Une hausse des impôts dans le budget 2026, en particulier la piste de la « TVA sociale » relancée cette semaine par François Bayrou, « poussera » le Rassemblement national à « voter une censure » contre le gouvernement, a affirmé vendredi Marine Le Pen.
« Si M. Bayrou entend augmenter les impôts comme l’avait fait avant lui M. Barnier, il nous poussera à prendre la même décision (…) à savoir voter une censure », a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.
Depuis la Nouvelle-Calédonie où elle achève une visite de trois jours, elle réagissait à un éventuel retour de la « TVA sociale », sujet dont le Premier ministre a souhaité mardi que syndicats et patronat « puissent s’emparer ».
Face à l’absence de volonté de réduire les dépenses de l’État, le gouvernement brandit une nouvelle fois l’arme de l’impôt.
La TVA sociale est une taxe injuste, qui frappe durement les plus modestes. Le Rassemblement National s’y opposera de toutes ses forces. pic.twitter.com/zgVlq8dlot
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 30, 2025
Une mesure votée en 2012, mais jamais appliquée
Votée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour en affecter une fraction au financement de la Sécurité sociale.

Mais, pour Mme Le Pen, « la TVA sociale c’est l’augmentation de l’impôt qui frappe le plus injustement les plus modestes » et « toujours demander des efforts aux Français sans que l’État ne soit capable d’en faire, ça devient insupportable ».
S’attaquer au « train de vie de l’État », à la « fraude » et aux « coûts d’une immigration incontrôlée »
Or le gouvernement actuel n’a selon elle « aucune volonté politique de s’attaquer au train de vie de l’État », ni de « s’attaquer à la fraude » ou de « limiter les coûts d’une immigration incontrôlée ».
La leader de droite nationaliste a au passage balayé l’hypothèse soulevée par M. Bayrou d’un référendum sur un « plan d’ensemble » de réductions des déficits.
« Dans un référendum on ne pose pas une question, c’est un projet de loi qui est soumis aux Français », a-t-elle rappelé, avançant pour exemple sa proposition de « supprimer les allocations familiales pour les étrangers ».
« Il y a un éléphant dans le couloir (et) des économies massives à faire », mais « est-ce que M. Bayrou a envie de faire ça ? Je ne le crois pas », a-t-elle ajouté.
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