Éric Ciotti « furieux » : le chien « adhérent » au parti LR était celui de l’un de ses collaborateurs

Par Emmanuelle Bourdy
27 février 2022 22:05 Mis à jour: 27 février 2022 22:05

Était-ce une blague ? si oui, elle n’a pas été du goût de tous, et surtout pas du député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. Clovis, le chien de l’un de ses proches conseillers, a été enregistré en tant que membre des Républicains, juste avant le Congrès LR.

Ainsi que l’a révélé Médiapart ce jeudi 24 février, en novembre dernier, le chien de l’un des collaborateurs d’Éric Ciotti a été enregistré en tant qu’adhérent LR. L’information a été raillée sur les réseaux sociaux, mais a surtout fait bondir l’ex-candidat à la primaire des Républicains. Cette information arrive juste après la publication du journal Libération à propos d’une enquête fouillée au sujet des adhérents fictifs du parti LR.

« J’avais déjà payé les 30 €, je n’allais pas en plus lui acheter un téléphone »

Clovis, le chien en question, est celui d’Antoine de Chemellier, l’assistant d’Éric Ciotti. Ce dernier a expliqué à Médiapart avoir pris son collaborateur « entre quatre yeux ». « Il m’a dit qu’on lui avait fait une blague. Je suis furieux », a-t-il ajouté.

La plaisanterie serait l’œuvre de Jean-Baptise Doat, qui travaille avec le sénateur Bruno Retailleau. C’est lors d’un « pot entre copains » qu’il aurait mis à exécution ce canular, pour faire « une blague potache ». Jean-Baptise Doat a indiqué à nos confrères avoir mentionné l’adresse du propriétaire du chien lorsqu’il a inscrit le canidé en tant qu’adhérent. Il a souligné qu’il n’avait toutefois pas fait voter l’animal lors du congrès, argumentant : « J’avais déjà payé les 30 €, je n’allais pas en plus lui acheter un téléphone », celui-ci étant nécessaire pour le vote. « On savait que le système d’adhésion n’était pas très sérieux », a néanmoins stipulé le bras droit de Bruno Retailleau.

Valérie Pécresse dénonce une « campagne de déstabilisation grotesque »

Ce jeudi soir, dans l’émission Face à BFM, Valérie Pécresse a été interrogée sur les révélations quant aux conditions d’organisations de la primaire LR. La candidate à la présidentielle a dénoncé la place prise dans le débat politique par ce « canular », pointant une « campagne de déstabilisation grotesque ». « Demandez à tous ceux qui ont organisé des primaires, ça peut arriver qu’il y ait un canular », a-t-elle indiqué. « Est-ce que vous pensez que si mes adversaires avaient eu le moindre doute, ils n’auraient pas contesté les résultats ? » a-t-elle encore lancé.

À la suite de cet épisode, les Républicains ont annoncé dans un communiqué qu’ils déposeraient plainte contre Libération. Ils démentent bien entendu qu’un chien ait voté à la primaire. Le quotidien leur reprochait des « manœuvres frauduleuses » afin de faire gonfler le nombre d’adhérents au parti Les Républicains, certains adhérents étant fictifs ou décédés, ainsi que l’a rapporté le journal ce 23 février.

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