Donald Trump annonce que les États-Unis vont installer des centres alimentaires non clôturés à Gaza

Le président Donald Trump réagit lors de sa rencontre avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer (non représenté), au club de golf Trump Turnberry à Turnberry, en Écosse, le 28 juillet 2025.
Photo: Christopher Furlong/Getty Images
Le 28 juillet, le président Donald Trump a déclaré que les États-Unis établiraient des centres alimentaires à Gaza qui ne seront pas entourés de clôtures, dans le but de répondre à la crise humanitaire croissante dans l’enclave déchirée par la guerre.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, en Écosse, M. Trump a déclaré que les centres feraient partie d’un effort international de coopération.
Il a déclaré que les points de distribution de nourriture seraient librement accessibles aux civils, sans barrières physiques.
« Nous allons mettre en place des centres alimentaires où les gens pourront entrer sans aucune limite ; nous n’aurons pas de clôtures », a déclaré M. Trump aux journalistes.
Il a ajouté que les États-Unis pourraient contribuer jusqu’à 60 millions de dollars à cet effort, notant qu’il espérait que la nourriture parviendrait à ceux qui en ont besoin et ne serait pas interceptée par le groupe terroriste du Hamas.
« Nous voulons aider. La situation est terrible », a souligné M. Trump.
La situation humanitaire à Gaza s’est fortement détériorée ces derniers mois, les Nations Unies ayant averti le 28 juillet que « d’importantes quantités d’aide sont nécessaires pour éviter la famine et une crise sanitaire catastrophique ».
Les organisations internationales, dont les agences de l’ONU, ont refusé de participer à une initiative d’aide soutenue par les États-Unis et dirigée par Israël, connue sous le nom de Gaza Humanitarian Foundation (GHF), invoquant des inquiétudes concernant la sécurité des civils et les liens militaires de la fondation.
M. Trump a confirmé que la GHF, qui distribue de l’aide dans l’enclave depuis mai, ferait partie de la nouvelle initiative.
« Elle va collaborer avec les États-Unis. Ils aideront à l’approvisionnement en nourriture. Il y a beaucoup d’accès à la nourriture. Nous avons beaucoup de nourriture nous-mêmes, et nous allons en parler et nous assurer qu’aucune barrière n’empêche les gens d’entrer », a-t-il déclaré.
S’exprimant avant la conférence de presse, M. Trump a spécifié qu’il n’était pas d’accord avec les affirmations selon lesquelles il n’y avait pas de famine à Gaza.
Il a déclaré que, selon lui, certains enfants souffraient de ce qu’il qualifiait de « véritable famine » et que de telles souffrances ne pouvaient être simulées. Il a ajouté que les États-Unis s’impliqueraient encore davantage dans l’aide humanitaire.
De son côté, Israël maintient qu’il n’y a pas de famine à Gaza.
Acheminement de l’aide
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré avoir effectué un largage aérien de 20 colis d’aide alimentaire au-dessus du nord et du sud de Gaza le 28 juillet.
Cet effort, mené en coordination avec les Émirats arabes unis et la Jordanie, fait suite à une pause dans les opérations militaires à Gaza pour permettre l’augmentation de l’aide humanitaire.
Outre les largages aériens, l’aide parvient à Gaza par les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom, sous contrôle strict. Le 28 juillet, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a appelé à l’ouverture de tous les points de passage et à une augmentation des livraisons, affirmant que 500 à 600 camions de produits de première nécessité sont nécessaires chaque jour pour éviter une aggravation de la famine.
M. Trump a fait savoir que l’Union européenne et le Royaume-Uni seraient parmi les nations qui se joindront à l’effort mené par les États-Unis.
« Nous avons donc un bon groupe de pays qui vont aider à répondre aux besoins humanitaires, notamment en matière de nourriture, d’assainissement et d’autres choses », a-t-il déclaré.
M. Starmer a remercié M. Trump pour son rôle dans les négociations de cessez-le-feu et les efforts d’aide à Gaza, soulignant les contributions américaines et la coopération du Royaume-Uni avec la Jordanie pour fournir une assistance directe.
Crise des otages et défis plus larges
M. Trump a également abordé la question des otages détenus par le Hamas, la qualifiant d’obstacle majeur à la résolution du conflit.
« Le Hamas est devenu très difficile à gérer ces derniers jours », a déclaré M. Trump, soulignant que le groupe terroriste refuse de livrer ces 20 derniers otages.
Faisant référence aux discussions avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, M. Trump a déclaré que les deux dirigeants travaillaient sur des plans pour résoudre ce qu’il a qualifié de « situation très difficile ».
M. Trump a également déclaré qu’Israël portait une responsabilité importante dans la situation, soulignant que ses actions étaient limitées par les inquiétudes concernant les otages restants qu’il espère garder en vie et en sécurité.
« Je pense qu’Israël peut faire beaucoup », a déclaré M. Trump.
Israël s’est engagé à poursuivre sa lutte pour libérer les otages restants et éliminer les capacités militaires et gouvernementales du Hamas, qui a attaqué des localités du sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant plus de 1200 Israéliens et citoyens étrangers et kidnappant 251 personnes.

Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.
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