Fin du broyage des poussins mâles: la grande distribution va participer aux frais

Par Epoch Times avec AFP
9 novembre 2022 17:00 Mis à jour: 9 novembre 2022 18:45

La grande distribution va participer à hauteur de 50 millions d’euros au financement des équipements pour déterminer le sexe des poussins dans l’œuf, afin d’éviter le broyage des mâles qui doit être interdit le 1er janvier, a annoncé mercredi l’interprofession des œufs.

« Un accord interprofessionnel a été validé le 14 octobre et prévoit une cotisation pour prendre en charge le coût » des machines, a indiqué le président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), Yves-Marie Beaudet, lors d’une conférence de presse.

Pour chaque œuf vendu en magasin, la grande distribution devra payer 0,59 centime aux couvoirs (ou 59 centimes pour 100 œufs) au titre de ces investissements, ce qui représente selon l’interprofession environ 50 millions d’euros par an au total.

Cette somme ne sera pas nécessairement reportée directement sur le prix des œufs en rayon, car les distributeurs pourront répartir ce coût impactant leurs marges sur d’autres produits, mais « le consommateur va payer de façon globale » le sexage des œufs, a ajouté M. Beaudet. L’État participe pour sa part à hauteur de 10,5 millions d’euros, à travers l’organisme FranceAgriMer.

« C’est l’ensemble des maillons de la filière qui trouve les moyens de financement », a salué le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, lors de la conférence de presse.

Éviter des « distorsions de concurrence »

Comme l’Allemagne avant elle, la France, championne européenne de la production d’œufs, a imposé à ses couvoirs de s’équiper de machines d’ovosexage avant le 31 décembre 2022 afin d’interdire le broyage des mâles – une date-butoir initialement prévue pour fin 2021.

L’ovosexage permet de déterminer le sexe des embryons dans l’œuf lors des 14 premiers jours, afin d’éliminer les mâles avant leur éclosion.

Le CNPO a réitéré son appel à interdire le broyage dans l’ensemble de l’Union européenne, afin d’éviter des « distorsions de concurrence ».

« Plus on le fera au niveau où se joue la compétition, c’est-à-dire au niveau européen, mieux ça marchera », a répondu M. Fesneau.

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