Guerre en Ukraine : Steve Witkoff rencontre Vladimir Poutine alors que l’échéance fixée par Donald Trump approche

Le président russe Vladimir Poutine salue l'envoyé spécial américain Steve Witkoff avant leur entretien à Moscou, le 6 août 2025.
Photo: GAVRIIL GRIGOROV/POOL/AFP via Getty Images
L’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a rencontré le président russe Vladimir Poutine au Kremlin mercredi, à l’approche de la date butoir fixée par Washington pour que la Russie parvienne à un accord de paix avec l’Ukraine. Leurs discussions n’ont pas encore été détaillées.
Le 14 juillet, M. Trump a déclaré qu’il imposerait des « droits de douane sévères » à la Russie si un accord mettant fin au conflit n’était pas conclu dans les 50 jours. Le 28 juillet, il a raccourci ce délai à « 10 ou 12 jours », signifiant ainsi qu’il souhaitait que les efforts de paix progressent d’ici le 7 – 9 août.
Tôt mercredi matin, l’agence de presse russe TASS a publié sur sa chaîne Telegram une vidéo montrant M. Witkoff se promenant dans le parc Zaryadye, près du Kremlin, avec Kirill Dmitriev, l’envoyé de M. Poutine pour les investissements et la coopération économique.
M. Dmitriev a joué un rôle central dans les pourparlers de paix directs entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul.
Trois cycles de négociations de paix ont eu lieu en Turquie cette année, le dernier s’étant déroulé le 23 juillet. Les pourparlers n’ont pas encore abouti à des progrès significatifs en vue de mettre fin au conflit.
M. Poutine a déclaré le 1er août qu’il espérait que les pourparlers de paix se poursuivraient. Il a ajouté que la Russie progressait dans le conflit en cours, ne laissant entrevoir aucun changement de politique malgré l’imminence de l’échéance des sanctions américaines.
L’Ukraine perd progressivement du terrain sur la ligne de front, mais rien ne montre que sa ligne défensive s’effondre complètement, et Kiev continue de lancer des attaques de drones au cœur de la Russie, provoquant un incendie dans une gare près de Volgograd lundi.
Depuis des mois, l’Ukraine réclame un cessez-le-feu immédiat, mais la Russie affirme vouloir un règlement durable, et non une pause.
Poutine veut des négociations « silencieuses »
Le 1er août, M. Poutine a déclaré : « Pour aborder la question pacifiquement, il est nécessaire de mener des discussions approfondies. Et pas en public, mais dans le calme, dans le calme du processus de négociation. »
Les menaces de sanctions par l’administration Trump pourraient inclure des tarifs secondaires ciblant les pays qui achètent du pétrole et du gaz à la Russie, notamment la Chine et l’Inde.
Le 14 juillet, alors qu’il recevait le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à la Maison-Blanche, M. Trump a déclaré : « Je suis déçu par [Poutine], car je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais il ne semble pas que les choses avancent à ce stade. »
« Donc, sur cette base, nous allons mettre en place des tarifs secondaires […] C’est très simple, et ils seront de 100 %, et c’est comme ça que ça se passe. »
Lundi, M. Trump a déclaré que la Russie s’était montrée « plutôt douée pour éviter les sanctions ».
« Ce sont des personnes rusées », a-t-il déclaré à propos des Russes, qui ont créé ce que l’on appelle une flotte fantôme, qui expédie du pétrole et d’autres marchandises dans le monde entier afin d’éviter les sanctions.
« Nous verrons ce qui se passe »
Répondant aux questions des journalistes mardi, M. Trump a été interrogé sur son intention d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays qui achètent de l’énergie à la Russie.
M. Trump a répondu : « Je n’ai jamais parlé de pourcentage, mais nous en ferons beaucoup. Nous verrons ce qui se passera au cours de la prochaine période assez courte […]. Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous allons voir ce qui se passe. Nous prendrons une décision à ce moment-là. »

La 24e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes, le 22 juillet 2025, tire d’un obusier de 122 mm en direction des positions russes à un endroit non divulgué à la périphérie de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine. (OLEG PETRASIUK/24e brigade mécanisée d’Ukrai/AFP via Getty Images)
Le 5 août, à la Maison-Blanche, M. Trump a déclaré : « C’est la guerre de Biden, ce n’est pas la mienne. C’est un désastre. Et je suis là pour nous en sortir […] En réalité j’ai arrêté cinq guerres ces cinq derniers mois, et franchement j’aimerais bien que celle-ci soit la sixième, sans compter la destruction par l’Iran de son armement nucléaire, car il aurait eu l’arme nucléaire en deux mois. Mais j’ai arrêté beaucoup de guerres. »
M. Trump a déclaré à propos du conflit en Ukraine : « C’est celui que j’essaie d’arrêter. C’est celui sur lequel nous travaillons le plus dur. J’ai arrêté les autres en quelques jours. »
Le Kremlin affirme que les sanctions internationales imposées depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022 ont eu un impact limité.
L’Ukraine estime que les sanctions pèsent lourdement sur Moscou et Kiev souhaite qu’elles soient renforcées.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté lundi les États-Unis et l’Europe à imposer des sanctions secondaires plus fortes aux secteurs énergétique, commercial et bancaire de Moscou.
Avec Associated Press

Chris Summers est un journaliste basé au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la criminalité, la police et la loi.
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