TVA sociale : Marine Le Pen brandit la menace d’une motion de censure

Par Epoch Times avec AFP
30 mai 2025 17:05 Mis à jour: 13 juin 2025 18:44

Une hausse des impôts dans le budget 2026, en particulier la piste de la « TVA sociale » relancée cette semaine par François Bayrou, « poussera » le Rassemblement national à « voter une censure » contre le gouvernement, a affirmé vendredi Marine Le Pen.

« Si M. Bayrou entend augmenter les impôts comme l’avait fait avant lui M. Barnier, il nous poussera à prendre la même décision (…) à savoir voter une censure », a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.

Depuis la Nouvelle-Calédonie où elle achève une visite de trois jours, elle réagissait à un éventuel retour de la « TVA sociale », sujet dont le Premier ministre a souhaité mardi que syndicats et patronat « puissent s’emparer ».

Une mesure votée en 2012, mais jamais appliquée

Votée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour en affecter une fraction au financement de la Sécurité sociale.

La TVA sociale, une mesure adoptée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, mais jamais appliquée. (THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images)

Mais, pour Mme Le Pen, « la TVA sociale c’est l’augmentation de l’impôt qui frappe le plus injustement les plus modestes » et « toujours demander des efforts aux Français sans que l’État ne soit capable d’en faire, ça devient insupportable ».

S’attaquer au « train de vie de l’État », à la « fraude » et aux « coûts d’une immigration incontrôlée »

Or le gouvernement actuel n’a selon elle « aucune volonté politique de s’attaquer au train de vie de l’État », ni de « s’attaquer à la fraude » ou de « limiter les coûts d’une immigration incontrôlée ».

La leader de droite nationaliste a au passage balayé l’hypothèse soulevée par M. Bayrou d’un référendum sur un « plan d’ensemble » de réductions des déficits.

« Dans un référendum on ne pose pas une question, c’est un projet de loi qui est soumis aux Français », a-t-elle rappelé, avançant pour exemple sa proposition de « supprimer les allocations familiales pour les étrangers ».

« Il y a un éléphant dans le couloir (et) des économies massives à faire », mais « est-ce que M. Bayrou a envie de faire ça ? Je ne le crois pas », a-t-elle ajouté.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.