Une femme ouvre un hôpital au Kenya pour s’occuper des orphelins et des enfants vulnérables

Par Epoch Times
24 septembre 2019 09:52 Mis à jour: 24 septembre 2019 22:58

Alors qu’elle faisait du bénévolat au Kenya à l’âge de 20 ans, Amy Hehre a eu le cœur brisé lorsqu’elle a vu comment les orphelins et les enfants vulnérables luttaient pour survivre dans des établissements surpeuplés. C’est alors qu’elle a trouvé la véritable vocation de sa vie : elle rêvait alors de construire un hôpital pour s’occuper de ces enfants. Six ans plus tard, son rêve devenait réalité alors qu’elle et son mari, Rob, ont fondé l’hôpital pour enfants à but non lucratif, OVI.

Écrivant pour le site Love What Matters, Amy Hehre, diplômée du Physician Assistant Studies Program (Programme d’études des assistants médicaux) de l’université du Kentucky, a raconté une journée de travail typique à l’OVI Children’s Hospital, qui dépend entièrement des dons pour fournir gratuitement des traitements et des soins médicaux aux orphelins et enfants vulnérables d’Afrique subsaharienne.

Chaque jour, dans son centre médical de 1 022 mètres² à Suna, Migori au Kenya, Amy est confrontée au traumatisme d’être témoin des souffrances de ses petits patients qui luttent contre la malnutrition, la malaria, les blessures traumatiques, le cancer et le SIDA.

« Bien que cette vie soit mon rêve absolu et ma passion, je serai la première à vous dire que ce n’est pas facile », a écrit Amy.

Un matin, Amy souffrait d’une fatigue extrême après avoir soigné Winnie, une patiente de 6 ans atteinte d’un cancer, qui subissait sa dernière série de chimiothérapie.

« Winnie a appris à m’aimer comme on aime une mère. Laissez-moi vous dire qu’aussi héroïque que cela puisse paraître de jouer le rôle d’assistante en oncologie et de maman, ces rôles sont loin d’être glamour lorsqu’ils sont combinés », a écrit Amy.

Winnie détestait totalement la vue des injections, et « s’était débattue, avait donné des coups de pied et crié ‘Maman !’, durant sept heures d’affilée. »

Se sentant fatiguée de n’avoir pu dormir qu’un maximum de deux heures, Amy sentait qu’il ne lui restait plus d’énergie : « Je ne pouvais tout simplement pas faire plus » ce matin-là. Mais elle savait qu’elle devait continuer malgré tout, car « nous avions prévu rendre visite à trois enfants vulnérables dans les zones reculées de nos villages ».

Avec conviction et compassion, Amy se leva et partit avec son mari, Rob, pour rendre visite aux enfants.

À leur premier arrêt, Amy et Rob ont rencontré un tout-petit atteint de microcéphalie et d’épilepsie, ainsi qu’une fillette qui souffrait d’un douloureux problème de peau. Alors qu’ils en étaient à leur deuxième arrêt, le couple s’est retrouvé face à une fillette de 8 ans qui luttait contre de multiples maladies, dont des troubles moteurs au niveau du langage et une défiguration faciale, ce qui l’avait affectée sur le plan émotionnel.

Après la visite, Amy, épuisée émotionnellement et physiquement, rêvait de se tremper dans l’eau glacée avant de retomber sur son lit.

Cependant, à ce moment-là, le téléphone a sonné.

Amy a décroché le téléphone, et comme elle a appris qu’il y avait deux autres cas d’enfants d’âge scolaire « physiquement faibles » dans le besoin, elle a repris ses fonctions.

Puis, quelqu’un a dirigé Amy et Rob à travers les rochers et le chardon, le long d’un sentier sinueux, les conduisant finalement à un shamba en terre battue, où vivaient les jumeaux Sally et Selena.

Dans la boue entourant la maison, un garçon nommé Sally, assis seul à l’avant de la demeure, a attiré l’attention d’Amy. Le minuscule Sally, âgé de 9 ans, pesant environ 4 kilos, portait une tenue rose déchirée, couverte de fourmis et de poussière. Dans ses petites mains, il tenait un épi de maïs couvert de sable.

« Quel âge a-t-il ? », demanda Amy en berçant Sally dans ses bras.

« Plus de 4 ans », répondit un parent.

« Vous voulez dire mois ? », a demandé Amy. « Non, 4 ans », lui a-t-on dit, ajoutant : « C’est sa sœur jumelle », en désignant Selena, qui semblait beaucoup plus jeune, mais presque quatre fois plus grande que Sally.

Le temps s’arrêta pendant qu’Amy examinait le minuscule visage de Sally. « Tu es déjà un miracle », chuchota-t-elle. La situation de Sally et Selena était déchirante. « Leur mère les a laissés comme ça », a révélé le parent. « Je ne savais pas ce que je pouvais faire. »

Le petit Sally serra le doigt d’Amy et posa sa tête sur sa poitrine. Amy savait alors que leur « avenir était en train de changer et plus encore, je savais à quel point nous aurions pu facilement le rater ».

« Ce petit garçon avait attendu plus de quatre ans que quelqu’un le trouve et le sauve de cet horrible état », a écrit Amy.

À ce moment-là, elle savait qu’elle devait ramener Sally et Selena à OVI.

Même si Sally luttait contre une pneumonie et une malnutrition sévère, il avait un esprit courageux. Le garçon avait un grand sourire sur le visage quand Amy lui caressait la joue.

« Cette volonté de se battre et l’affection dévouée de sa sœur jumelle Selena sont ce qui nous donne de l’espoir pour son rétablissement complet », a écrit Amy.

Malheureusement, d’innombrables autres enfants vulnérables sont abandonnés encore aujourd’hui, confinés par des parents gênés, luttant dans des établissements surpeuplées ou étant trop pauvres pour avoir accès aux traitements au Kenya.

« C’est pour cette raison que nous avons fondé l’hôpital pour enfants OVI », a écrit Amy.

La compatissante Amy a connu la maladie dès son plus jeune âge, car sa mère a souffert d’un cancer. C’était sa mission de travailler avec les enfants d’une manière ou d’une autre, selon le journal Kentucky Kernel.

« Mon but est qu’aucun enfant n’ait jamais à souffrir seul », explique Amy.

« Se sentir rejeté par son propre corps est une chose,… mais se sentir rejeté par sa propre famille ou sa communauté, je ne suis pas à l’aise avec ça », a-t-elle ajouté.

Ainsi, bien qu’épuisée par « la vie précaire et désordonnée », qui lui procure toujours « beaucoup de larmes et de frustrations », Amy vit pour une cause plus grande qu’elle : l’amour des nombreux enfants qui ont besoin de soins, d’amour et d’espoir.

L’histoire inspirante d’Amy me rappelle une célèbre citation de l’auteure américaine Helen Keller : « Croyez-le, quand vous vous sentez au plus mal, il y a quelque chose pour vous à faire dans le monde. Tant que vous pouvez adoucir la douleur de quelqu’un d’autre, la vie n’est pas vaine. »

Hommage à Amy et Rob pour avoir quitté une vie confortable, afin d’aider les orphelins et les enfants vulnérables du Kenya.

Peu d’entre nous peuvent égaler l’altruisme d’Amy, mais nous avons toujours le pouvoir de changer le monde pour le mieux, en aidant une personne à la fois.

Photos : avec l’aimable autorisation d’Amy Elizabeth Hehre

Correction : Une version précédente de cet article décrivait incorrectement l’éducation d’Amy Hehre. Elle est diplômée d’un programme d’études d’assistance médicale. The Epoch Times a corrigé cette erreur.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.