« Le diable et la Chine communiste »: démasquer la nature démoniaque de l’État-parti chinois

Par Aaron Pan
5 avril 2024 16:42 Mis à jour: 5 avril 2024 16:42

Dans son dernier livre The Devil and Communist China: From Mao Down to Xi (Le diable et la Chine communiste : de Mao à Xi), Steven Mosher, expert de renom et auteur de nombreux ouvrages sur la Chine, dresse un vaste tableau sur la situation dans ce pays en s’appuyant sur des contextes historique, idéologique et spirituel.

Cet ouvrage dépeint le communisme chinois, depuis sa création sous Mao Zedong jusqu’à sa forme actuelle sous Xi Jinping, comme dépourvu de principes moraux. Il décrit en détail comment le communisme chinois a vu le jour et comment il a détruit tous les aspects de la vie en Chine sous le règne du Parti communiste qui continue à clamer qu’il dirige une société socialiste cette étape initiale de la société communiste.

« Le diable et le communisme chinois, c’est une fusion faite en enfer », peut-on lire dans le livre. Je pense que cette affirmation est exacte, car elle reflète la véritable nature de l’idéologie du Parti communiste chinois (PCC) décrite par l’auteur. Le livre est divisé en quatre parties, dont l’une est consacrée au parcours politique de Mao. À travers un récit captivant, il retrace le parcours brutal du PCC, marqué par des campagnes politiques implacables qui ont entraîné la mort de millions de Chinois innocents.

M. Mosher révèle que Mao aurait admis qu’il était sans foi ni loi. Il n’est donc pas étonnant que sous la direction de Mao, la Chine ait connu les pires et les plus longs massacres de son histoire. Outre ses ennemis politiques, Mao a purgé tous les membres du Parti qu’il jugeait susceptibles de menacer son pouvoir. Il a même arrêté des généraux qui l’avaient sauvé à plusieurs reprises lors de batailles de la guerre civile et s’en est pris à ses proches.

Le livre montre également comment Mao et le PCC ont répandu la terreur et étendu le communisme au-delà des frontières de la Chine. Ils ont exporté le modèle de réforme agraire en Corée du Nord et au Viêt Nam, provoquant la dévastation de ces pays. Au Cambodge, Pol Pot, l’admirateur de Mao, a tué 2 millions de personnes, soit près de 50% de la population du pays.

« Le diable et la Chine communiste : de Mao à Xi » de Steven Mosher. (Avec l’aimable autorisation de Steven Mosher)

En plus de passer en revue détaillée l’époque de Mao, le livre n’hésite pas à analyser la ligne actuelle du PCC sous la direction de Xi Jinping. Son auteur affirme que l’héritage de la terreur de Mao se perpétue, citant la persécution des chrétiens et des pratiquants de Falun Gong, la répression des Ouïghours et les mesures draconiennes de confinements du Covid-19.

La politique de l’enfant unique est l’une des questions qui ressortent également du livre.

En tant que premier chercheur américain en sciences sociales autorisé à se rendre en Chine en 1979, Steven Mosher a été témoin de l’application brutale de la politique de l’enfant unique à partir de 1981. Les femmes ont été contraintes d’avorter leurs bébés même à neuf mois de grossesse dans d’innombrables tragédies liées à cette politique. Dans son livre, il raconte l’histoire touchante d’une mère qui s’est battue pour protéger son enfant à naître face à la police du régime chargée du contrôle de la population. Selon les estimations de l’auteur, environ 400 millions d’enfants à naître ont été tués dans le cadre de cette politique.

Bien que le livre fasse la chronique de la destruction de la Chine depuis que le PCC a établi son règne en 1949, il ne parvient pas à examiner en profondeur les accomplissements de la République de Chine sous les nationalistes pro-occidentaux dans certaines parties du pays de 1912 à 1949. En particulier à Taïwan qui, surtout après 1949, a démontré un contraste important avec le régime communiste chinois. Les nationalistes ont perdu la guerre civile face aux communistes en 1949, ils se sont retirés à Taïwan et ont développé une économie de marché, permettant à la population de cette île de jouir de la prospérité économique et de la stabilité politique (la comparaison de la situation en Corée du Sud qui mise sur un modèle de développement capitaliste avec celle en Corée du Nord qui conserve un modèle socialiste pourrait servir d’un autre exemple).

En outre, en parlant de la suppression des religions, le livre se concentre sur le christianisme. L’étude des expériences d’autres groupes religieux et spirituels persécutés en Chine permettrait de mieux comprendre la politique de l’État-parti visant à assurer son contrôle sur les esprits.

Le nouvel ouvrage de Steven Mosher ne mentionne pas non plus la propagande du PCC qui diffuse quotidiennement des mensonges et lave le cerveau des Chinois, ce qui conduit de nombreuses personnes à accorder une confiance aveugle au régime.

Malgré ces limites, le livre offre aux lecteurs un autre point de vue pour comprendre l’idéologie du PCC et son impact historique. En outre, il dévoile la nature immuable du Parti communiste : « Puisque la haine est son carburant, la violence doit continuer pour toujours. Il y aura toujours un nouvel ennemi – une classe, une religion, une ethnie, un adversaire étranger – contre lequel il faudra lutter. »

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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