Une sportive canadienne risque une interdiction de deux ans pour avoir parlé publiquement sur les athlètes transgenres lors de compétitions

April Hutchinson dit qu'elle risque d'être bannie par l'Union canadienne de dynamophilie, l'organisme responsable de la discipline au Canada.

Par Chandra Philip
12 novembre 2023 17:52 Mis à jour: 12 novembre 2023 17:52

L’une des meilleures athlètes féminines du Canada affirme qu’elle a été sanctionnée pour s’être exprimée contre les athlètes transgenres dans les sports féminins.

April Hutchinson, une dynamophile (altérophile) de l’équipe canadienne et détentrice du record nord-américain de deadlift, a déclaré sur X, anciennement Twitter, qu’elle risquait une interdiction de la part de l’Union canadienne de dynamophilie (CPU), l’organe directeur de la dynamophilie au Canada.

« Je risque maintenant une interdiction de deux ans de la part de la CPU pour avoir parlé publiquement de l’injustice des hommes qui sont autorisés à affronter des femmes et à piller leurs gains », a-t-elle publié.

Apparemment, j’ai échoué dans mon rôle d’« actrice de soutien » dans le spectacle d’horreur qu’est mon sport aujourd’hui. Naturellement, la CPU a jugé que MA plainte écrite (privée) concernant les brimades masculines était « frivole et vexatoire ».

Epoch Times a contacté Mme Hutchinson et la CPU, mais n’a pas reçu de réponse à l’heure où cet article a été publié.

La décision de la CPU fait suite à un article écrit par Mme Hutchinson le 19 août et publié dans le Daily Mail britannique. Elle y critiquait la CPU pour avoir permis à des athlètes transgenres de concourir dans des sports féminins.

Elle a déclaré qu’elle avait refusé de concourir contre Anne Andres, qui est transgenre, et qu’elle avait écrit à la CPU pour qu’elle modifie sa politique concernant les athlètes transgenres qui concourent contre des femmes.

« Lorsque j’ai refusé de me taire, la CPU m’a menacée de me suspendre de l’équipe nationale canadienne. J’ai maintenant pris un avocat pour m’aider dans ma bataille juridique », écrit-elle dans l’article.

« Tout le monde sait que c’est contraire à l’éthique. Mais la fédération a été trop lâche pour faire quoi que ce soit parce que le gouvernement canadien protège l »identité de genre’ contre la discrimination, au même titre que la race, le genre et l’orientation sexuelle. En conséquence, les droits des femmes sont bafoués.»

La CPU a déjà été mise en garde contre sa position à l’égard des compétitions impliquant des personnes transgenres.

La Fédération internationale de powerlifting (IPF) a déclaré que la CPU pourrait être suspendue des compétitions si elle continuait à appliquer sa politique actuelle.

Les règles de la fédération stipulent qu’ « aucun haltérophile ne devrait avoir un avantage injuste et disproportionné sur un autre athlète ».

L’IPF exige des tests de testostérone pour prouver que les niveaux totaux d’un athlète transgenre sont inférieurs à 2,4 nanomoles par litre et que la testostérone libre est inférieure à 0,433 nanomole par litre.

En cas de non-respect des tests, l’athlète peut être considéré comme inéligible pour la compétition.

« C’est différent d’un sport à l’autre. Nous sommes un sport de force, donc bien sûr, c’est différent des autres sports. Nous avons donc élaboré il y a longtemps cette politique, mais le Canada ne l’a jamais suivie », a déclaré Gaston Parage, président de l’IPF, au Daily Mail.

« Il est important de le faire parce que [lorsque] nous avons élaboré la politique sur les transgenres, nous voulions nous assurer que nous ne faisions pas de discrimination envers les femmes. Il est nécessaire d’avoir une telle politique pour s’assurer que si un transgenre concourt, ce soit équitable pour les femmes. »

La politique de la CPU en matière de transgenre ne mentionne pas les tests et n’exige pas des athlètes qu’ils révèlent leurs antécédents en matière d’identité de genre, y compris toute thérapie hormonale.

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