Eure-et-Loir : après un banal accrochage, une automobiliste s’en prend aux policiers et les traite de « sales Blancs »

Par Paul Tourège
24 septembre 2020 13:08 Mis à jour: 24 septembre 2020 13:08

Une conductrice française née au Cameroun a copieusement injurié les policiers venus calmer les choses après qu’un conflit lié à un banal accrochage eut éclaté sur le parking d’une enseigne Décathlon.

Le vendredi 18 septembre, une jeune femme de 21 ans soupçonnée d’outrages, de rébellion, de violences, de menaces de mort et d’injures racistes comparaissait devant le tribunal correctionnel de Chartres.

Les faits qui lui étaient reprochés se sont déroulés le jeudi 20 août à Mainvilliers, une commune d’environ 11 000 habitants située dans la banlieue de Chartres.

À la suite d’un accrochage entre deux voitures sur le parking de l’enseigne Décathlon, la jeune femme entre dans une colère noire au moment d’établir le constat avec l’autre conductrice, rapportent les journalistes de La Montagne.

D’après les éléments énoncés pendant l’audience du 18 septembre, la mise en cause vitupère et s’en prend à la directrice du magasin Décathlon qui était venue s’enquérir de la situation, n’hésitant pas à lui cracher dessus.

Alertée, la police dépêche deux équipages sur les lieux afin de calmer les esprits. Loin de s’adoucir, la jeune femme d’origine camerounaise et domiciliée en Seine-Saint-Denis redouble de colère.

« Je n’ai jamais vu une telle haine raciale »

Selon le rapport rédigé par les forces de l’ordre, la Dionysienne apostrophe les policiers et leur lance un tombereau d’injures, les traitant notamment de « sales Blancs ».

Les agents affirment également avoir été menacés de mort et soutiennent que la jeune femme a vigoureusement résisté au moment d’être appréhendée, leur portant des coups et criant à sa sœur de filmer l’interpellation « pour faire le buzz sur Internet ».

Deux fonctionnaires de police se verront chacun délivrer 5 jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT).

Si la mise en cause a reconnu s’être débattue et avoir injurié copieusement les policiers, admettant les avoir traités de « sales Blancs » pendant son procès, elle a toutefois nié les faits de violence et les menaces de mort qui lui étaient reprochés.

« Je me suis rebellée. J’ai outragé et insulté les policiers en les traitant de sales Blancs. J’ai aussi parlé d’une justice de Blancs. Je m’en excuse. En revanche, je n’ai pas commis de violences, ni prononcé de menaces de mort », a-t-elle assuré selon des propos rapportés par La Montagne.

Au cours de l’audience, la jeune femme tentera de justifier son comportement en affirmant que les agents l’ont tournée en ridicule et qu’ils l’ont malmenée pendant le trajet au commissariat : « Un policier m’a presque étranglée avec son bras. J’ai failli m’évanouir. Je m’énervais car mes menottes étaient trop serrées. »

6 mois de prison avec sursis et 105 h de travaux d’intérêt général

Invité à témoigner pendant l’audience, l’un des six policiers intervenus le jour des faits a fait part de sa stupéfaction quant à l’attitude particulièrement agressive manifestée par la prévenue.

« J’ai 24 ans d’expérience. J’ai été confronté à un grand nombre de conflits verbaux et physiques. Mais je n’ai jamais vu une telle haine raciale », a-t-il indiqué. Des déclarations appuyées par son avocat, Me Vincent Rivierre, qui a notamment fustigé le « déni » de l’accusée.

« […] Elle crie au complot en estimant que les certificats médicaux [des policiers qui se sont vu délivrer plusieurs jours d’ITT, NDLR] sont des artifices. Le traitement contre la haine raciale doit être équivalent, qu’il s’agisse d’un Blanc ou d’un Noir », a souligné Me Rivierre.

L’avocat de la prévenue expliquera de son côté que sa cliente « avait beaucoup de colère en elle » et qu’elle pensait que la police ne défendrait pas ses intérêts dans le cadre de l’accrochage survenu sur le parking du Décathlon de Mainvilliers.

« Je ne suis pas une psychopathe. J’ai des amis blancs français », a pour sa part plaidé l’accusée quelques minutes avant le délibéré.

Le tribunal correctionnel de Chartres a finalement condamné la Dionysienne à une peine de 6 mois de prison assortie d’un sursis probatoire pendant deux ans.

Elle devra également effectuer 105 h de travaux d’intérêt général, participer à un stage de citoyenneté et verser 4000 euros de dommages et intérêts aux policiers.

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