Destitution: les soutiens de Trump organisent sa défense

Par Epoch Times avec AFP
14 novembre 2019 23:30 Mis à jour: 14 novembre 2019 23:42

La Maison Blanche a repris jeudi la stratégie de défense développée par les élus républicains lors des premières auditions télévisées de l’enquête en destitution qui menace Donald Trump.

Alors que deux hauts diplomates témoignaient au Congrès des pressions exercées sur l’Ukraine pour qu’elle salisse un rival du président américain, celui-ci recevait son homologue turc à la Maison Blanche.

Les deux dirigeants ont parlé « de la lutte contre le groupe Etat islamique » et de « milliards de dollars » de contrats militaires, « des sujets importants », a souligné jeudi la conseillère de la Maison Blanche, Kellyanne Conway.

Le président Donald Trump a relayé le tweet d’une journaliste de la chaine conservatrice Fox News qui dénonçait une « audition basée sur des ouï-dire » et soulignait que « les témoins » n’avaient « jamais rencontré le président ! » L’argument a été développé avec insistance par les républicains de la Chambre des représentants et repris par Kellyanne Conway lors de sa tournée sur plusieurs plateaux de télévision.

« Je ne peux pas y croire, vous êtes le témoin-vedette ! », s’était exclamé l’élu Jim Jordan en reprochant à William Taylor, l’ambassadeur américain de facto en Ukraine, d’extrapoler à partir de témoignages indirects. Le chargé d’affaires à Kiev venait de déclarer avoir appris par l’entremise d’un autre ambassadeur, que le président Trump avait posé comme condition au déblocage d’une aide militaire destinée à l’Ukraine l’ouverture d’une enquête sur Joe Biden, candidat démocrate lors de la présidentielle de 2020.

 » ‘Il a dit, elle a dit, il a dit, elle a dit’: on aurait dit un groupe de commères… », a repliqué la conseillère présidentielle. Pour elle, il n’y a qu’un enseignement à tirer de cet épisode: « les démocrates n’ont vraiment rien contre le président. »

Donald Trump victime d’une « chasse aux sorcières »

Donald Trump jure être victime d’une « chasse aux sorcières », organisée par les démocrates avec le soutien de « médias bidons » et partiels qui, selon lui, ne se sont jamais remis de son élection en 2016. En ouverture des auditions publiques, le parlementaire républicain Devin Nunes a repris ces arguments.

« Tous ceux qui sont habitués à la guerre totale menée par les démocrates contre le président Trump reconnaîtront les marqueurs d’une campagne orchestrée de calomnies », a-t-il lancé, en dénonçant une procédure totalement « biaisée ».

Kellyanne Conway s’est elle insurgée contre « un tribunal fantoche » et a réclamé, comme le font les républicains depuis plusieurs semaines, de connaître l’identité du lanceur d’alerte à l’origine de l’affaire. « Si nous étions dans un procès civil ou criminel, nous aurions le droit de confronter notre accusateur », a-t-elle assuré.

Qui est lanceur d’alerte?

A cause de ce lanceur d’alerte, la Maison Blanche a été contrainte de publier le compte-rendu d’un échange téléphonique, dans lequel Donald Trump demande à son homologue ukrainien de « se pencher » sur Joe Biden et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.

Depuis, le locataire de la Maison Blanche assure avoir été dans son rôle, en demandant une enquête sur des soupçons de corruption dans un pays qui bénéficie d’aides américaines.

Lors des auditions, un juriste chargé d’interroger les témoins pour le compte des républicains a pris le soin de souligner qu’Hunter Biden a longtemps reçu 50.000 dollars par mois pour siéger au conseil d’administration d’un groupe gazier ukrainien, un temps visé par une enquête pour corruption.

Au même moment, « le vice-président Joe Biden avait l’Ukraine dans son porte-feuille », a renchéri Kellyanne Conway. « C’est pour le moins troublant… »

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