Essonne : des chats blessés par des plombs après avoir été pris pour cible par un tireur

Par Paul Tourège
12 juin 2020 01:07 Mis à jour: 12 juin 2020 01:29

En quelques semaines, deux jeunes félins ont été victimes de tirs de plomb dans une résidence chic.

Les faits ont eu lieu le dimanche 7 juin à Saint-Germain-lès-Corbeil, une commune d’environ 7500 habitants située au sud-est de Paris.

Ce jour-là, Frédérique découvre Mina, sa chatte âgée de dix mois, couverte de sang sur son arbre à chat. Le félin venait de faire sa promenade habituelle dans le domaine du Golf, une résidence cossue où ses maîtres vivent depuis 17 ans.

« Elle avait la patte abîmée. Lorsque nous avons réussi à l’attraper, on s’est rendu compte qu’il y avait un trou. Je me suis dit : ‘Ce n’est pas possible, ça recommence.’ », raconte Frédérique dans les colonnes du Parisien.

C’est la troisième fois en moins de deux ans que l’un des chats de la famille – qui en possède six – rentre blessé. À chaque fois, le vétérinaire ayant examiné les félins a conclu qu’ils avaient été la cible de tirs de plomb.

Si la famille a déposé plainte auprès des gendarmes de Saint-Pierre-du-Perray et qu’une enquête a bien été ouverte, le tireur n’a pas pu être identifié par la maréchaussée pour le moment.

Avant Mina, c’est son frère Peter, âgé de neuf mois, qui a été visé le 30 avril. « Ma fille m’a appelée pour me dire qu’elle ne le trouvait pas bien. On l’a emmené chez le vétérinaire qui lui a fait passer une radio. Le plomb s’est logé le long de la colonne vertébrale, à la limite du cœur », confie Frédérique.

Paralysé, le félin devra être hospitalisé pendant quatre jours et subira deux interventions afin de retirer les débris du projectile.

« Ce sont encore des bébés, ils ne sortent que depuis le mois de mars, et ne vont jamais très loin. S’ils gênent dans un jardin, un jet d’eau suffit à les faire partir », poursuit la Saint-Germinoise.

Pendant l’été 2018, une autre chatte de la famille avait déjà été blessée au dos par un tir de plomb tandis qu’elle dormait tranquillement sur une fenêtre du toit du pavillon.

« Elle se pose toujours là. C’est ma fille qui l’a découverte alors que j’étais en vacances. Il n’y avait du sang que sur la fenêtre et le lit, elle s’est forcément fait tirer dessus alors qu’elle était chez nous », poursuit Frédérique.

Par précaution, les restes du projectile n’avaient cette fois-ci pas été retirés.

« S’en prendre à des chats est inacceptable »

Le même été, Jacques, un voisin qui habite dans la résidence depuis 1998, emmène sa chatte chez le vétérinaire pour une visite de contrôle. Le praticien remarque que quelque chose ne va pas et décide de faire passer une radio au félin.

« Elle avait un plomb dans le corps. Notre chance, c’est qu’il s’est logé dans une partie graisseuse. Trois centimètres plus haut, c’était la cage thoracique. Elle a dû avoir très mal, mais cela ne l’a pas handicapée. S’en prendre à des animaux de cette manière, c’est scandaleux. Et avec ce qui vient d’arriver aux chats de ma voisine, je ne suis pas rassuré pour les miens », souligne Jacques.

Alertée de ces actes de cruauté, l’association syndicale libre Les Demeures du Golf est abasourdie.

« Nous vivons dans une résidence à l’américaine, sans clôture, où les chats ont l’habitude de se promener. J’habite ici depuis 1996 et c’est la première fois que j’entends ce genre de faits. Nous avons fait une communication au sein de notre réseau social interne à la résidence (qui compte 399 propriétaires). Nous allons essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer, mais nous avons peu de pouvoir », explique Alain Dal Zotto, le président de l’association.

Yves Pétel, le maire (DVD) de Saint-Germain-lès-Corbeil affirme pour sa part être « très en colère ». L’édile, qui a pu s’entretenir avec Frédérique le 10 juin par téléphone, a demandé à la police municipale de procéder à une enquête de voisinage.

« Selon les premiers éléments que j’ai obtenus, l’arme utilisée pourrait être un 22 long rifle. Cela peut toucher une cible à près d’un kilomètre de distance. S’en prendre à des chats est inacceptable, mais il ne faut pas oublier que c’est un lieu d’habitation. Il pourrait toucher une personne. Si elle prend une balle dans l’œil, ce serait dramatique. »

Bouleversée par les violences faites à ses animaux de compagnie, Frédérique envisage désormais de déménager.

« En deux mois, j’en ai eu pour près de 5000 euros de frais vétérinaire. J’ai la chance de bien gagner ma vie, mais qu’aurais-je fait sinon ? J’aurais été obligée de les euthanasier ? Ce n’est pas envisageable pour moi », conclut la maîtresse de Peter et Mina.

 

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