Elon Musk pourrait soutenir un candidat à l’élection présidentielle de 2024 « dans le sprint final »
Le PDG de SpaceX, Elon Musk, participe à un événement lors du salon Vivatech consacré aux startups technologiques et à l'innovation, au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 16 juin 2023.
Photo: Joel Saget/AFP via Getty Images
L’entrepreneur milliardaire Elon Musk pourrait envisager de soutenir un candidat à la course à la Maison-Blanche en 2024, mais il n’a pas encore pris un tel engagement, a-t-il révélé.
« Je pourrais, dans le sprint final, soutenir un candidat, mais je ne sais pas encore », a déclaré M. Musk à Don Lemon, ancien animateur de CNN, lors d’une interview publiée sur plusieurs plateformes de médias sociaux le 18 mars. « Je veux prendre une décision réfléchie avant l’élection, et si je décide de soutenir un candidat, j’expliquerai précisément pourquoi. »
Au cours de l’entretien, Elon Musk a discuté des deux candidats à l’élection présidentielle : le président Joe Biden et son prédécesseur, l’ancien président Donald Trump.
Lorsqu’on lui a demandé s’il penchait pour l’un ou l’autre des candidats, M. Musk a répondu que non, mais qu’il s’éloignait du président Biden. M. Lemon a ensuite suggéré que M. Musk semblait soutenir Donald Trump « puisqu’il n’y a que deux personnes qui se présentent actuellement ».
M. Lemon n’a pas mentionné Robert F. Kennedy Jr, qui se présente contre les deux candidats en tant qu’indépendant.
« Beaucoup de choses peuvent se passer jusqu’à l’élection. Nous verrons donc, dans l’analyse finale, quel sera le choix pour le futur président », a déclaré M. Musk. « À ce moment-là, je soutiendrai, ou non, l’un des candidats. »
Initialement, l’interview était censée faire partie de programmes exclusifs de l’ancien présentateur de CNN sur X, mais, peu de temps après l’interview, M. Musk a annulé le partenariat de sa plateforme avec M. Lemon.
Aucun don aux candidats à l’élection présidentielle de 2024
Dans l’interview, M. Musk a déclaré avoir rencontré par hasard le 45e président, récemment, en Floride, affirmant que l’ancien président Trump « a, en grande partie, fait la conversation. » M. Musk a également confirmé que l’ancien président ne lui avait pas demandé de dons.
M. Musk a ensuite déclaré qu’il ne prévoyait pas de faire de dons à des candidats politiques. « Bien que j’exprime mon opinion, je ne pense pas vouloir mettre un poids sur [un côté de] la balance qui soit ‘monétairement significatif' », a déclaré le PDG de Tesla.
Au début du mois, Elon Musk a également indiqué qu’il ne donnerait pas d’argent aux candidats à l’élection présidentielle de 2024, y compris au président Joe Biden et à l’ancien président. « Juste pour être très clair, je ne donne pas d’argent à l’un ou l’autre des candidats à la présidence des États-Unis », a-t-il écrit dans un post sur X.
M. Musk a précédemment soutenu le gouverneur de Floride Ron DeSantis dans la course électorale de 2024. En mai 2023, M. DeSantis a lancé sa campagne présidentielle sur X avec M. Musk, mais des problèmes techniques ont terni le lancement. Après une campagne décevante, M. DeSantis a abandonné la course en janvier.
En 2022, lors des élections de mi-mandat, M. Musk a exhorté les électeurs à voter pour les candidats du GOP (« Grand Old Party » ou Parti républicain), tout en précisant qu’il avait voté pour le président Biden en 2020. L’année dernière, il a dit clairement qu’il ne voterait pas pour le président Biden en 2024.
Ces dernières années, M. Musk a de plus en plus critiqué le Parti démocrate, le qualifiant de parti de la « division » et de la « haine », malgré qu’il ait voté à plusieurs reprises pour ce parti par le passé.
Selon les messages qu’il a publiés sur X, ces derniers mois, Elon Musk s’est aligné [aux politiques] de représentants républicains sur certaines questions clés, notamment la censure et l’immigration illégale.
Il s’est prononcé à plusieurs reprises contre les politiques frontalières de l’administration Biden. Au début du mois, M. Musk a mis en garde contre l’afflux d' »immigrants illégaux non contrôlés » qui, selon lui, représente une menace pour la sécurité nationale du pays et prépare le terrain pour « quelque chose de bien pire » que les attaques terroristes du 11 septembre 2001.
En septembre 2023, le milliardaire de la technologie s’est rendu à la frontière sud des États-Unis et a déclaré avoir vu un nombre « assez extrême » de personnes entrer illégalement dans le pays. Lors d’une retransmission en direct de la ville texane d’Eagle Pass, il a dit aux téléspectateurs avoir vu un homme avec des tatouages sur le visage entrer aux États-Unis.
Au début de l’année, M. Musk a déclaré que les démocrates utilisaient les immigrés clandestins pour se constituer une nouvelle base électorale. Il a accusé l’administration Biden de refuser d’expulser les immigrés clandestins parce que ces personnes représentent des électeurs démocrates potentiels pour l’avenir. Le propriétaire de X a déclaré que cette stratégie « simple, mais efficace » visait à garantir une majorité démocrate permanente, transformant ainsi les États-Unis en un « État à Parti unique ».
Twitter était un « groupe extrêmement à gauche »
Au cours de l’entretien avec Don Lemon, M. Musk a déclaré qu’avant qu’il ne reprenne les rennes de Twitter et ne le rebaptise X, la plateforme était « un groupe extrêmement orienté à gauche », notant que 99% des dons politiques des employés de Twitter allaient aux candidats démocrates.
« L’ancien Twitter suspendait et supprimait des comptes que l’on pourrait qualifier de droite [dans une proportion] dix fois plus grande qu’il ne le faisait pour des comptes [à tendance] de gauche. Lorsqu’un compte [à tendance] de gauche était suspendu, c’était en raison de disputes entre deux personnes de gauche », a-t-il déclaré.
Depuis qu’il a acheté la plateforme en 2022, Elon Musk a levé les suspensions de comptes d’un certain nombre d’éminents conservateurs, y compris celui de Donald Trump, qui y avait été banni en janvier 2021.
Jack Phillips a contribué à cet article.
Aaron Pan est un reporter qui couvre l'actualité de la Chine et des États-Unis. Il est titulaire d'une maîtrise en finance de l'université d'État de New York à Buffalo.
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