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Bien conserver ses aliments : une précaution utile en période de crise et pour un quotidien sans stress

Bien conserver ses aliments ne permet pas seulement de prolonger leur durée de vie : c’est aussi une façon de préserver les ressources, de faire des économies et de gagner en sérénité. Mais comment s’y prendre concrètement ? Au frais, au sec, à l’abri de la lumière ou de la chaleur : nous vous expliquons ce que signifient ces indications et les bons réflexes à adopter.

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Photo: denise-johnson-unsplash

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Durée de lecture: 8 Min.

Stocker des aliments à l’avance présente de nombreux avantages. Les achats en grande quantité permettent de gagner du temps et de réduire le budget courses, car on se rend moins souvent au magasin et les formats familiaux sont généralement plus économiques.
Autre atout : des ingrédients sains sont toujours à portée de main, indépendamment des horaires d’ouverture, ce qui facilite la préparation de repas équilibrés et limite les achats impulsifs de snacks peu nutritifs.
Les réserves alimentaires constituent aussi une précaution judicieuse face aux situations imprévues : coupure d’électricité, événements naturels ou maladie. Pouvoir puiser dans ses stocks rend le quotidien plus sûr et réduit sensiblement le stress.
Encore faut-il conserver correctement les aliments. Une bonne méthode de stockage protège du gaspillage, des nuisibles et de la détérioration prématurée, tout en préservant plus longtemps les nutriments, la couleur et le goût.

Les différentes méthodes de conservation

Sur les emballages, des indications précisent souvent les conditions de stockage idéales. Voici comment les interpréter.

Au frais et au sec : conservation dans le cellier

Il s’agit d’un espace dont la température ne dépasse pas 18 °C, avec une humidité relative inférieure ou égale à 70 %. Le cellier est l’endroit idéal : on y trouve généralement des températures comprises entre 15 et 20 °C. Il doit être bien ventilé et protégé de la lumière, ce qui en fait un lieu de stockage optimal pour de nombreux aliments.
Un environnement frais et sec freine la prolifération des moisissures et des micro-organismes, prolongeant ainsi la durée de conservation. Il évite aussi que le sel, le sucre ou la farine ne forment des grumeaux et compliquent la propagation des nuisibles alimentaires, comme les mites ou les coléoptères.

À température ambiante : dans un placard ou un meuble de cuisine

Lorsque l’emballage indique « à température ambiante », cela correspond à une plage de 18 à 22 °C. Cela inclut les étagères hautes du cellier. En l’absence de cellier, de nombreux aliments peuvent être rangés dans un placard de cuisine, à condition d’être protégés de la chaleur, de l’humidité et de la lumière directe. En clair : ni près de la cuisinière ou du réfrigérateur, ni à côté de l’évier.

À conserver au réfrigérateur

Cette mention signifie que l’aliment doit être stocké au réfrigérateur. C’est indispensable pour les produits très périssables comme les laitages, la charcuterie ou la viande. La zone idéale varie selon les appareils ; il est donc recommandé de se référer au mode d’emploi.

À l’abri de la chaleur

Les aliments ne doivent pas être exposés à une source de chaleur directe : four, radiateur ou rayons du soleil. La chaleur altère les arômes — notamment des épices, du thé ou du café — et peut détruire vitamines, enzymes et graisses.

À l’abri de la lumière

Cela signifie protégés de la lumière directe, par exemple dans un cellier sombre, un placard ou un récipient opaque. La lumière peut dégrader des vitamines sensibles comme les vitamines B2 ou C, rendre les huiles rances et altérer la couleur et la saveur des aliments.

Aliments à conserver dans le cellier ou le placard

Les aliments suivants se prêtent à une conservation dans le cellier ou un placard, à condition d’être protégés de la chaleur, de l’humidité et de la lumière :
Riz, farine, flocons, pâtes.
Muesli, céréales.
Épices, herbes séchées, sel, vinaigre.
Café, thé, cacao.
Légumineuses sèches : lentilles, haricots, pois.
Huiles alimentaires : huile d’olive, de colza, de coco (jusqu’à 20 °C).
Confitures non entamées, conserves (jusqu’à 20 °C).
Miel, sirop, sucre.
Fruits secs, fruits à coque, chocolat.
Levure chimique, sucre vanillé, levure sèche.
Pain et viennoiseries, de préférence dans un sac en tissu et une boîte à pain en bois (pas au réfrigérateur).
Pain croustillant, biscottes.
Une fois entamés, les paquets doivent être transvasés dans des bocaux ou boîtes hermétiques afin de préserver la qualité et la durée de conservation.

Bien conserver fruits et légumes

Certains fruits et légumes sont sensibles au froid et perdent leur saveur au réfrigérateur. Ils se conservent mieux à température ambiante, dans le cellier ou sur le plan de travail. C’est le cas des bananes, pommes, melons, quetsches ou prunes, ainsi que des tomates, poivrons, concombres, courgettes ou courges.
Les fruits qui dégagent de l’éthylène — pommes, bananes, poires, pêches — doivent être stockés séparément, car ils accélèrent le mûrissement des autres fruits et légumes et font par exemple germer plus vite les pommes de terre. À l’inverse, pour faire mûrir plus rapidement des avocats, mieux vaut les placer dans une corbeille avec des pommes.

Conserver les aliments à la cave

Une cave idéale affiche une température comprise entre 4 et 12 °C et une humidité relative de 85 à 90 %. Elle doit être sombre et bien ventilée, ce qui en fait un excellent lieu de conservation pour les fruits et légumes. Si l’air est trop sec, ceux-ci se déshydratent et deviennent fripés.
Aliments adaptés à la conservation en cave :
Pommes de terre (séparées des pommes).
Légumes-choux : chou blanc, chou chinois, chou-rave.
Légumes racines : carottes, céleri, betteraves.
Fruits : pommes, poires, prunes.

Conseils pour bien gérer ses réserves

Même bien stockés, les aliments nécessitent un suivi régulier. Pour les fruits et légumes en particulier, il est essentiel de repérer et retirer rapidement ceux qui commencent à pourrir. Une inspection visuelle fréquente s’impose.
Autres bonnes pratiques :
Vérifier régulièrement les dates de durabilité minimale et consommer d’abord les produits les plus anciens.
Jeter immédiatement toute conserve dont la boîte est gonflée.
Placer les nouveaux achats derrière ou en dessous des produits déjà stockés.
Étiqueter les préparations maison et les produits sans date indiquée avec le nom, la quantité et la date de mise en conserve.
Aérer régulièrement les espaces de stockage.