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Espagne : Madrid somme une mairie d’« annuler » une mesure empêchant l’organisation de fêtes musulmanes

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

Photo: SANTIAGO MAZZAROVICH/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le gouvernement espagnol de gauche a officiellement demandé lundi à une mairie d’« annuler » une mesure interdisant les célébrations religieuses dans les installations sportives municipales qui rendra ainsi difficile l’organisation de certaines fêtes musulmanes, ont déclaré plusieurs ministres.
« Nous avons envoyé une mise en demeure à la mairie de Jumilla », dans la province méridionale de Murcie, « afin qu’elle annule la motion qui empêche la célébration d’événements que la communauté musulmane organisait depuis des années », a expliqué sur le réseau social X le ministre des Politiques territoriales, Ángel Víctor Torres.

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« La requête a été envoyée ce matin, accompagnée d’un rapport juridique », a poursuivi ce membre du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, affirmant que la liberté de culte « est un droit constitutionnel ».
La mesure, qui vise à interdire certaines pratiques religieuses dans les installations sportives municipales, avait été adoptée la semaine dernière par le Parti Populaire (PP, conservateur) avec l’abstention de Vox (droite nationaliste), qui souhaitait un texte plus dur.
Concrètement, les fêtes musulmanes telles que celle du sacrifice de l’agneau et celle de la fin du mois de jeûne du Ramadan ne pourront plus avoir lieu dans ces espaces, comme c’était le cas jusqu’à présent.
Jumilla, une ville de 27.000 habitants, est connue pour son vin et accueille une importante population musulmane qui travaille souvent dans le secteur agricole.
Une décision également critiquée par l’Église catholique
Cette décision a notamment été aussi critiquée par l’Église catholique, qui a rappelé dans un communiqué que « les manifestations religieuses publiques, comprises comme (faisant partie de la) liberté de culte, sont protégées par le droit à la liberté religieuse ».
Le chef de Vox, Santiago Abascal, s’est dit « perplexe » face à ces critiques.

Le président de Vox, Santiago Abascal, prononce un discours lors d’un rassemblement de campagne à Santander, le 1er novembre 2019. (ANDER GILLENEA / AFP via Getty Images)

« Je ne sais pas si cela est dû aux revenus publics que perçoit l’Église et qui l’empêchent de lutter contre certaines politiques gouvernementales » ou « aux cas de pédophilie au sein de l’Église, qui la musellent complètement », a-t-il déclaré à Bipartidismo Stream, une chaîne YouTube.