Une unité de chiens capable de détecter le Covid-19 aussi bien que les test PCR

Par Léonard Plantain
12 février 2021 07:06 Mis à jour: 12 février 2021 07:06

Saviez-vous qu’il existe une équipe de chiens capables de détecter le virus causant le Covid-19 ? Cette innovation française, unique au monde, a été possible grâce à un petit groupe de 3 personnes mené par le professeur Dominique Grandjean, qui en est à l’origine.

Depuis plusieurs années, Dominique Grandjean, vétérinaire colonel chez les Sapeurs-pompiers de Paris et directeur de l’Unité de médecine de l’Élevage et du Sport à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), travaille sur un projet ambitieux : Nosaïs.

Ce projet, qu’il mène depuis 20 ans, consiste à pouvoir détecter des maladies comme les cancers ou la maladie de Parkinson grâce à l’odorat des chiens. Jusqu’à présent, « les résultats sont fabuleux », a partagé le professeur. Alors quand l’épidémie de Covid-19 a frappé le monde, Dominique Grandjean a décidé d’utiliser ses travaux pour détecter le virus, relate le Démotivateur.

Par la suite, ce projet unique au monde et développé en France a permis une détection efficace du virus et s’est exporté dans d’autres pays. En décembre dernier, dans la célèbre revue scientifique et médicale PLOS, les résultats du projet Nosaïs démontraient un taux de réussite étonnant de 95 %.

Des résultats plus que concluants, puisque les 6 chiens entraînés sont donc capables de détecter le Covid-19 chez les personnes infectées avec la même précision que des tests PCR. Pour autant, le professeur Grandjean n’élimine pas les tests en laboratoire. Selon lui, il s’agit plutôt d’un premier examen qui pourra ensuite être confirmé en laboratoire.

À noter que les tests menés par les chiens ne sont pas seulement aussi efficaces que les tests PCR, mais ils sont également plus rapides. Ils permettent ainsi un gain de temps puisque les chiens sont capables de dépister un nombre important de personnes au quotidien : établissements scolaires, salles de sport, gendarmerie, hôpitaux, etc.

De plus, les coûts sont bien plus bas : 1 euro en moyenne contre 75 euros pour les tests PCR, remboursés par la sécurité sociale. Depuis, les résultats impressionnants ont convaincu des pays étrangers comme l’Australie, le Liban, les Émirats arabes unis et une trentaine d’autres pays, qui ont demandé de l’aide à l’équipe française pour développer le même projet.

Cependant, un problème se pose : l’équipe du professeur Grandjean fait face au scepticisme de la Haute Autorité de santé française, qui estime que le chien n’est pas valeur de « dispositif médical ». Dès lors, sans subventions ni aides ou reconnaissance de l’État français, le professeur Grandjean et son équipe doivent se battre et se débrouiller seuls.

Malgré tout, le professeur Grandjean continue et espère pouvoir étendre ce projet à tout un tas de maladies, l’objectif étant toujours le même : aider à « sauver plein de gens ». De son côté, l’OMS s’est dite intéressée par le projet, alors peut-être qu’à l’avenir, la Haute Autorité de santé française révisera son jugement et se penchera avec plus de sérieux sur ce projet unique.

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