Emmanuel Macron interpellé par des soignants demandant « plus de fric pour l’hôpital public »

Par Epoch Times avec AFP
6 octobre 2020 14:39 Mis à jour: 7 octobre 2020 17:43

Échange animé entre le chef de l’État et des personnels d’un hôpital de Paris qui réclament des augmentations salariales plus importantes.

Le mardi 6 octobre, Emmanuel Macron a défendu « l’engagement fort » pris par le gouvernement pour améliorer les conditions de travail des soignants, au cours d’un échange animé avec des personnels d’un hôpital de Paris qui réclamaient des augmentations salariales plus importantes.

« Je ne veux pas laisser tomber l’hôpital ! », a assuré le chef de l’État face à des soignants de l’hôpital Rothschild, qui étaient sortis dans la rue alors qu’il visitait une association voisine soutenant les « aidants ». « Plus de fric pour l’hôpital public », proclamait une banderole brandie par plusieurs d’entre eux.

« On est tous mobilisés (…) Il y a eu un gros travail » avec les accords du Ségur de la santé signés en juillet entre le gouvernement et les organisations professionnelles et syndicales. Ce sont « des actes, pas que des mots » qui portent sur un déblocage de « plus de huit milliards d’euros par an, ce qui n’a jamais été fait », a-t-il précisé.

« J’entends les colères » de ceux qui « disent que ça ne va pas assez vite », a-t-il ajouté face aux demandes, parfois insistantes, lancées par les soignants présents. Il a appelé à la patience en attendant l’examen par le Parlement dans les prochaines semaines du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021.

« Il n’y a pas les renforts, mais il y a les patients » qui arrivent plus nombreux avec la reprise de l’épidémie du Covid-19, a critiqué une infirmière. « L’attraction (pour les métiers de la santé) n’est pas là », a regretté un autre soignant de l’hôpital Rothschild.

« 180 euros, ça ne passe pas », « ce n’est pas suffisant »

L’accord du Ségur de la santé signé en juillet pour les personnels hospitaliers (hors médecins) inclut notamment une augmentation générale de 183 euros net. Le gouvernement a décidé d’avancer la première hausse de 90 euros net à octobre « au plus tard » au lieu de janvier, la seconde de 93 euros restant fixée au 1er mars. « 180 euros, ça ne passe pas », « ce n’est pas suffisant », a lancé un brancardier à M. Macron.

Avant ces échanges, M. Macron avait rencontré des « aidants », qui soutiennent au quotidien leur proche âgé, malade ou handicapé et dont l’exécutif veut améliorer les conditions de vie. Il a dialogué avec des membres de la Plateforme Handicap Répit des Aidants (PHARE), au sein de l’association Œuvres de secours aux enfants (OSE).  Cette « plateforme de répit », qui regroupe de multiples acteurs, est la première du genre en région parisienne.

La création de telles structures s’inscrit dans la « stratégie nationale des aidants », lancée en octobre 2019. En France, huit à 11 millions de personnes s’occupent d’un proche en perte d’autonomie, que ce soit un parent âgé, une personne handicapée ou souffrant d’une maladie chronique ou invalidante.

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