L’ancien Premier ministre sud-coréen accuse le PCC de fraudes électorales en Corée

Park Joo-hyun, avocat et expert en cyberterrorisme de la police sud-coréenne, a capté le signal WiFi de Huawei lors d'une inspection spéciale le 7 avril

Par Lisa Bian et Cindy Li
4 mai 2024 16:32 Mis à jour: 4 mai 2024 16:32

La controverse entoure les récentes élections sud-coréennes après que l’ancien Premier ministre Hwang Kyo-ahn a affirmé que le Parti communiste chinois (PCC) et la Corée du Nord étaient à l’origine de fraudes électorales. Il a demandé le gouvernement de Yoon Seok-yul (appelé aussi Yoon Suk-yeol) ouvre une enquête.

Le 10 avril, la Corée du Sud a organisé les 22e élections de l’Assemblée nationale. Le plus grand parti d’opposition, le Parti démocratique de Corée, a de nouveau remporté une victoire écrasante, obtenant 175 sièges. Avec d’autres forces de gauche et les sièges du Nouveau Parti de la Réforme, formé par d’anciens membres du Parti du pouvoir populaire, il a formé un « camp d’opposition de grande taille contre le gouvernement de Yoon Suk-yeol » avec un total de 192 sièges.

Le parti au pouvoir, le People Power Party, n’a réussi à obtenir que 108 sièges. C’est la première fois depuis l’introduction de l’élection présidentielle directe en 1987 que le parti au pouvoir s’incline aussi largement face au parti d’opposition. Le Parti du pouvoir populaire a tout juste pû empêcher la destitution du président.

Selon l’ancien Premier ministre, les fraudes électorales sont nombreuses

Hwang Kyo-ahn, Premier ministre pendant la présidence de Park Geun-hye et président par intérim après la destitution de Mme Park, a fait part de ses inquiétudes concernant des fraudes électorales au sein du département des élections de Corée du Sud, la Commission nationale électorale (CNE). Il s’agissait notamment d’allégations de fraude électorale et de trucage des votes avant les élections.

Depuis la conclusion des 22e élections de l’Assemblée nationale le 10 avril, Hwang Kyo-ahn a allégué des fraudes électorales et pense que le PCC et la Corée du Nord en sont à l’origine.

Lors d’un rassemblement le 27 avril, il a déclaré que la Corée du Sud était désormais empêtrée dans la fraude électorale et qu’elle se trouvait à la croisée des chemins et risquait de devenir socialiste.

Le 26 avril, M. Hwang a publié sur son Facebook un message intitulé « La Corée du Nord et la Chine sont derrière la Commission électorale nationale (CNE). Exhortons [le gouvernement] à enquêter », affirmant que la CNE est à l’origine du trucage des votes avant les élections.

Le président du Comité international olympique Thomas Bach (à droite) entre dans une salle pour une réunion avec le Premier ministre sud-coréen et président par intérim Hwang Kyo-ahn (à gauche), le 14 mars 2017 à Séoul, en Corée du Sud. (Photo par Kim Kyung-Hoon-Pool/Getty Images)

Il a également affirmé sur Facebook que le vote préélectoral du 10 avril était frauduleux.

« Je suis convaincu que les fraudeurs maîtrisent les pratiques électorales et qu’ils ont habilement associé le traitement des données et le big data. Il y a eu une intervention extrêmement secrète d’une main-d’œuvre extérieure pour modifier et compléter les votes », a-t-il affirmé. « Avec une telle force de travail en coulisses, ce n’est pas la mise en réseau de la CNE qui suffirait. »

« Il peut y avoir un cinquième élément [des espions ennemis cachés dans les rangs de l’adversaire] opérant clandestinement au sein du parti au pouvoir et du gouvernement. », a-t-il ajouté.

Dans un autre message posté sur Facebook le 10 avril, M. Hwang a cité l’intervention du PCC dans les élections parlementaires canadiennes et à son avis Pékin va également intervenir dans les élections parlementaires sud-coréennes.

Il a mentionné un article récent du Washington Post intitulé « Comment la Chine aurait interféré dans les élections canadiennes ».

« Au Canada, le PCC est intervenu à deux reprises lors des seules élections législatives. Pourquoi n’influencerait-il pas nos élections législatives ? »

Selon un avocat, des signaux WiFi de Huawei ont été découverts

Park Joo-hyun, avocat et expert en cyberterrorisme de la police sud-coréenne, a signalé sur Facebook le 7 avril qu’il avait capté le signal WiFi de Huawei pour la première fois en tant que membre de l’équipe de prévention des fraudes électorales lors d’une inspection spéciale de la commission électorale métropolitaine de Séoul ce jour-là.

Devanture d’un magasin de Huawei Technologies Co. à Beijing, en Chine, le 29 janvier 2019. (Kevin Frayer/Getty Images)

En outre, lors du dépouillement, le nombre de votes aurait dû augmenter jusqu’à la fin. Or, lors de ce processus de comptage des votes, des nombres de votes décroissants sont apparus.

Selon les informations publiées par la Commission électorale nationale le 10 avril, le nombre de votes ce jour-là était de 14.367.809 à 17 h 40, mais a diminué à 6.273.801 à 18 h 25, avant d’augmenter à nouveau à 14.641.031 à 18 h 52.

Le nombre de votes pour le vote pré-électoral était de 14.017.445 à 17 h 40, mais a diminué à 5.983.305 à 18 h 25, avant d’augmenter à nouveau à 13.208 710 à 18 h 52.

Sur Facebook, M. Hwang a écrit qu’après l’élection du 10 avril, il a reçu de très nombreux rapports de la part des superviseurs du comptage des votes.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol s’exprime lors de la cérémonie du 104e jour du mouvement pour l’indépendance à Séoul, le 1er mars 2023. (Jung Yeon-Jel/Getty Images)

En outre, les caméras de surveillance des sites de vote anticipé ont été obstruées et les numéros de série figurant sous le code-barres des bulletins de vote anticipé ont tous été détruits.

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