OPINION

Comment la dissimulation de l’origine du Covid-19 a changé le cours de la pandémie

mars 16, 2023 16:51, Last Updated: mars 16, 2023 16:51
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Un vieil adage dit : « On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ».

Malgré la campagne du Dr Fauci aux États-Unis visant à discréditer la théorie de la fuite de laboratoire, et le mutisme médiatique qui l’accompagne, des éléments de preuves accablants en faveur de cette hypothèse font surface depuis un certain temps. Le fait qu’un coronavirus très inhabituel, présentant des caractéristiques de manipulation génétique, soit apparu à la porte de l’Institut de virologie de Wuhan – le laboratoire le plus spécialisé au monde en matière de génie génétique effectué sur des coronavirus –, a toujours été un signe avant-coureur.

Dans le même temps, les preuves soutenant la théorie de la zoonose (selon laquelle le virus responsable du Covid soit passé de l’animal à l’humain), communément appelée « origine naturelle », font cruellement défaut. Les diverses pistes d’explication avancées par les partisans de la théorie de l’origine naturelle ont toutes été invalidées au moindre examen. La piste [selon laquelle le virus aurait été transmis en premier lieu à l’homme] au marché des fruits de mer [de Huanan] a été invalidée très tôt par le parti communiste chinois (PCC) lui-même. La piste selon laquelle le pangolin aurait servi d’hôte intermédiaire et aurait transmis le virus à l’humain, a également été invalidée lorsqu’un journal chinois a retiré son affirmation selon laquelle les scientifiques avaient trouvé une correspondance étroite pour le Covid-19 chez les pangolins. La seule piste soutenant la théorie de l’origine naturelle est que cette dernière s’est produite antérieurement, notamment avec le virus original du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et avec le MERS (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Toutefois, même cet argument ne tient pas la route, car, contrairement au virus à l’origine du Covid-19, les virus [SRAS original et MERS] n’étaient pas « pré-adaptés » à la transmission à l’homme. Par ailleurs, beaucoup plus de fuites de laboratoires que d’événements zoonotiques ont eu lieu. Le SRAS original s’est échappé d’un laboratoire à au moins six reprises.

Un groupe de scientifiques soigneusement sélectionnés a indiqué à Dr Fauci, dans un courriel daté du 31 janvier 2020, ainsi que lors d’une téléconférence organisée à la hâte le lendemain, que le virus avait probablement été fabriqué. La raison en est très simple. Personne n’était en mesure d’expliquer la présence d’un site de clivage de la furine sur le virus à l’origine du Covid-19, une anomalie qui n’a jamais été observée dans aucun betacoronavirus, le genre de virus auquel appartient celui du Covid-19. L’un des scientifiques soigneusement choisi par le Dr Fauci lui a dit en privé : « Je n’arrive tout simplement pas à élucider comment cela se produi[rai]t dans la nature. »

Toutefois, plutôt que d’alerter le groupe de travail sur le Covid-19 que le président Donald Trump avait mis en place deux jours plus tôt, le 29 janvier 2020, le Dr Fauci – qui était lui-même membre de ce groupe de travail – s’est lancé dans une mission visant à dissimuler le scénario probable de la fuite du laboratoire. Des courriels récemment publiés par la commission de surveillance de la Chambre des représentants montrent que le Dr Fauci a chargé son groupe de scientifiques soigneusement sélectionné de rédiger une article visant à « réfuter toute théorie de fuite de laboratoire ». Le Dr Fauci a ensuite utilisé cette publication, intitulée Proximal Origin, pour soutenir sa fausse affirmation selon laquelle le virus avait incontestablement une origine naturelle. Le Dr Fauci n’a jamais révélé qu’il avait lui-même commandé cette publication et a même affirmé ne pas en connaître les auteurs lorsqu’il a évoqué l’existence du document lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, le 17 avril 2020.

Le Dr Fauci a récemment déclaré au New York Times : « J’ai dit à plusieurs reprises que nous devions garder l’esprit ouvert quant aux origines du virus, et que l’origine du virus devait faire l’objet d’une étude scientifique soutenue, approfondie et ouverte [à toutes les possibilités], basée sur les données et les preuves, peu importe où cela mène. » Cette affirmation est manifestement fausse. Par exemple, le 9 février 2020, le Dr Fauci a déclaré à Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants : « Je pense qu’en fin de compte, nous savons que ces choses proviennent d’un réservoir animal. J’ai entendu ces théories du complot et comme toutes les théories du complot, ce ne sont que des théories du complot ».

Le Dr Anthony Fauci, directeur du NIAID, écoute le président Joe Biden (hors champ) lors d’une visite aux Instituts nationaux de la santé (NIH) à Bethesda (Maryland), le 11 février 2021. (Saul Loeb/AFP via Getty Images)

S’il est encourageant de constater que la dissimulation de Dr Fauci commence à être connue d’un plus large public (Epoch Times a couvert cette affaire pour la première fois le 2 juin 2021), ce qui n’a pas encore été couvert [par les médias] est justement pourquoi cela importe. Le fait que la pandémie aurait probablement évolué très différemment si le Dr Fauci n’avait pas dissimulé sa véritable origine est une question cruciale dont personne n’a parlé. En effet, la question de l’origine du virus ne se résume pas à la tentative de Dr Fauci de se dégager de toute responsabilité face à la pandémie. Il est vrai que le Dr Fauci a contourné un moratoire mis en place par l’administration Obama sur la recherche à gain de fonction par la délocalisation d’expérimentations hautement risquées dans un laboratoire étranger supervisé par le PCC. Or, ce qui est bien plus important que l’intérêt personnel de Dr Fauci à dissimuler l’origine du virus, est que ses actions ont eu des répercussions considérables sur les États-Unis et le monde entier.

En dissimulant le fait que le virus était « pré-adapté » à la transmission humaine – un fait qui allait de pair avec l’origine du laboratoire – le Dr Fauci a empêché les responsables de santé publique de faire face à ce que représentait véritablement ce nouveau virus. La réelle situation était que, contrairement aux virus précédents, le virus à l’origine du Covid-19 était extrêmement contagieux et transmissible, sans nécessiter de période d’adaptation préalable. Une période d’adaptation n’était pas nécessaire car le nouveau virus était déjà parfaitement adapté. En conséquence, aucune des mesures de santé publique ni des mesures de mitigation habituelles, telles que la recherche des contacts, l’hygiène des mains, la désinfection, le port du masque ou la distanciation sociale, n’était efficace pour enrayer l’épidémie. La recherche des contacts, que Dr Fauci a promue sans relâche, était une entreprise particulièrement inutile. Le virus était tout simplement trop doué pour infecter les êtres humains.

Comme l’a admis tardivement Deborah Birx, conseillère Covid sous l’administration Trump, en 2022, le virus « est sorti d’une boîte, prêt à infecter ». Cette observation est soutenue par une étude réalisée en mai 2020 sur la capacité du Covid-19 à se lier à l’homme par rapport à l’animal. L’étude révèle que « dès le premier jour, [le Covid-19] était complètement optimisé, sans avoir besoin [de temps pour] évoluer [ou s’adapter] » et qu’il se fixait mieux aux cellules humaines qu’à celles de tout autre animal, y compris les chauves-souris.

Ce phénomène est extrêmement inhabituel. Généralement, les virus mettent un certain temps à apprendre comment infecter les êtres humains et, par la suite, comment se transmettre d’un être humain à l’autre. On peut imaginer ce processus en se représentant le virus comme une clé en mesure de déverrouiller les cellules des chauves-souris, mais non celles d’autres espèces. Le fait que le Covid-19 puisse facilement déverrouiller des cellules humaines mais ait du mal à déverrouiller d’autres cellules, y compris celles des chauves-souris, est tout à fait inhabituel. La raison pour laquelle les épidémies de SRAS et de MERS ont été facilement contenues, avec un total combiné d’environ 1500 décès dans le monde, est que ces virus n’étaient pas pré-adaptés à l’homme. La clé n’était pas adaptée.

Partant de l’hypothèse erronée que le Covid-19 était identique au SRAS, de nombreux experts de la santé ont sous-estimé le nouveau virus. Personne aux États-Unis n’est décédé du SRAS. En fait, seules huit personnes, qui avaient toutes voyagé à l’étranger, présentaient des traces du virus.

Illustration d’anticorps (en forme de y) réagissant à une infection par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2. (Getty Images)

Alors que les professionnels de santé ordinaires n’ont pas été informés de la situation réelle et ont dû travailler sur la base de fausses hypothèses, le Dr Fauci savait, début février 2020, que le nouveau virus était optimisé pour l’homme. Le 10 février 2020, un jour seulement après que le Dr Fauci a déclaré à Newt Gingrich que l’hypothèse de la fuite du laboratoire était une théorie du complot, les auteurs de Proximal Origin, soigneusement sélectionnés par le Dr Fauci, se sont envoyés des courriels, affirmant que le virus « semble avoir, dès le départ, été pré-adapté à la propagation humaine » et qu’il pourrait y avoir eu une « dissémination par inadvertance à la suite d’une adaptation par sélection en culture à l’Institut de Wuhan ». L’un des auteurs ajoute : « Étant donné l’ampleur des recherches sur le CoV de la chauve-souris menées [à l’Institut de virologie de Wuhan] et le lieu d’émergence des premiers cas humains, nous avons un cauchemar d’éléments de preuves circonstancielles à évaluer ».

Parmi ces éléments de preuves indirectes, il y a le fait que l’Institut de virologie de Wuhan avait prévu d’insérer des sites de clivage de la furine dans les virus du SRAS. En d’autres termes, le laboratoire disposait d’un plan de fabrication du Covid-19. Dans le cadre de ce processus, les nouveaux virus seraient perfectionnés pour être transmis à l’homme par des « passages » en série chez des souris humanisées. Il s’agit de souris génétiquement modifiées dont les cellules imitent les cellules humaines. Dans un courriel daté du 4 février 2020, le Dr Fauci s’est dit surpris que la première version de Proximal Origin fasse apparemment référence au « passage en série chez des souris transgéniques ACE2 », le scénario précis reconnu en privé par les auteurs de Proximal Origin. Le passage mentionné par le Dr Fauci ne figure dans aucune version publiée de Proximal Origin.

Dans sa version publiée, Proximal Origin déclare que ses auteurs « ne croient pas qu’un quelconque scénario de laboratoire soit plausible ». Cette affirmation est manifestement incompatible avec les opinions partagées en privé dans le groupe mis en place par le Dr Fauci.

Entre le moment où le Dr Fauci a commandé l’article Proximal Origin, le 1er février, et sa publication plus tard dans le mois, les auteurs ont partagé des versions préliminaires du document avec le Dr Fauci. Ils l’ont remercié pour ses « conseils et son leadership » dans l’élaboration du document.

Si le Dr Fauci avait dit la vérité au groupe de travail sur le Covid instigué par Trump au début du mois de février 2020, à savoir que le virus avait été pré-adapté à la transmission humaine, qu’il était donc extrêmement virulent et qu’il se propagera inévitablement à travers la population, la gestion du Covid aurait probablement ressemblé à ce que propose la déclaration de Great Barrington, présentée le 4 octobre 2020 par le Dr Jay Bhattacharya, le Dr Martin Kulldorff et le Dr Sunetra Gupta.

De gauche à droite, Martin Kulldorff, professeur de médecine à la Harvard Medical School, Sunetra Gupta, professeur d’épidémiologie théorique à l’Université d’Oxford, et Jay Bhattacharya, professeur de médecine à l’Université de Stanford, à l’American Institute for Economic Research dans le Massachusetts le 3 octobre 2020. (Avec l’aimable autorisation de l’Institut américain de recherche économique)

Cette déclaration mettaient en garde contre les impacts négatifs des confinements et autres mesures sanitaires sur la santé physique et mentale. Elle recommandait que les mesures de protection ciblent les personnes vulnérables. Elle proposait également que les autres personnes, dont l’âge ou la présence de comorbidité ne le justifient pas, continuent de vivre normalement, notamment en allant au travail, en faisant du sport, en allant au restaurant, en faisant les magasins, et en poursuivant toutes autres activités que les mesures de confinement ont restreint. Selon la déclaration, lorsque l’écrasante majorité de la population aura acquis l’immunité naturelle après avoir été infectée, l’ensemble de la société en bénéficiera en étant protégée par l’immunité collective. Alors que certains ont affirmé que ni le Dr Fauci ni personne ne savait grand-chose sur le Covid-19 avant l’entrée en vigueur des mesures de confinement à la mi-mars 2020, le Dr Fauci connaissait le site de clivage très inhabituel de la furine. Il savait que le virus était pré-adapté à la transmission humaine et que les personnes âgées étaient les plus à risque de développer des symptômes graves dus au virus.

Bien que la déclaration de Great Barrington ait été la cible d’attaques virulentes et de censure de la part des responsables gouvernementaux, tels que le Dr Fauci et l’ancien directeur des Instituts nationaux de la santé (NIH), Francis Collins, la stratégie que la déclaration proposait a finalement permis de vaincre le Covid-19. La grande majorité de la population a contracté le virus, parfois plusieurs fois. Ayant été pré-adapté à l’infection humaine, cela était inévitable. Malheureusement, les scientifiques en charge de la gestion de la pandémie sous l’ère de Trump ont dissimulé ce fait, alors que d’autres ont été réduits au silence par les médias sociaux et d’autres moyens.

Outre la responsabilité financière du PCC, le fait le plus important dans la dissimulation de l’origine du laboratoire est que, sans le faux narratif du Dr Fauci sur l’origine naturelle, nous aurions probablement évité une myriade de mesures sanitaires destructrices et inutiles.

Il est possible de présager comment les choses auraient pu se passer. Un pays a fait bande à part en ne suivant pas la voie du confinement. Il s’agit de la Suède, où les responsables de santé publique n’ont pas prétendu à tort que le virus pouvait être endigué. La vie s’y est poursuivie normalement. Le bilan [de la pandémie] pour la Suède est très positif. Elle est le pays d’Europe où la surmortalité a été la plus faible (4%) au cours des trois dernières années. Dans la plupart des pays confinés, la surmortalité a été supérieure à 10%. En Bulgarie, elle a été de 20%. En gardant les écoles ouvertes et l’économie active, la Suède a également évité les dommages collatéraux qui ont été observés partout ailleurs.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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