Facebook décidé à freiner les « fausses nouvelles » et les canulars viraux

19 décembre 2016 08:53 Mis à jour: 19 décembre 2016 17:35

Facebook a annoncé le 15 décembre sa volonté de freiner la diffusion de «fausses nouvelles» et de canulars sur son réseau de médias sociaux. La méthode pour y parvenir est de se concentrer sur les «pires des pires» délinquants, et de s’associer avec des vérificateurs de faits extérieurs, selon l’Associated Press (AP).

« Nous pensons que nous avons l’obligation de lutter contre la propagation des fausses nouvelles », a déclaré John Hegeman, vice-président de la gestion des flux d’actualité sur Facebook, dans une interview. Mais il a ajouté que Facebook prend également au sérieux son rôle de fournir une plate-forme ouverte, et qu’il n’est dans le rôle de l’entreprise de décider ce qui est vrai ou faux.

Le terme « Fausse nouvelle ou fake news», répété jusqu’à la nausée par de grands médias, s’est couvert de ridicule, apparaissant comme une sorte de propagande, voire comme une campagne de désinformation par des médias alternatifs et politiquement à droite. Ils prétendent que les « fausses nouvelles » peuvent être utilisées comme un outil pour faire taire des points de vue jugés peu orthodoxes par le courant de pensée dominant.

Mais avec le succès de Facebook est venue l’augmentation du nombre de canular viraux. Comme par exemple de fausses informations sur la mort de célébrités ou de fausses observations d’OVNI, qui seront probablement la cible des nouvelles mesures prisent par Facebook. Pendant la campagne électorale présidentielle, il y a eu cependant plusieurs histoires de nouvelles complètement fausses qui ont été diffusées via Facebook à des fins politiques. Elles visaient soit les partisans d’Hillary Clinton, soit ceux de Donald Trump. Depuis le jour du scrutin, Trump a affirmé que CNN avait publié de « fausses nouvelles » à son sujet.

Les utilisateurs de Facebook seront en mesure de signaler ce qu’ils pensent être de fausses nouvelles (Facebook)

Aujourd’hui, Facebook permet aux utilisateurs de rapporter des nouvelles fausses ou trompeuses quand ils les voient. Cela peut être fait en 2 ou 3 étapes. Si suffisamment de gens rapportent un post comme faux, Facebook le transmet à des organismes de vérification des faits indépendants qui font partie du Réseau international à but non lucratif de vérification des faits de l’Institut Poynter, a fait savoir AP.

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Les histoires, qui identifiées comme douteuses après vérification des faits, ne seront pas retirées de Facebook. Mais elles seront publiquement marquées comme « contestées », ce qui les forcera à apparaître plus bas dans le flux de nouvelles. Les utilisateurs peuvent également cliquer sur un lien pour voir apparaître les raisons du classement. Et si les gens décident malgré tout de partager le post, ils le peuvent, mais ils recevront un autre avertissement comme quoi il a été contesté.

Par contre il n’est pas encore clair ce qui arrivera aux articles ou éditeurs qui utilisent des bandeaux publicitaires aguicheurs pour inciter l’internaute à cliquer.

Les organismes de vérification des faits avec lesquelles Facebook travaille actuellement sont ABC News, The Associated Press, FactCheck.org, Politifact, et Snopes. Facebook a annoncé que cette liste est susceptible d’évoluer.

« Nous avons concentré nos efforts sur le pire du pire, comme les canulars clairs propagés par les spammeurs pour leur propre gain, et sur ce qui intéresse à la fois notre communauté et les organismes tierces », a posté Adam Mosseri, responsable de la gestion des flux d’actualité sur Facebook, le 15 décembre.

Associated Press a contribué à cet article.

Version anglaise : Facebook to Curb ‘Fake News’ and Viral Hoaxes

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