes et veuillent aller jusqu’au bout de ce ressenti ,je le respecte et peux le comprendre et le défendre. Que l’on veuille forcer une société à accepter cela comme un aboutissement naturel devient aussi une forme d’intolérance. »

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a en revanche apporté tout son soutien au Planning familial. Le parti EELV a également fait savoir qu’il condamnait « avec fermeté » ce « cyberharcèlement transphobe », ainsi qu’il l’a qualifié.

Le Planning familial veut « poursuivre ces instigateurs de haine »

Fin juillet dernier, le site internet du Planning familial a précisé dans un article s’adresser « aussi bien aux personnes réglées que non-réglées ». L’association a ajouté qu’en abordant le thème des menstruations, elle traitait aussi des « notions d’anatomie, de compréhension du corps, de sexualités et d’identités de genre ».

Estimant être victime d’attaques provenant de « personnalités d’extrême droite et de leurs sympathisants », le Planning familial a qualifié celles-ci d’ « extrêmement violentes », dans un communiqué de presse publié sur Twitter. « Ces attaques prennent prétexte d’une affiche présentant une personne trans pour appeler à notre désubventionnement, pour questionner notre légitimité en tant qu’association de défense des droits des femmes et de lutte pour le droit à l’avortement », s’est encore indigné le Planning familial sur les réseaux sociaux. L’association a également signifié qu’elle se battait « autant pour l’avortement que pour la santé sexuelle des personnes trans ou encore pour l’accès des jeunes à l’éducation à la sexualité ».

Elle a donc décidé de consulter ses conseils juridiques « pour poursuivre ces instigateurs de haine qui sont parfois des élus de la République », a-t-elle mentionné.

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