Israël a accepté une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu temporaire avec l’organisation terroriste Hamas à Gaza, a annoncé jeudi la Maison-Blanche.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé qu’Israël « soutenait et appuyait » la nouvelle proposition. Le Hamas affirme avoir besoin de plus de temps pour étudier le plan.
La proposition « ne répond à aucune des demandes de notre peuple », selon le Hamas
Bassem Naim, un haut responsable du Hamas, a déclaré que la proposition « ne répond à aucune des demandes de [leur] peuple, au premier rang desquelles celle de mettre fin à la guerre et à la famine ».
M. Naim a déclaré que le Hamas étudierait la proposition de cessez-le-feu « en toute responsabilité nationale ».
Plus tôt cette semaine, l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’un nouveau cessez-le-feu et à la libération de davantage d’otages israéliens détenus par le groupe terroriste Hamas.
Jeudi, Mme Leavitt a été invitée par un journaliste à commenter les informations parues dans les médias israéliens selon lesquelles le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait accepté une trêve de 60 jours.
« Je peux confirmer que l’envoyé spécial Witkoff et le président ont soumis au Hamas une proposition de cessez-le-feu qu’Israël a soutenue. Israël a approuvé cette proposition avant qu’elle ne soit transmise au Hamas », a fait savoir Mme Leavitt.

« Je peux également confirmer que ces discussions se poursuivent et nous espérons qu’un cessez-le-feu à Gaza aura lieu afin que nous puissions rapatrier tous les otages. »
Mme Leavitt a déclaré qu’elle ne pouvait pas donner plus de détails car ils « sont en plein milieu de l’affaire en ce moment ».
Lorsqu’on lui a demandé si le Hamas avait accepté la proposition de cessez-le-feu, elle a répondu : « Pas à ma connaissance, mais si cela devient le cas et que ce cessez-le-feu entre en vigueur, vous l’entendrez directement de moi-même, du président ou de l’envoyé spécial Witkoff. »
Benyamin Netanyahou a promis de détruire le Hamas. Le 22 mai, il a accusé les dirigeants du Royaume-Uni, du Canada et de la France d’être « du mauvais côté de l’histoire » après leur publication, le 19 mai, d’une déclaration commune appelant à la fin de la dernière offensive israélienne.
Le conflit à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont traversé la frontière avec Israël, tuant environ 1200 personnes et emmenant environ 250 otages dans la bande de territoire qu’ils contrôlaient.
Un cessez-le-feu a été conclu en janvier et plusieurs otages ont été remis en échange de prisonniers palestiniens, mais il a pris fin le 1er mars.
Israël affirme que le Hamas détient toujours 58 otages, même si seulement 23 d’entre eux seraient en vie.
Le 28 mai, M. Netanyahou a annoncé qu’Israël avait tué le chef du Hamas à Gaza, Mohammed Sinwar, 49 ans, lors d’une frappe aérienne israélienne dans la ville de Khan Younis à Gaza. Mohammed Sinwar avait succédé à son frère Yahya Sinwar, présumé cerveau des attentats du 7 octobre 2023. Il avait été tué par les forces israéliennes à Gaza en octobre 2024.
La Fondation humanitaire pour Gaza, initiée par Israël pour contourner le Hamas
Israël a restreint les livraisons d’aide à Gaza depuis mars, affirmant que le Hamas la volait et la vendait pour financer ses opérations militaires.

La Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis, a été créée plus tôt cette année dans le cadre d’un plan initié par Israël pour fournir de l’aide aux civils palestiniens à Gaza sans interférence du Hamas.
Le 25 mai, Jake Wood, directeur exécutif du GHF, a démissionné, déclarant qu’il était clair que le plan ne pouvait pas être mis en œuvre tout en adhérant « aux principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, qu'[il] n’abandonnera pas ».
M. Wood, un ancien tireur d’élite des Marines américains nommé à ce poste il y a deux mois, n’a pas donné plus de détails.
Emmanuel Macron déclare que la situation de l’aide est « intenable »
Vendredi, le président Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à Singapour, a déclaré que la France pourrait durcir sa position à l’égard d’Israël si l’aide humanitaire à Gaza restait bloquée.
« Le blocus humanitaire crée une situation intenable sur le terrain », a déclaré M. Macron. « Par conséquent, si aucune réponse adaptée à la situation humanitaire n’est apportée dans les heures et les jours à venir, nous devrons évidemment durcir notre position collective. »
Le 29 mai, Israël a approuvé des plans pour 22 colonies en Cisjordanie, y compris la légalisation des avant-postes existants, selon les médias israéliens citant le ministère de la Défense.
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé qu’il s’agissait d’une « décision stratégique visant à empêcher la création d’un État palestinien qui mettrait en danger Israël ».
Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que la décision d’Israël constituait une « escalade dangereuse ».
Avec L’Associated Press
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