Erwann, 9 ans, livré à lui-même pendant 2 ans en Charente, « va bien » et « s’épanouit » à l’école après la condamnation de sa mère

Par Nathalie Dieul
1 mars 2024 11:26 Mis à jour: 1 mars 2024 11:26

L’histoire d’Erwan a suscité une forte émotion lorsqu’elle a été révélée en janvier dernier. Lorsqu’il avait entre 9 et 11 ans, cet enfant a vécu seul, livré à lui-même, abandonné par sa mère. Que devient-il depuis la condamnation de sa mère, qui a écopé d’une peine de prison sous bracelet électronique ?

Tout seul dans un HLM de Nersac (Charente), parfois sans électricité, avec un frigo vide. Il se nourrissait seulement de paquets de biscuits, de boîtes de conserves froides et de quelques tomates volées sur le balcon de la voisine. C’est ainsi qu’a vécu Erwann de 2020 à 2022, quand il était en CM2 et en sixième, comme l’a révélé Charente Libre en janvier dernier.

Pendant ce temps-là, sa mère vivait chez sa compagne à 5 km de là et passait le voir seulement de temps en temps pour lui apporter quelques provisions.

La situation d’Erwann, bon élève, propre et souriant, n’avait pas été remarquée à l’école. C’est seulement en mai 2022 qu’elle a été dévoilée, lorsque la maman d’Erwann a demandé une aide financière aux services sociaux, rapporte BFMTV.

Sa mère a été condamnée en janvier 2024 à dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis, pour délaissement de mineur compromettant sa sécurité. Sa peine de six mois effectuée sous bracelet électronique est assortie d’une obligation de soin.

Cuisine, pâtisserie et dessin

Suite à la découverte de cette histoire, le garçon a été placé en famille d’accueil. Les nouvelles récentes d’Erwann sont « rassurantes », a expliqué Philippe Bouty, président du Conseil départemental de Charente. « Il va bien, il s’adonne à des plaisirs qui sont la cuisine, la pâtisserie, le dessin », précise-t-il. Erwann a par ailleurs toujours de « très bons résultats à l’école » et il « s’épanouit pleinement dans sa scolarité ».

« Ce garçon est un exemple de suradaptation et de résilience incroyable », a commenté en janvier la pédopsychiatre Christine Barois auprès de nos confrères du Parisien.

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