Dordogne : elle fait partie des derniers artisans français à fabriquer des peignes en corne

Par Nathalie Dieul
23 janvier 2020 21:55 Mis à jour: 24 janvier 2020 08:19

Alors que d’autres entreprises connaissent la crise, celle de Marguerite et Grégoire Villedey fonctionne tellement bien que leur site web affiche qu’ils rencontrent de « nombreuses ruptures de stock ». Les peignes de corne artisanaux fabriqués par Marguerite à Saint-Martin-le-Pin en Dordogne sont devenus l’accessoire de beauté indispensable pour la santé des cheveux.

En plus d’être écologiques et d’être bons pour les cheveux, contrairement aux accessoires de plastique, les peignes de la marque Thomas Liorac sont de fabrication artisanale et surtout 100 % française.

Le couple Villedey a découvert la fabrication du peigne en corne en Arriège, où il ne reste qu’un seul artisan qui le réalise. Après avoir commencé la commercialisation de leur production en 2011 dans ce département – Marguerite à la fabrication et Grégoire à la mise en marché et à la gestion des commandes – ils ont déménagé leur atelier en Dordogne il y a 6 ans avec leur propre marque, rapporte France 3.

Il faut 14 étapes – dont certaines sont confidentielles – pour fabriquer chacun de ces objets si utiles dans notre vie quotidienne.

Même si la fabrication est française, la corne utilisée pour faire ces beaux peignes ne provient pas de l’Hexagone, qui ne peut pas leur fournir la matière première. En effet, les éleveurs français ne laissent pas leurs animaux vieillir assez pour qu’ils puissent avoir de belles cornes.

Les cornes utilisées par Marguerite proviennent donc d’Afrique : elles sont prélevées sur des zébus en fin de vie. « Les bêtes qui ont donné ces cornes, c’est des bêtes qui ont eu une belle vie, ça c’est important pour moi », explique l’artisane.

Le succès de cet objet intime vient justement de la matière dans laquelle il est fabriqué. Non seulement il nous permet d’éviter le plastique, mais surtout la corne est composée de kératine, tout comme nos cheveux, poils et ongles. Il glisse donc sur la fibre capillaire sans l’agresser et il est antistatique.

En plus de bien démêler les cheveux en douceur, les peignes glissent mieux sur les cheveux et rendent ceux-ci plus brillants. Bref, se peigner équivaut à un véritable soin des cheveux !

Selon un sondage réalisé par l’entreprise auprès de 775 personnes, les deux premières raisons pour lesquelles leurs clients aiment leur peignes sont le confort de glisse et l’aspect écologique, chacune de ces deux raisons pour un quart des réponses.

Sur son blog L’Art des choix, Marie-Noëlle décrit son expérience avec son nouveau peigne : « Il est lisse, sans imperfection, forcément unique puisque la nature de la corne en fait son originalité, et alors que dire de mes cheveux (qui tombent toujours, ça c’est d[û] aux hormones !!!) qui sont enfin débarrassés de leur électricité statique, principale cause des fameux nœuds! »

En tout, la production du couple est d’environ 3 000 exemplaires par an, avec un chiffre d’affaire qui approche les 180 000 euros. Quant à leur part de marché étranger, elle ne fait qu’augmenter : 15 % des peignes produits par Marguerite sont expédiés à l’extérieur de l’Hexagone.

Le savoir-faire de Marguerite est désormais reconnu, d’autant plus qu’il a été labellisé « entreprise du patrimoine vivant » en 2017.

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