Donald Trump annonce qu’Israël accepte la ligne de retrait de Gaza conformément au plan de cessez-le-feu

Le président Donald Trump a déclaré le 4 octobre qu’Israël avait accepté une ligne de retrait initiale à Gaza dans le cadre du plan de paix de son administration visant à mettre fin à la guerre et à obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas.

« Après des négociations, Israël a accepté la ligne de retrait initiale, que nous avons présentée et partagée avec le Hamas », a indiqué Trump dans un post sur Truth Social. « Lorsque le Hamas confirmera, le cessez-le-feu sera IMMÉDIATEMENT effectif, l’échange d’otages et de prisonniers commencera, et nous créerons les conditions de la prochaine phase de retrait, qui nous rapprochera de la fin de cette CATASTROPHE VIEILLE DE 3000 ANS. »

Cette annonce a suivi plusieurs jours d’intenses pourparlers impliquant des intermédiaires d’Égypte, de Jordanie, du Qatar, de Turquie et d’Arabie saoudite, après que le Hamas a apporté sa réponse officielle à la proposition de paix en 20 points de Trump. Ce plan, dévoilé plus tôt dans la semaine, décrit un processus en plusieurs phases au terme duquel Israël se retirerait jusqu’à une ligne désignée à l’intérieur de Gaza, suspendrait les opérations militaires et entamerait un échange global d’otages et de prisonniers.

Selon la proposition, le Hamas libérerait tous les otages israéliens — vivants comme décédés — en échange d’environ 2000 prisonniers palestiniens, dont 250 purgeant des peines à perpétuité. Le plan interdit également à Israël d’occuper ou d’annexer Gaza et prévoit des étapes pour démilitariser et déradicaliser le territoire sous supervision internationale.

Le Hamas a indiqué accueillir favorablement la proposition de Trump et se dire prêt à libérer tous les otages et à renoncer au pouvoir sur Gaza, tout en précisant que d’autres dispositions nécessiteraient des consultations supplémentaires entre Palestiniens.

Trump a déclaré dans un message antérieur qu’au vu du communiqué publié par le Hamas, il estime que celui-ci est prêt pour une « paix durable » et qu’il ne reste plus que des « détails » à régler.

Des responsables israéliens ont signalé leur volonté d’aller de l’avant. Le bureau du Premier ministre a indiqué le 3 octobre qu’Israël se préparait à la « mise en œuvre immédiate » de la première étape du plan et a promis une coordination avec Washington. « Nous continuerons à travailler en pleine coopération avec le Président et son équipe pour mettre fin à la guerre conformément aux principes définis par Israël, en ligne avec la vision du président Trump », précise le communiqué.

Les Forces de défense d’Israël ont indiqué que la direction politique avait chargé l’armée de « renforcer sa préparation à la mise en œuvre de la première phase », en se concentrant sur la libération des otages détenus par le Hamas et le redéploiement des forces à Gaza.

Dans sa propre déclaration plus tard le 4 octobre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décrit ce moment comme l’un des plus déterminants de l’histoire moderne d’Israël. « Mes frères et sœurs, citoyens d’Israël, nous sommes au seuil d’une très grande réussite », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas encore définitif ; nous y travaillons avec diligence. »

Netanyahou a ajouté que, dans les prochains jours, il s’attend à pouvoir « vous informer du retour de tous nos otages, vivants comme décédés, en une seule phase, tandis que les FDI resteront profondément à l’intérieur de la bande et dans les zones de contrôle en son sein. »

Netanyahou a affirmé que la campagne militaire et diplomatique d’Israël avait contraint le Hamas à accepter des termes qu’il rejetait de longue date, tout en créditant Trump et son équipe d’avoir contribué à faire pencher l’équilibre des pressions en faveur d’Israël.

« Parallèlement, j’ai coordonné une initiative diplomatique avec le président [Trump] et son équipe qui a instantanément changé la donne », a déclaré Netanyahou. « Au lieu qu’Israël soit isolé — c’est le Hamas qui l’est. »

La guerre a débuté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont lancé une attaque surprise contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1200 personnes et en enlevant quelque 250 autres. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, plus de 66.000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, des nombres qui ne peuvent toutefois pas être vérifiés de manière indépendante.

S’il est confirmé, le cadre de cessez-le-feu et de retrait proposé par Trump constituerait le premier accord direct entre Israël et le Hamas depuis le début du conflit il y a près de deux ans — et potentiellement le premier plan coordonné de désarmement et de libération d’otages dans l’histoire du conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies.