Donald Trump déclare que l’aide à Gaza est la priorité absolue des États-Unis et s’en remet à Israël pour les plans militaires

Le président Donald Trump s'exprime avant la signature d'un décret dans l'auditorium de la Cour Sud du bâtiment Eisenhower Executive Office, à Washington DC, le 5 août 2025.
Photo: Win McNamee/Getty Images
Le président américain Donald Trump a déclaré mardi que sa principale préoccupation à Gaza était de fournir de l’aide alimentaire aux civils, et que les décisions concernant le contrôle militaire potentiel de l’enclave par Israël relevaient du gouvernement israélien.
S’adressant aux journalistes à la Maison-Blanche, M. Trump a répondu à une question sur son soutien à une occupation israélienne de Gaza.
« Je ne sais pas quelle est la suggestion. Ce que je sais, c’est que nous sommes sur place et que nous essayons de nourrir les gens », a-t-il déclaré.
« Comme vous le savez, les États-Unis ont récemment versé 60 millions de dollars pour fournir de la nourriture, et beaucoup de nourriture, à vrai dire, à Gaza, qui, de toute évidence, ne s’en sort pas très bien. Et je sais qu’Israël va nous aider en termes de distribution et aussi de financement », a-t-il déclaré.
M. Trump a ajouté que les États arabes devraient également contribuer financièrement et, éventuellement, aider à la distribution.
« C’est donc là-dessus que je me concentre. Pour le reste, je ne peux pas vraiment me prononcer. Cela dépendra en grande partie d’Israël », a-t-il ajouté.
Lundi, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré qu’il réunirait son cabinet de sécurité au cours de la semaine pour diriger des actions militaires visant à atteindre les trois objectifs du pays : « Vaincre l’ennemi, libérer nos otages et garantir que Gaza ne menacera plus jamais Israël. »
S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies mardi, le secrétaire général adjoint de l’ONU, Miroslav Jenca, a qualifié de « profondément alarmantes » les informations faisant état d’une possible expansion des opérations militaires israéliennes à Gaza.
« Cela risquerait d’avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de Palestiniens et pourrait mettre davantage en danger la vie des otages restants à Gaza », a-t-il déclaré.
Plan d’aide, priorité aux otages
Les propos de M. Trump mardi interviennent dans un contexte d’appels internationaux à fournir une aide alimentaire à Gaza, où le conflit en cours entre Israël et le groupe terroriste Hamas a déplacé des centaines de milliers de personnes et laissé de nombreuses personnes en difficulté pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
Le 28 juillet, M. Trump a annoncé un plan dirigé par les États-Unis visant à établir des centres de distribution de nourriture en accès libre dans toute la bande de Gaza, une initiative qui, selon lui, reposerait sur la coopération internationale et ne serait pas entourée de clôtures.
« Nous voulons aider. La situation est terrible », a déclaré M. Trump, soulignant l’importance de veiller à ce que l’aide alimentaire parvienne aux civils et ne soit pas pillée par le Hamas.
Cette initiative, à laquelle participe la Fondation humanitaire de Gaza (GHF : Gaza Humanitarian Foundation), fait suite à une visite de l’envoyé spécial Steven Witkoff et de l’ambassadeur Mike Huckabee à Gaza pour évaluer la situation et éclairer les futurs efforts humanitaires américains. La GHF, une initiative israélo-américaine, distribue de l’aide à Gaza depuis mai et a annoncé la semaine dernière dans un message publié sur X avoir franchi le cap des 100 millions de repas distribués.
Selon la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, s’exprimant lors d’un point de presse mardi, l’équipe a passé plus de cinq heures à l’intérieur de l’enclave le week-end dernier pour évaluer la meilleure façon de fournir de la nourriture et une assistance médicale.
Questionnée sur le soutien des États-Unis aux plans militaires israéliens à Gaza, Mme Bruce a répondu par la négative, affirmant que la question relevait du gouvernement israélien.
« Nous restons concentrés sur la libération des otages, y compris les dépouilles de deux Américains, et sur la garantie que le Hamas ne dirige plus jamais Gaza », a-t-elle déclaré.
Elle a réitéré que « l’aide humanitaire a été au cœur de [leur] action » tant à Gaza qu’à l’échelle mondiale.
Les organisations internationales, y compris les agences des Nations Unies, ont refusé de participer à l’initiative de la GHF, exprimant leur inquiétude quant à la sécurité des civils et aux liens militaires de la fondation.
Cinquante otages israéliens sont toujours retenus en captivité depuis l’attaque transfrontalière du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1200 personnes ont été tuées et 251 prises en otage, selon le ministère israélien des Affaires étrangères. L’un d’eux était détenu depuis 2014.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, sous le contrôle du groupe terroriste Hamas, plus de 60.000 Palestiniens ont été tués dans le conflit, bien que les chiffres ne fassent pas de distinction entre combattants et civils. Epoch Times n’est pas en mesure de vérifier ces chiffres de manière indépendante.

Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.
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