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Exilés du Chili en France, le président chilien Gabriel Boric leur demande «pardon»

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Le président chilien Gabriel Boric et Emmanuel Macron le 21 juillet 2023.

Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le président du Chili, Gabriel Boric, a demandé vendredi « pardon » au nom de l’État chilien à ses compatriotes partis en exil après le coup d’État du général Augusto Pinochet en 1973.
« Je voudrais dire, avec une grande responsabilité, au nom de l’État, pardon », a déclaré Boric, ému, à la Maison de l’Amérique latine à Paris, après la projection d’un documentaire sur les Chiliens qui se sont réfugiés à l’ambassade de France au Chili. « Même si ce n’était pas nous, l’État les a privés matériellement, formellement, de leur patrie et c’est inacceptable », a ajouté le chef d’État de gauche, âgé de 37 ans, qui s’est engagé à continuer à rechercher « la vérité et la justice ».
Plus d’un demi-million de personnes poussées à l’exil
Le 11 septembre 1973, Augusto Pinochet a organisé un coup d’État militaire au Chili contre le président socialiste Salvador Allende, et a imposé jusqu’en 1990 une dictature militaire, marquée par une répression sanglante. Plus d’un demi-million de personnes ont été poussées à l’exil, dont au moins 15.000 sont arrivées en France entre 1973 et 1978, selon l’historien français Nicolas Prognon, spécialiste de la question.
Beaucoup étaient présents lors de la manifestation organisée à Paris vendredi, a constaté l’AFP. « Votre combat n’a pas été vain », leur a dit le président Boric, accueilli par des applaudissements.
50ème anniversaire du coup d’État de Pinochet
Le Chili vit cette année le 50ème anniversaire du coup d’État de Pinochet. En dix-sept ans de dictature, environ 40.000 personnes ont été torturées au Chili et 3200 ont été assassinées ou sont toujours portées disparu.
Lors d’une rencontre quelques heures plus tôt avec Emmanuel Macron, Gabriel Boric a remercié la France pour sa « générosité » dans l’accueil des réfugiés, soulignant que deux enfants de l’exil chilien étaient aujourd’hui députés français : Raquel Garrido et Rodrigo Arenas, tous deux de gauche radicale.