Les experts s’inquiètent de la montée de l’influence de la Chine à l’ONU

Par Kitty Wang
20 septembre 2019 16:24 Mis à jour: 20 septembre 2019 16:24

La 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte le 17 septembre à New York.

Depuis 2019, la Chine est devenue le deuxième contributeur au budget ordinaire de l’ONU. Ce pays est également le deuxième contributeur au budget de maintien de la paix des Nations Unies et fournit plus de personnel militaire pour les opérations de maintien de la paix que tout autre membre permanent du Conseil de sécurité. Parmi les quinze agences spécialisées de l’ONU, quatre sont dirigées par des ressortissants chinois.

Brett D. Schaefer, chercheur principal de Heritage Foundation, met en garde : « C’est un sujet de préoccupation pour les États-Unis, et il devrait en être de même pour d’autres pays, car la Chine ne partage pas les valeurs et n’appuie pas les principes de l’Organisation des Nations Unies énoncés dans sa Charte. »

L’ONU a été créée par les puissances alliées après la Seconde Guerre mondiale. Sa mission comprend le maintien de la paix et de la sécurité internationale, la protection des droits de l’homme et le respect du droit international. Les valeurs universelles qu’elle défend sont clairement incompatibles avec l’idéologie autoritaire du régime chinois qui essaye d’influencer et de remodeler cette organisation.

« Au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Chine a déployé des efforts considérables pour saper le système de responsabilité pour les violations des droits de l’homme. Elle insiste fortement sur l’idée que les pays doivent gérer les cas liés aux droits de l’homme au niveau national par le biais de coopération, plutôt que par des normes indépendantes ou universelles », a expliqué M. Schaefer.

D’autres experts ont également souligné que la Chine s’efforce d’accroître le nombre de ressortissants chinois travaillant à l’ONU en leur demandant de soutenir ouvertement les politiques de Pékin, par exemple, l’initiative chinoise « Belt and Road Initiative – BRI », souvent qualifiée de « nouvelle route de la soie ». La participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU est également devenue un moyen pour Pékin d’entraîner ses forces armées et de protéger ses intérêts économiques et politiques à l’étranger.

Des soldats de l’Armée populaire de libération (APL) déployés dans le cadre de missions de maintien de la paix de l’ONU s’entraînent aux techniques d’autodéfense à leur base dans la province chinoise du Henan avant d’être envoyés en Afrique, le 15 septembre 2007. (PETER PARKS/AFP/Getty Images)

Walter Lohman, directeur des études asiatiques à Heritage Foundation, a confié : « Je pense qu’il est temps que nous nous concentrions davantage sur cette question, ce serait plus qu’essentiel dans notre stratégie à l’égard de la Chine de nous occuper de son influence au sein des organisations internationales. »

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